Cher Clément 333,
Permettez moi une remise en contexte selon un message récent:
" Monsieur Ménard,
Étant donné que la radio est un outil de marketing et de consommation,et que nous les auditeurs sommes les consommateurs du produit,on est en droit de savoir la provenance du dit produit.
Est-ce que vous recevez une compensation financière ou autres pour la promotion de chansons ou d'albums sur votre émission "quart de nuit" et/ou votre capsule à l'émission de Paul Arcand le vendredi matin?
Est-ce que les artistes que vous faites la promotion sont vos amis?
Avez-vous des contacts dans le milieu musical pour aider un pauvre DJ sur la paille?"
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Vous utilisez une formulation qui me fait penser à un procureur de la Couronne. Vous écoutez manifestement beaucoup trop la Commission Charbonneau. Et moi qui croyais que vous passiez la journée à « poster » des vidéoclips sur des forums. Vous m’avez bien eu.
Cela étant dit :
- Je ne reçois ni n’ai jamais reçu quelconque compensation financière de qui que ce soit pour faire jouer des chansons. Ni de Serge Fiori, ni de Neil Young, ni de George Harrison ni de Mozart que j’ai fait jouer dans le temps des Fêtes. Ça fait 36 ans que je travaille dans le milieu – j’ai fait autre chose avant la radio – et ma réputation est celle d’un gars droit comme une barre. Quand un agent de promo veut me payer une bière, c’est non. Quand un resto-bar-spectacle veut me payer un repas, c’est non. Quand un gérant d’artiste m’invite au hockey, c’est encore non. Y’a même une dame (propriétaire de crèmerie) qui a voulu m’offrir un cornet parce qu’elle aimait mon travail et la réponse fut la même : n-o-n.
- Après 36 ans dans le milieu, je connais évidemment plein d’artistes. Certains que je joue, d’autres pas. Certains qui aimeraient me connaître davantage, d’autres qui ne me parlent plus. Est-ce que ça teinte mes choix de chansons ? Non. Pour répondre à une interrogation récente, je ne suis absolument pas ami avec Luc Cousineau que je ne me souviens même pas d’avoir rencontré. Alors, pour votre supposition de « ti-n’ami-isme » et de lichage de cul...
Maintenant, remontons dans le temps, puisque c’est clairement la seule fois où je vais prendre du temps pour répondre à vos suppositions.
- Il fut un moment où vous sembliez fort préoccupé par mon orientation sexuelle ainsi que par l’intensité de mes rapports avec Benoit Roger. Sachez que vous vous questionnez là où moi, je n’ai aucun doute et que Benoit Roger est le père de quelques enfants. Et que je ne suis pas, malgré la mochitude dont vous m’accablez, ni célibataire ni désespéré de me trouver une compagne. Certains sont chauves, d’autres n’ont pas de vie et « postent » des vidéos à longueur de journées sur des forums. C’est la vie...
- Ya pas un boss de la maison au 98,5 qui nous oblige à nous respecter entre confrères et consœurs.
- Pour ce qui en est de mon travail avec RBO, j’ai été directeur de tournée, directeur technique et éclairagiste dans un premier temps. À mon retour, en 1992, je fus successivement producteur-délégué, chargé de production et recherchiste en chef des deux Bye Bye de 2006 et 2007. On est loin du donneur de lift que vous avez « débusqué » sur la riposte d’un humoriste qui était en maudit après moi après l’avoir critiqué dans une chronique à l’écrit. Oups, c’est vrai, j’oubliais, Yves Pelletier n’a pas de char, il est arrivé que je le reconduise chez-lui.
- Je ne suis pas trop licheux de nature. Respectueux, oui. Si vous vous attendez à ce que j’invite des artistes pour les planter en ondes, vous vous trompez d’adresses. D’ailleurs, c’est vous l’autre jour qui disiez aimez entendre des intervenants bizarres (soit intoxiqués ou dérangés) en ondes. Je vous suggère de présenter un projet aux personnes intéressés, moi, je ne ferai jamais de ce type de radio.
- Pour votre gouverne, il y a une grande part de la programmation du week-end du 98,5 – radio parlée – qui est consacrée à la musique. Mes « additions » font donc parties d’une mouvance clairement établie par la direction. Et j’en suis tout à fait heureux.
- Vous semblez avoir lui mon contrat qui fait de moi quelqu’un de « payé pour animer une tribune téléphonique, pas pour nous vendre de la musique ». Alors là... Pas plus tard qu’il y a 1 semaine, mon boss – l’autre signataire au bas de mon contrat – me rappelait justement que je pouvais en faire jouer encore plus. Si vous êtes plus sensible aux affres de la conviction subliminale nocturne qui vous pousse à consommer, consultez un spécialiste ...
- Laissez mon frère hors de vos lancées de bave. Ça fait plus de 40 ans qu’il se distingue dans le milieu culturel, il n’a aucunement besoin de moi pour faire avancer ses projets et ses idées. Comme je n’ai pas besoin de lui non plus pour mener mes projets à terme.
Finalement, quand j’arrive à votre dernier « post » en date d’hier, je vois que vous m’attribuez les qualificatifs de « poli, intelligent et respectueux ». Bien gentil de votre part. Maintenant, vous allez ajouter à ça « honnête ». Un mot que vous ne semblez pas tout à fait saisir.
Et si vous remettez encore une seule fois mon intégrité professionnelle en doute en exposant des faussetés ou en émettant des doutes mensongers, soyez assuré que les choses n’en resteront pas là, que vous soyez anonyme ( !) ou non. La technologie a ça de beau, c’est qu’elle nous permet toujours de retracer les gens calomnieux et les salisseurs de réputation.
Vous avez écrit à mon sujet « qui ne dit mot consent »...
Non, je ne consens pas.