Une mère refuse de dépenser 1500$
Sébastien Ménard
Le Journal de Montréal
20/09/2009 07h09 - Mise à jour 20/09/2009 10h42
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2009/09/20090920-070900.html
Trois adolescentes de la Rive-Sud ont été isolées de leurs camarades de classe durant les deux premières semaines de l'année scolaire parce que leur mère a refusé de dépenser 1500 $ pour acheter l'uniforme «officiel» imposé par leur école publique.
«L'école, c'est supposé être gratuit, lance Lyna Harton, une mère de famille de Châteauguay. Mais là, c'est très, très cher»
La rentrée scolaire de ses trois filles s'est transformée en cauchemar, cette année.
Pendant dix jours, Samantha Hickey et ses deux soeurs, Shawne et Sabryna, ont été placées à l'écart des autres élèves de l'École secondaire Howard S. Billings parce qu'elles ne portaient pas l'uniforme imposé par l'établissement.
Lyna Harton leur a acheté un pantalon bleu et une blouse blanche ailleurs que chez le fournisseur de l'école. Chaque blouse lui a coûté 10 $, au lieu des 26 $ demandés par le distributeur officiel de l'uniforme. «Mais elles n'ont pas droit d'aller en classe avec ça non plus», déplore Mme Harton.
Puisqu'elles «ne se conformaient pas», les trois filles n'ont pas eu le droit de fréquenter les autres jeunes durant les pauses ni d'aller à la bibliothèque, indique leur mère. Seul l'accès à la cafétéria leur était permis.
Mme Harton affirme que ses filles n'ont reçu «aucune éducation» durant les deux semaines qu'elles ont passées dans un local, isolées des autres élèves. Le président de la commission scolaire n'est cependant pas du même avis (voir autre texte).
Lyna Harton estime qu'elle n'aura pas le choix d'acheter le bon modèle d'uniforme pour ses trois filles, ce qui devrait lui coûter 1500 $, d'après ses calculs. «On m'a dit qu'autrement, elles n'avaient pas grand chance de passer leur année», peste-t-elle.
La mère juge que la rentrée scolaire lui a coûté bien assez cher, jusqu'à présent. Elle dit avoir dépensé 300 $ pour des fournitures scolaires et quelque 240 $ pour défrayer les frais de surveillance du midi.
Mme Harton est parvenue à faire réintégrer ses filles en classe momentanément, la semaine dernière. La mère a fait valoir qu'elles avaient tendance à faire des réactions allergiques avec des vêtements en polyester et en acrylique, comme ceux qui font partie de l'uniforme officiel.
Mais le fournisseur de l'école a promis de fabriquer des vêtements en coton pour les élèves allergiques, indique la mère. «Je vais être obligée de les acheter, sinon mes filles n'auront pas d'éducation», dit-elle.
Revenus modestes
Lyna Harton estime que l'imposition d'un uniforme brime sa famille, dont les revenus sont modestes. Elle dit avoir décidé de quitter son «emploi à temps partiel pour passer plus de temps avec les enfants». Quant à son conjoint, il travaille comme barman dans un restaurant.
«On aime mieux se serrer la ceinture et passer plus de temps en famille», dit-elle.
Combien coûte chaque pièce d'uniforme?
* Blouse à manches courtes: 26 $
* Blouse à manche longue: 27 $
* Polo: 24 $
* Veste sans manches: 38 $
* Veste avec manches: 50 $
À cela, il faut ajouter:
* Une jupe ou un pantalon qui respecte le code vestimentaire de l'école
* des vêtements spécifiques pour l'éducation physique
* des bas blancs ou bleus
* les taxes
Il faut un uniforme pour chacun des jours de l'année scolaire, pour chacune des filles, et suffisamment de morceaux pour ne pas avoir à faire du lavage chaque soir, fait valoir la mère.
Uniforme à l'école
La règle doit être respectée
Sébastien Ménard
Le Journal de Montréal
20/09/2009 07h09
Les parents récalcitrants n'ont qu'à respecter le code vestimentaire de l'école s'ils ne veulent pas que leurs enfants soient isolés des autres.
C'est en substance ce qu'a indiqué au Journal, hier, David D'Aoust, président de la Commission scolaire New Frontiers, sur la Rive-Sud.
Ce dernier a reconnu que «le règlement prévoit une classe d'isolement pour les élèves qui ne se conforment pas à la décision du conseil d'établissement» d'imposer un nouveau code vestimentaire.
David D'Aoust souligne que les «parents ont été avisés bien longtemps d'avance» de l'obligation pour les élèves de porter un uniforme, cette année.
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Ah ben Jésus Christ !!! Est-ce que j'ai bien entendu ??
Trois adolescentes de la Rive-Sud ont été isolées de leurs camarades de classe durant les deux premières semaines de l'année scolaire parce que leur mère a refusé de dépenser 1500 $ pour acheter l'uniforme «officiel» imposé par leur école publique.
C'est quoi l'à l'affaire ?? L'école a placé en isolement ses trois filles parce-que la mère refusait d'embarquer dans un racket et surtout parce-qu'elle n'avait pas l'argent nécessaire ?
Lyna Harton leur a acheté un pantalon bleu et une blouse blanche ailleurs que chez le fournisseur de l'école. Chaque blouse lui a coûté 10 $, au lieu des 26 $ demandés par le distributeur officiel de l'uniforme. «Mais elles n'ont pas droit d'aller en classe avec ça non plus», déplore Mme Harton.
C'est rendu qu'il faut obéir rubis sur ongle au contrôle d'un diktat (le fournisseur de l'école) et payer deux fois et demi le prix pour la même chose ? Faut vraiment avoir du culot, du front tout autour de la tête. Si cela aurait été moi le père, est-ce que je peut vous dire qu'elles auraient changées d'école et que cette histoire n'aurait pas restée l'à ? Il aurait eu un recours collectif d'intenté avec les autres parents certain.
Les parents récalcitrants n'ont qu'à respecter le code vestimentaire de l'école s'ils ne veulent pas que leurs enfants soient isolés des autres.
Eille le cave, les parents ont respecté le code vestimentaire à la lettre mais ils n'ont juste pas embarquer dans le jeu d'acheter les mêmes vêtements vendus trois fois le prix du fournisseur officiel qui a été imposé.