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Jean Charest se nourrit de voyages et de querelles… des autres
Nouvelles générales - Vu de la Colline |
Écrit par Yves Chartrand |
Samedi, 20 février 2010 16:04 |
Mise à jour le Samedi, 20 février 2010 18:57 |
QUÉBEC – Ce n’est pas pour jouer au casseux de party, comme on dit ici, mais vous le voyez aller, notre premier ministre ? Toujours sur la trotte, entre deux voyages aux quatre coins du monde. À croire qu’il n’est de passage à Québec que pour laver son linge sale pour mieux repartir… |
Après Copenhague, Davos, en Suisse, l’Inde et Vancouver, le voilà qui
s’envole pour Washington pour une réunion du fabuleux Conseil de la
Fédération.
Cela m’a fait penser au fameux poème de Joachim Du Bellay, ce
Français du XVI
e siècle qui jalousait un personnage mythique
de l’Antiquité. « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage. (…)
Quand reverrai-je, hélas, mon petit village. (…) Qui m’est une province,
et (pas) beaucoup davantage ? »Bon, j’ai à peine traficoté cette tirade poétique du Moyen Âge qui
s’applique si bien à notre Jean Charest, un « sacré politicien » comme
l’a écrit Alain Juppé dans son livre et qui, comme un phénix, n’arrête
pas de renaître de ses cendres.
Encore cette semaine, alors qu’il était acculé au mur avec son
gouvernement sur l’histoire des écoles juives, il y a un revirement complet de la situation qui lui a permis
de partir le cœur léger vendredi pour Washington.
Je veux parler, bien sûr, de la sortie de Lucien Bouchard, un autre personnage
digne de la mythologie grecque dans l’imaginaire québécois. Un homme
plus grand que nature que les Québécois ont élevé au rang de demi-dieu
après sa terrible épreuve en 1994 contre le streptocoque de type A, la
bactérie mangeuse de chair. Et qui les a conduits aux portes d’un pays
en 1995 par la seule force de ses mots.« Quand nous nous réveillerons le lendemain du référendum, nous
serons un peuple ! », avait-il lancé à quelques jours du référendum,
faisant frissonner toute la vallée du Saint-Laurent.
Jean Charest est, pour ainsi dire, béni des dieux. Depuis plus d’une
décennie, il manœuvre sa barque libérale habilement pour profiter des
terribles colères qui agitent régulièrement le firmament péquiste.
Il ne manque jamais une occasion d’exacerber les tonitruantes foires
d’empoigne qui ont lieu très haut au-dessus de sa tête entre les Jacques
Parizeau, Lucien Bouchard, Bernard Landry et même René Lévesque, dont
tous les souverainistes, fatigués ou non, se réclament régulièrement
pour sacraliser leurs arguments.
C’est de bonne guerre de sa part, disons-le.
Anecdote savoureuseCela me rappelle une anecdote savoureuse qui révèle éloquemment toute
la science infuse que possède Jean Charest de la politique partisane.
Vous allez rire…
La scène a eu lieu dans les jours qui ont précédé l’inauguration de
la statue de l’ex-premier ministre libéral Robert Bourassa sur le
parterre de l’Assemblée nationale, le 19 octobre 2006. Lucien Bouchard
vient de déclarer que les Québécois ne travaillent pas assez. Vous vous
souvenez ?
Comme il le fait maintenant de plus en plus rarement, Jean Charest
s’était arrêté dans un corridor de l’Assemblée nationale pour parler
informellement à quelques journalistes.
Micros fermés, il avait raconté comment il était intervenu pour
s’assurer de la présence de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard à la
cérémonie d’inauguration. La conversation a ressemblé à peu près à ceci…
« Lorsque le protocole m’a appris que MM. Bouchard et Parizeau
n’avaient pas été invités, j’ai répliqué :
Quoi !!! Vous n’avez pas
invité Jacques Parizeau et Lucien Bouchard ??? Je vais m’en occuper
personnellement !!! », avait raconté le premier ministre, sous une
cascade de rires des journalistes présents.
La suite lui avait donné totalement raison...
Lors de la cérémonie d’inauguration, les journalistes s’étaient
littéralement rués sur Jacques Parizeau pour le presser de commenter la
déclaration de Lucien Bouchard sur la paresse des Québécois. Celui-ci,
avec une moue typique qu’on lui connaît, avait été cinglant. « Encore
une fois, les Québécois ont déçu M. Bouchard. »
Et voilà les péquistes repartis pour une de ces controverses
intra-muros dont eux seuls ont le secret… Et Jean Charest, lui, a eu un bon petit
répit sur le front politique. À peu près comme maintenant. Une espèce
d’Achille qui apparaît quasi invulnérable, malgré son petit talon
fragile qui finira bien un jour par lui jouer un tour tragique…
En attendant, il continuera de parcourir le monde (pariez sur la canonisation du frère André à Rome en octobre),
son passe-temps favori, en entretenant soigneusement l’ambiguïté autour
de sa fonction. Celui d’un chef d’État sans pays, qui ne sait pas trop
où s’arrête sa liberté d’action mais qui réclame de plus en plus de
glace pour patiner sous la tutelle d’Ottawa.
Commentaires (17) Affichez les commentaires
Ça fait aussi partie de la job de PM Que Jean Charest représente le Québec à l'étranger et amène avec
lui des gens d'affaires en quête de contrats, c'est bien normal. Ça fait
partie de ce qui est attendu d'un premier ministre. Il serait bien
malheureux qu'on manque le bateau indien ou chinois.
Même chose
pour sa participation à des forums avec les provinces et les états
américains limitrophes. C'est bien tant mieux qu'on ait comme chef de
gouvernement un gars parfaitement bilingue et plutôt habile pour
défendre nos intérêts dans de tels forums.
On peut ne pas être
d'accord avec lui, mais il faut bien lui reconnaître une certaine
intelligence politique.
sco100 ,
février 21, 2010
Les Bouchard et Charest, du vrai
«Reflux Global». Quelqu’un pourrait-il expliquer à Lucien et Gérard que
l’auto-béatification et que l’auto-canonisation, ça ne fonctionne pas et
que Bernard Landry en est la plus évidente démonstration. Il leur faut
comprendre que c’est après la mort et au constat incontestable d’une
importante accumulation de miracles tangibles qu’ils pourront rejoindre
le Saint Frère André. Les Oratorios des Bouchard n’ont surtout rien à
voir avec l’Oratoire St-Joseph…
En attendant, disons que ça va
faire pour les volées et les brassages à l'emporte pièce! Ça va faire
pour le tabassage et pour la grognasse vengeresse issue de leurs
frustrations tzarines du royaume des pays d’en haut! Ça va faire pour
les appuis et les commandites grassement consentis à ces deux
commissionnaires forts rémunérés que monnaye le PLQ de Jean John James
Charest, avec l’argent du peuple qu’ils prennent plaisir à descendre au
grill des feux de l’enfer rouge! Ça va faire pour les coups de machettes
et de gâchettes, provocateurs et surmultipliées à l'endroit de ceux et
de celles qui, pour cause, n'ont jamais cru dans la formule républicaine
du nombriliste transfuge d'Ottawa, gradué de l’institutionnalisation du
double langage conservateur, «comme l’autre conservateur déchu
cramponné au volant du Québec», et qui ne fait que surfer sur
l’autoroute de ses absences!
Pendant que son acolyte
conservateur, ayant lui aussi déserté Ottawa pour devenir concrètement
intemporel et effectivement invisible au Québec, se pavane de Copenhague
à Washington, en passant par Davos, Mumbai, Montréal et Vancouver, à la
recherche de l’espace qui serait favorable à son imminent parachutage.
ciblant le siège que Michael Ignatieff laissera prochainement vacant,
l’anthropophage politique, le vorace Lulu, qui s’est approprié les
attributs exclusifs de la lucidité, bouffe du québécois, à pleines
dents, pavoise, bulldoze ses reflux dans la marécageuse tourbière
politique actuelle, turlutte et postillonne, joue de la canne pour
donner d’embêtants croc-en-jambe à Pauline, suivant le mandat
d’embrouillaminis, de fumisteries et de diversions artificieuses qu'il a
accueilli à bras et portefeuilles ouverts, y compris les mégas
émoluments consentis aux aplaventristes sondeurs d'une presse
corruptrice, assujettie et entremetteuse, si vicieusement et
jouissivement complice des pouvoirs en place.
C'est finalement
avec de tels fossoyeurs qui se cherchent un socle au cimetière du
«Reflux Global», avec tous les pachas et leurs complices adulateurs,
avec toutes les teignes du communautarisme sur-accommodé et tous les
gras-durs du pouvoir absolument obséquieux, que NOTRE QUÉBEC risque de
se tiers-mondialiser et de devenir Haïti 2010.
À défaut de
mieux, que les frères Bouchard et les dévots de leur chapelle templière
aillent plutôt se gosser une bûche, en forme de trône ou en toute autre
forme émanant de leurs fantasmes souverains ! Qu’ils aillent se nourrir
des baies de la toundra des sécheresses de la nordicité que leurs
congénères majoritaristes s’apprêtent à sauvagement désautochtoniser …
pagerry3 ,
février 21, 2010
Pôvres jaloux qui ne sont jamais sortis
de leur trou....! Les pkiss ne sont jamais contents....
Lorsque Jean Charest
n'est pas là, on l'accuse de trop voyager et lorsqu'il est au Québec,
on l'accuse d'immobilisme.
Ray ,
février 21, 2010
Le rat quittera encore le bateau lors
du prochain feu dans le navire à Lulu Il y a une expression qui dit: "Quand le bateau brule les rats sont
les premiers à quitter le navire". Ceux qui croient que Lucien va
fonder un nouveau parti de centre-droit avec sa bande de soit-disant
"lucides" et à nouveau "sauver le Québec" sont d'incrédules naĩfs qui
ont oublié qu'à chaque fois que ce dernier est contrarié il fait
volte-face et se sauve (demandez à Mulroney et au PQ). Je me souviens,
de quoi ? Pas grand chose semble-t'il...
Sydd222 ,
février 21, 2010
Re:journalistes Vous devez être très malheureux de ne pouvoir répondre franchement à
la population car étant sous la férule des Desmarais, Péladeau et des
politiciens ils vous est difficile de tout dire la vérité et surtout de
répondre à l'attente des gens du peuple.
Vous êtes comme les
journalistes sportifs qui sont tous à la sole des Canadiens et des
Molsons.
Osez dire le contraire, surtour ne commentez pas.
rilu ,
février 21, 2010
stratégie ou folie L'équipe de Jean Charest fait du bon travail pour lui.... Ils
savent utiliser les bulles médiatiques qui banalisent les projets de
lois et les règlements a venir...
Mieux encore, ils font
adhérer les citoyens a des mouvements de protestations contre les
libertés individuelles ou sociales. Comment?
Pensez-y bien !
Dans les années 60, nos grands-parents et parents sortaient
dans la rue pour augmenter les droits et libertés de la population .
Aujourd'hui les gens sortent dans la rue pour demander de limiter ,
voire réduire ou éliminer ces mêmes libertés. Grâce aux bulles
médiatiques lancées avant les projets de lois, les citoyens forment des
associations , regroupements pour dire sur la place publique que les
propositions du gouvernement québecois ne vont pas assez loin .
Résultat,
le gouvernement modifie et amende les lois et règlements pour répondre
a ses propres attentes.
Dans plusieurs endroits ceci serait
qualifié de manipulation de l'opinion publique.
Conséquence ,
les moyens prisés pour répondre aux attentes ..... faire payer les
contribuables.
Dans la période médiévale les historiens
auraient utilisés l'expression ; AFFAMER SON PEUPLE!
Les
pauvres sont plus pauvres et la classe des très puissants et riches sont
encore plus puissants et plus riches, ils sont aussi plus près du
pouvoir que la base , les utilisateurs payeurs ( comme les appelle le
premier ministre).
A quand verrons-nous un vrai économiste
prendre le pouvoir et gérer correctement ce gouvernement provincial?
Un politicien de carrière fait de la politique , en premier pour
lui-même et après pour ses amis et ensuite..... pour ceux qui lui
survivent.....
Pensez-y bien !!!
antoine ,
février 21, 2010
le reflet Et si Charest était finalement le simple reflet de ce que nous
sommes: un peuple incapable de décider mais habile à faire de
l'esbrouffe, qui s'achète une grosse voiture sur la carte de crédit et
qui préfère qu'on lui raconte de belles histoires comme celles du
banquier.
gillac ,
février 21, 2010
Québec à vendre. Avec les refus de nommer l'enquête sur la corruption dans la
construction, Charest nous donne la preuve que le parti libéral y est
imppliqué. Donnez moi une seule raison pour que ce personnage présente
aux citoyens la preuve que le parti libéral est corrompu à l'os. D'où
provient le $75,000 annuel que son parti lui accorde? A sa place, je
serais gêné.
Momo de Laval ,
février 21, 2010
Talon d'Achile de Charest Le talon d'achille de Jean Charest, c'est son incapacité à rendre
l'industrie du Génie - Construction productive. Quelle image peut avoir
un peuple, lorsqu'il est incapable d'être productif chez lui ?
Toutefois, de plus en plus d'ingénieurs sont gênés de la présente
situation.., ils ont une famille, des ami)es), eux aussi.. Comme les
firmes de génie-conseil, Charest performe à l'étranger, mais il
enregistre ses pires performances au Québec, la construction coûte
toujours trop cher.
André Mainguy ,
février 21, 2010
Comment devenir premier ministre du
canada cour 101 Jean Charest ce fabrique une image au niveau internationnal pour
le quebec ,mais sutout pour lui , Pour MOi c'est monsieur teflon ,
déficite a la caisse on passe ,ministre de la justice cas nordbourg et
les autres commission dans la construction et éducation on sait que le
congres juif appuit le libéral depuis longtemps,Les gens sont gens bien
éduquer ,les immigrant bien traiter, fait que pourquoi ce plaindre il a
tant de malheur sur la planète , Comme dirait Jean on a pas eu la grippe
h1n1.Je vous le dit c'est M téfelon .
Guy ,
février 21, 2010
coupure on cherche de plus en plus où couper dans la machine
gouvernementale, si charest coupait quelques voyages, cela serait déjà
cela de pris!
rogatien dubois ,
février 21, 2010
Parti de chicanier Pour une fois, le premier ministre ne fait de rendre la tâche plus
facile au PQ. Ce parti de chicaniers, tout le monde en veut à l`autre,
avec un chef qui n`a aucun charisme et qui ne peut contenir les ardeurs
des purs et durs comme la Larose, Laviolette de ce monde.
C`est
un parti passé date, sans aucn avenir à court terme avec un option qui
ne dépasse pas les 35%.
C`est un parti déconnecté de la
réalité, alors que nous sommes la province qui a le moins souffert de la
crise avec un taux de chômage en bas de la moyenne nationale et même de
l`Ontario, c`est ça que les québécois voulaient, du travail et le
gouvernement Charest a très bien gouverné.
Qu`il n`en
déplaise aux péquistes et au signataire de cet article.
Dieudonné ,
février 21, 2010
Charest : habile Son maître : un
véritable Machiavel Il ne faut pas se leurrer. Les Bourassa, les Charest, les Bouchard
du petit monde du Québec sont tous sous la férule de Desmarais.Et
ce,vous, les journalistes, le savez fort bien.
Vous êtes toujours
dans l'obligation de sauver la chèvre et le chou.
Vous, de la rue
Fronmtenac, menez un combat difficile que j'admire. Mais même vous
n'avez pas une réelle liberté car, s'il n'y a pas d'entente avec
Péladeau, devrez vous retrouver dans les bras, sinon les draps, de
Desmarais.
Je vous souhaite une victoire éclatante.
Frank ,
février 21, 2010
Charest en quête d'un pays.
Un canadien errant banni de
ses foyers
parcourait en pleurant les pays étrangers!
(air connu
des générations précédentes)
Roger Lapointe ,
février 21, 2010
Charest n'est pas un chef d'état car au grand jamais il n'aura le
courage de faire du Québec un pays alors il devrait se contenter de
revenir diriger s'il le peut la province de Québec (en passant le mot
province vient du temps de l'empire romain soit provincia qui signifie
territoire pour les vaincus alors ajouter ça à votre culture) et cesser
de se comporter comme tel, s'il veut jouer ce rôle qu'il retourne à
Ottawa et nous pourrons nous libérer de ce transfuge de la politique.
gauchetoute ,
février 20, 2010
globe-trotter Jean Charest il aime ça le bla bla.
Steve Harvey-Fortin ,
février 20, 2010
Le vide sidéral Charest personnifie le vide sidéral qui nous aspire dans un grand
trou noir qui nous fait désespérer mais que voulez-vous peut-être qu'il
est à l'image de comme disait Trudeau "P'tit peuple" qui a perdu sa
fierté ou bien faites-moi mentir ça va prendre un grand leader pour
secouer
ce (sic) peuple qui est profondément endormi, aie les
Québecois allez-vous vous réveiller un jour
c....., vous voyez pas
que Charest rit à tous les jours de vous !