Les expressions d'autrefois

Est-ce-qu'il y a des expressions que vos parents/grands-parents utilisaient et dont vous vous souvenez ?

Moi ma grand-mère avait une drôle d'expression pour définir les gens un peu "bizarres".

Elle disait qu'ils faisaient du «chapeau» ou bien «du chapeau à grand bord» dans le cas de personnes vraiment weird.

Ou encore, dans le même sens (i.e. un peu cinglé...) on disait:
"Yé" pas tout à lui.

En voici d'autres.

Elle fait bien la classe (elle enseigne bien).
Aller à la p'tite école (à l'école primaire).

Aller aux vues (aller au cinéma).

Habillé(e) comme la chienne à Jacques.....

Il y a tellement d'expressions québécoises! En voici quelques-unes ... j'ignore si elles sont toutes "d'autrefois":

Chiquer la guenille (bouder, bougonner)
Se tirer une bûche (prendre une chaise)
Virer son capot de bord (changer d'opinion, changer de parti politique)
Avoir la couenne dure (être capable d'endurance)
Ambitionner sul'pain béni (abuser d'une situation)
Avoir de l'eau dans la cave (avoir les pantalons trop courts)
Jeter ses choux gras (gaspiller)
Être en queue de chemise (sans pantalon)
Ne pas avoir de r'quiens ben (pas de retenue)
Avoir les cheveux raides comme de la corde de poche (cheveux droits et rebelles)

Un GROS merde = bonne chance
J'ai la chienne = j'ai peur
Y'a de la mine dans le crayon = un gros appétit sexuel
j'ai le feu au cul = je suis enragé
Beurrer épais = exagérer une situation
Broche à foin = quelque chose de mal organisé
Partir sur Indigo = faire le party

Zoltar a écrit:

Partir sur Indigo = faire le party

Celle-là je ne la connaissais pas.

Une autre expression qu'on entend rarement de nos jours, «des plans d'nègres», en voulant dire avoir des mauvais coups en tête (désolé Incognito).

Guénillou plein d'poux...

Autrefois, dans les villages et même dans certains quartiers de plusieurs villes, il y avait des guénillous.

Le guénillou, connu de tous, se promenait avec sa brouette ou avec un cheval attelé à une charrette.
Il ramassait de la ferraille, de vieux vêtements et autres objets de toutes sortes qu'il entassait chez lui pour les revendre ensuite.

Lorsqu'il s'amenait dans les rues, il s'annonçait en criant "Guenilles à vendre...".
C'est alors que les enfants lui répondaient en chantant: "Guénillou plein d'poux..."


Et, "juré, craché", je suis moi-même allée "à la p'tite école" avec la fille d'un guénillou...
Elle demeure encore dans mon quartier et je la vois souvent... fouiller les poubelles !

Zoltar a écrit:

Y'a de la mine dans le crayon = un gros appétit sexuel

Durant quelques années, le regretté Frenchy Jarraud accompagnait des groupes pour l'agence de voyages Marco Polo.

Lors d'un pèlerinage en Israël, F.J. avait remarqué qu'un prêtre, avant les repas, prenait toujours des vitamines...

Alors, un jour, Frenchy Jarraud demande au curé: "Pourquoi tu mets de la mine dans ton crayon si tu ne fais pas d'écriture ?"

Est bonne.

Cul par-dessus tête


EX: J’ai bien envie de t’envoyer voler cul par-dessus tête

(source: Wiktionnaire)

Il y a aussi : Changer quatre trente sous pour une piastre ===Du Pareil au même

Admin a écrit:

Zoltar a écrit:

Partir sur Indigo = faire le party

Celle-là je ne la connaissais pas.

Une autre expression qu'on entend rarement de nos jours, «des plans d'nègres», en voulant dire avoir des mauvais coups en tête (désolé Incognito).

Partir sur la GO !

C'est pu ben ben une jeunesse...

Ouin, c'est pas jeune jeune ça !

Une belle créature...

Aller faire un tour « à Commission des liqueurs » !

En 1993, un homme âgé me demandait au dépanneur si j'avais mit de côté pour lui
un Montréal-Matin.... (Pour le Journal de Montréal)

Veux-tu de la crémaglace ?

Veux-tu un verre de Vico ?

Ah non, moi je n'ai pas pris la TV payante... (Super Écran ou TSN).

Tourner les postes (de tv).

Regarder son TV Guide ( quand c'est pour dire TV Hebdo) ou pour regarder dans
le directoré ( directory, annuaire en anglais).


Veux-tu un Snow White, un TEEN ou une orangeade ?

Elle a toute une paire de jos = elle a de gros seins
Se poigner le moine = être là à ne rien faire
Ousse que j'ai mis mes barniques ? = chercher ses lunettes
Je suis lodé = j'ai plein de travaux à faire
y é guerlot ce bozo = il a trop bu
Avoir un rapport = faire un rot
Là... je tire la plogue = j'en ai fini avec cette situation

Yan a écrit:

Ah non, moi je n'ai pas pris la TV payante... (Super Écran ou TSN).

La TV payante - entrée en ondes en 1983 au Québec - une expression d'autrefois ?

Vraiment ?

Expressions bien d’chez-nous et/ou de quoi faire capoter les étrangers.

Trempe à lavette
File un mauvais coton
Sur son 36
Monté à 4 épingles
Slack la poulie
Virer, breaker sur un 10 cents/pogner l’clos
Virer boutt pour boutt
Barré à 40/s'en foutre comme dans l'an 40
Un front d’beu
Vente à écorner les beus
Pleut à boire deboutt
Mouille à sciau (? ? ?)
Bâti sur un frame de chat
encore vieux garçon/vieille fille
Équipé pour veiller tard
Arrive-moi pas à maison avec un paquet
Ça vaut pas d’la marde/il ne se prend pas pour d’la marde, celui-là…
Avec ses yeux couleur de besoins, celle-là…
Avoir la phalle à l’air/à terre
s’attriquer toute écourtichée
Pas kétaine à peu près
Sauté une fuse/pété sa coche
Plus menteur qu’un arracheur de dents
Me reste plus d’p’tits corps
Casser maison
change de disque
tirer la chaîne
attache ta tuque avec d’la broche
asteur
au bord d’la chaîne de trottoir
pâté chinois
enfirwoppé
magasiner
aller à la grocerie/à l’épicerie/au 5-10-15/à shop
ma blonde/mon chum/ma femme/mon homme
un fif/une moumoune/une butch/un tarla/un cave/un pissou/un colonisé/un ignorant/un innocent
descend au sous-basement/monte en haut/avance à l’arrière
as-tu un opener ?
j’ai un problème de consommation
c’est un vieux d’la vieille
payé en overtime
j’voyage en car pool/t’as eu un tickett ?/c’est un no parking l’autre bord
j’suis faitt à l’os
une famille de tricoté-serrés
swingner au coton
y’a pas d’plomb dans tête
j’ai reçu un coup d’téléphone
elle est tombée enceinte
j’ai mallé ma carte de BS et mon compte de câble

Peut-être pas des expressions "du bon vieux temps", mais pas jeunes jeunes non plus...

J't'en passe un papier.
Gee Whiz.
Cibolac.
Bon comme du bon pain.
Fouille-moi.
Chuton.
C'est sharp.
Se balancigner.
Péter la yeule en sang.
Des taeur neux.
Y'a l'air commun.
C'est beau rare.
C'est beau vrai.
Le prélat (prélart).

Mini-fée a écrit:

Chiquer la guenille (bouder, bougonner)

Mailloux l'utilisait souvent celle là et je me demandais ce quil voulait dire... maintenant j'ai la réponse.

Ma grand-mère utilisait l'expression «il est comme ça» pour parler des homosexuels.

coquel'oeil - qui louche
Y'a du verrat lui/p'tit verrat - y'a du mauvais en lui/p'tit maudit
La danse de saint Guy - La chorée de Sydenham
Un porte-panier - Un rapporteur, stooleux
Un shineux d'pipes - Un homosexuel
Un p'tit bordel à bras - Maison de débauche
Un lancer d'peanut - Un tir de pénalité
Manger à brouche-brouche - Ne pas manger à sa faim
Faire de la capine - Faire du chapeau, délirer

Faire son Steinberg (faire son marché).

Admin a écrit:

Yan a écrit:

Ah non, moi je n'ai pas pris la TV payante... (Super Écran ou TSN).

La TV payante - entrée en ondes en 1983 au Québec - une expression d'autrefois ?

Vraiment ?

Je ne sais pas si les gens à la fin des années 50 appelaient aussi la télévision par câble la «TV payante»... C'est vrai que le début des années 80, c'était hier mais il me semble qu'il n'y plus personne aujourd'hui qui appellent Super Écran «TV payante».

Le canal 10.
Le «2» pour... ICI

Yan a écrit:

Le canal 10.
Le «2» pour... ICI

Y a aussi d'autres expressions avec des marques de commerces:

Des Kotex
Des Kleenex
Un Frigidaire

Anglicismes:

La pantry
La drave
Le bacon
Baswell

Expressions:

se faire amancher
se faire monter un bateau
se faire enfirouaper: in fur wrap
trainer de la patte
sentir la tonne
pacté comme un oeuf
passer la nuit sua corde à linge
se mouiller le canayen
manger son pain noir
un vrai chameau - une fille laide
jeter les choux gras
avoir la couenne dure
casser sa pipe : manquer son coup
enlève ton capot - Enlève ton manteau
ton magasin est ouvert - la braguette de ton pantalon est baissée
courir où est-ce qui a pas de maison - se dépêcher

SuzyQueen a écrit:

Y a aussi d'autres expressions avec des marques de commerces:

Des Kotex
Des Kleenex
Un Frigidaire

Anglicismes:

La pantry
La drave
Le bacon
Baswell

Expressions:

se faire amancher
se faire monter un bateau
se faire enfirouaper: in fur wrap
trainer de la patte
sentir la tonne
pacté comme un oeuf
passer la nuit sua corde à linge
se mouiller le canayen
manger son pain noir
un vrai chameau - une fille laide
jeter les choux gras
avoir la couenne dure
casser sa pipe : manquer son coup
enlève ton capot - Enlève ton manteau
ton magasin est ouvert - la braguette de ton pantalon est baissée
courir où est-ce qui a pas de maison - se dépêcher

Le bacon est un mot français que les Anglais avaient emprunté...

B-B-Q vient de barbe-au-cul...

Major Léa a écrit:

Guénillou plein d'poux...

Autrefois, dans les villages et même dans certains quartiers de plusieurs villes, il y avait des guénillous.

Le guénillou, connu de tous, se promenait avec sa brouette ou avec un cheval attelé à une charrette.
Il ramassait de la ferraille, de vieux vêtements et autres objets de toutes sortes qu'il entassait chez lui pour les revendre ensuite.

Lorsqu'il s'amenait dans les rues, il s'annonçait en criant "Guenilles à vendre...".
C'est alors que les enfants lui répondaient en chantant: "Guénillou plein d'poux..."


Et, "juré, craché", je suis moi-même allée "à la p'tite école" avec la fille d'un guénillou...
Elle demeure encore dans mon quartier et je la vois souvent... fouiller les poubelles !

Il y avait les Mahus aussi (pas certain de l'orthographe).

Je me souviens ma grand-mère disait «ça c'est pu bon, on va le donner aux Mahus».

se faire coueffer garçonne : (pour une fille qui se fait couper les cheveux courts)

Parlant de se faire couper les cheveux courts...

Quand j'avais 7-8 ans, une petite fille de mon quartier m'avait coupé les cheveux tout croche en jouant au barbier avec elle.

Or j'ai retrouvé cette fille grâce à Facebook et elle en revenait tout simplement pas quand je lui ai raconté cette anecdote.

Chaque année quand c'est sa Fête je lui dit «Bonne Fête ma coiffeuse préférée».

Admin a écrit:

Major Léa a écrit:

Guénillou plein d'poux...

Autrefois, dans les villages et même dans certains quartiers de plusieurs villes, il y avait des guénillous.

Le guénillou, connu de tous, se promenait avec sa brouette ou avec un cheval attelé à une charrette.
Il ramassait de la ferraille, de vieux vêtements et autres objets de toutes sortes qu'il entassait chez lui pour les revendre ensuite.

Lorsqu'il s'amenait dans les rues, il s'annonçait en criant "Guenilles à vendre...".
C'est alors que les enfants lui répondaient en chantant: "Guénillou plein d'poux..."


Et, "juré, craché", je suis moi-même allée "à la p'tite école" avec la fille d'un guénillou...
Elle demeure encore dans mon quartier et je la vois souvent... fouiller les poubelles !

Il y avait les Mahus aussi (pas certain de l'orthographe).

Je me souviens ma grand-mère disait «ça c'est pu bon, on va le donner aux Mahus».

Les Mahus ? Je me souviens du Biafra si nous mangieons pas toute notre assiette...

Comme je disais j'étais pas certain de l'orthographe.

C'est ça finalement ;

http://comptoiremmaus.com/historique/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_Emma%C3%BCs

Mais je me rappelle que ma grand-mère disait «on va donner ça aux Mahus, les Mahus», parlure québécoise oblige.

J'étais ti-cul et s'ti que je trouvais ça bizarre comme nom, ça faisait tellement misérabiliste.

Je me disais dans ma tête, j'espère qu'on deviendra jamais dépendants des Mahus.

C'était de la vraie «PARLURE» québécoise. Nous avons le don de déformer les mots. C'est pour ça que nous sommes vraiment distincts dans le monde !

Toutes les familles de 3 enfants et plus vivant à Montréal en 1970 avec un père un peu trop "courailleux" ou alcoolique ou "gambler" ou toujours sans emploi ou les 4 en même temps, connaissaient malheureusement trop bien ce que voulait dire l’expression "les disciples d’Emmaüs".

D’autres perles que les étrangers sont pognés pour décoder.

Donnes-y du lousse, t’es bien trop stiff avec.
Les beus m’ont vus faire un boutt en ski-boot.
c’était juste pour le thrill d’arriver flush.
Tabarnak d’osti d’saint-sacrament tu vas-tu décâlissez d’icitt, pour l’amour du christ.
Me suis trouvé un sideline en-dessous d’la table.
On a rushé comme des queues d’veau au bureau.
Travailler au noir
Mangeux d’balustres.
Siphonneux d’pisse.
Lui, son chien est mort.
J’lui réserve un chien d’ma chienne.
Chaque chien a son jour.
Ok, c’est tiguidou.
En tout cas, yé pas sorti du bois.
Faire ça ou scier du bois…
Péter plus haut que l’trou ou d’la broue.
Job en-dessous d’la couverte.
Suis pogné pour dealer avec tout ça.
Yé rien qu’un dealer de vieilles minounes.