Des hypothèques à taux plus élevé
Les femmes sont 32% plus susceptibles de payer un taux d'intérêt élevé sur leur hypothèque,
comparativement aux hommes ayant un salaire comparable.
Cette disparité serait attribuable au fait que les femmes connaissent moins le marché des hypothèques
que les hommes et seraient donc moins enclines à magasiner pour le meilleur taux, selon la
Consumer Federation of America, qui a étudié 4,4 millions de transactions effectuées
aux États-Unis en 2005.
Des services à domicile facturés plus cher
Une femme sur cinq qui fait venir un plombier, un entrepreneur, un électricien ou un
serrurier paie plus cher qu'un homme pour le même service, selon une étude britannique
menée en 2002 par la compagnie d'assurance AXA.
Par exemple, à Londres, pour le même problème, les plombiers ont demandé en moyenne 95$
à leurs clientes, contre 75$ à leurs clients de sexe masculin. Pourtant, comme le remarquait
un porte-parole d'AXA, «un robinet est un robinet, et une serrure est une serrure,
peu importe votre sexe».
L'achat d'une automobile, ça va
Aucune donnée fiable n'indique que les femmes paient significativement plus que la moyenne des consommateurs lorsqu'elles achètent des véhicules ou des produits connexes, tels que des
contrats de service. L'étude menée par l'American Economic Review s'est fondée sur des données
de J.D. Power and Associates, recueillies au point de vente auprès de 2300 concessionnaires
dans 10 marchés américains en février 2000.
La crainte de négocier
Environ 20% des femmes adultes ne négocient jamais lorsqu'il est question d'argent et de salaire,
même si elles reconnaissent que le processus de négociation est approprié et même nécessaire,
selon Linda C. Babcock, professeure de sciences économiques à la Carnegie Mellon University et
auteure de plusieurs ouvrages sur le sujet, dont Women Don't Ask: The High Cost
of Avoiding Negotiation - and Positive Strategies for Change (2007).
Et contrairement à une idée reçue, même les jeunes femmes dans la vingtaine et au début
de la trentaine sont bien moins enclines que les hommes à amorcer des négociations.
Petit truc: allez voir au rayon des hommes!
Sandra Le Courtois a une fille de presque 4 ans et un petit garçon qui aura bientôt 1 an.
«Lorsque j'ai commencé à magasiner des vêtements pour mon fils, j'ai été étonnée de constater
qu'ils étaient, de manière quasi systématique, moins chers que ceux pour les bébés filles», affirme
la maman. Selon elle, la différence pourrait s'expliquer en partie par les petits détails supplémentaires
sur les vêtements des filles, comme les dentelles et les brillants.
«Par contre, même sur des vêtements très simples, sans fla-fla, j'ai aussi remarqué des différences,
précise-t-elle. Tout cela m'a amenée à penser que les femmes paient plus cher très tôt dans la vie!»
Margot Schonberger, 60 ans, achète régulièrement des t-shirts et des pulls au rayon hommes des grandes surfaces, car ils sont moins chers, estime-t-elle. Elle y trouve des vêtements de style unisexe pour faire son jogging ou rester à la maison.
«Des fois, je mets la main sur des pulls très sortables, et la différence de prix est souvent du simple
au double», dit-elle. Au chapitre de l'habillement, sa fille Evelyne Pollefoort, 36 ans, remarque pour
sa part que les femmes sont désavantagées parce qu'elles doivent souvent porter des bas de
nylon au travail.
«Une chaussette d'homme peut résister des années. Pour le même prix, nos bas de nylon ne
durent parfois qu'une seule journée!»
Isabelle Laporte, la Presse