RadioForum
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

RadioForumConnexion

Forum de discussions sur la radio et divers sujets

-25%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 Go /512 Go
749.99 € 999.99 €
Voir le deal

descriptionRima Elkouri, Martineau et Justin Trudeau EmptyRima Elkouri, Martineau et Justin Trudeau

more_horiz
Déclarations maladroites de Justin Trudeau, raccourcis intellectuels de Richard Martineau... beaucoup de stock là-dedans. Laughing


Terrorisme et opportunisme

Rima Elkouri

La Presse

« Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous », avait dit George W. Bush au lendemain des attaques terroristes du 11 septembre 2001.

Ce célèbre précepte démagogique n’a pas tardé à refaire surface au lendemain des attentats de Boston. Le gouvernement Harper a vite sauté sur l’occasion d’exploiter la tragédie à des fins partisanes en choisissant d’imposer à ce moment précis un débat sur le durcissement des règles antiterroristes. Il faut bien battre le fer de la peur pendant qu’il est chaud.

L’empressement du premier ministre Stephen Harper ne semble pas étranger à son intention de surfer sur les déclarations maladroites de Justin Trudeau. En entrevue avec Peter Mansbridge, au lendemain des attentats de Boston, le nouveau chef libéral, multipliant les lieux communs, a montré très clairement qu’il n’avait ni l’étoffe d’un chef ni celle d’un premier ministre. Interrogé au sujet de la tragédie de Boston, il a déclaré que le gouvernement devrait se pencher sur « les causes profondes » de ces actes de violence. Alors qu’aucun suspect n’avait encore été arrêté, il a aussi dit qu’il était « évident », rien de moins, que les attentats s’étaient produits « parce qu’il y a une personne qui se sent complètement exclue ».

À ces déclarations maladroites, Stephen Harper a répondu par de la démagogie. Profitant de cette occasion en or d’instrumentaliser les attentats de Boston, le premier ministre nous a offert, dans sa réplique à Justin Trudeau, sa propre version du précepte de Bush. Ce n’est pas le moment de s’asseoir autour d’une table pour s’excuser ou pour songer aux causes profondes, a-t-il dit. Il faut condamner et punir durement, un point, c’est tout. En d’autres mots : soit vous êtes avec nous, soit vous êtes avec Justin Trudeau et les terroristes… Au nom de l’obsession sécuritaire, on aimerait simplement, en passant, vous confisquer quelques-uns de vos droits. Mais rassurez-vous, c’est pour votre bien. Surtout, ne réfléchissez pas.

***

Je sais que ce n’est pas bien, mais des fois, je l’avoue honteusement, je réfléchis. Les nombreuses réactions à ma chronique de samedi portant sur la chasse aux monstres à Boston m’ont beaucoup fait réfléchir. Il s’agissait d’une chronique où, horrifiée par les attentats du marathon, je me suis intéressée à la frontière mince et troublante entre les gens ordinaires et les pires criminels. Je soulignais le fait que les gens qui commettent des monstruosités sont, hélas, rarement des monstres. Loin de banaliser leurs actes, cela leur donne un caractère encore plus terrifiant.

Premier constat en lisant les commentaires : j’ai la chance d’avoir une majorité de lecteurs brillants. Qu’ils soient d’accord ou non avec mon propos, ils nourrissent à leur tour ma réflexion, me contredisent avec intelligence, me proposent de nouvelles pistes. Pour moi qui ai pris la barre de cette chronique un certain 10 septembre 2001, cette conversation est un gage de civilisation.

Deuxième constat : certains, minoritaires, mais malheureusement bruyants, semblent prendre un malin plaisir à déformer mes propos, m’accusant à tort de cautionner l’islamisme radical, de justifier l’injustifiable ou de banaliser le terrorisme. Ce sont de graves accusations, extrêmement insultantes. Quand le message vient d’un lecteur anonyme qui s’ennuie dans son sous-sol, passe encore. Mais je m’attends à un minimum de rigueur (ou peut-être pas…) de la part d’un Richard Martineau, par exemple, qui a le privilège d’avoir une tribune dans un quotidien. Il l’a peut-être oublié, mais une tribune vient avec des responsabilités, dont celle, sans doute un peu embêtante pour lui, de réfléchir avant d’écrire.

Hier, ce chroniqueur, qui mérite un Pullitzer pour ses raccourcis intellectuels, me prêtait des idées grotesques qui ne sont pas les miennes. Il ne fait pas la distinction entre « musulmans » et « islam radical ». Il m’accuse à tort de faire porter la responsabilité des actes terroristes barbares sur la société d’accueil, ce qui va à l’encontre de mes convictions profondes. Sa technique d’abêtissement est toujours la même : une phrase hors contexte, des nuances passées au tordeur de sa mauvaise foi, des accusations sans fondements et hop ! Le tour est joué.

Résultat : j’ai reçu hier une série de messages haineux de lecteurs qui semblaient avoir avalé la bouillie mensongère du chroniqueur. On me dit gentiment que je suis la plus « sale » des journalistes, une « ordure », une chroniqueuse « détestable », un « monstre », qui doit évidemment retourner dans son pays.

Merci, Monsieur le chroniqueur. C’est toujours un honneur.

http://plus.lapresse.ca/screens/4119-5bf4-51758b66-a4b8-2af8ac1c606d|_0

descriptionRima Elkouri, Martineau et Justin Trudeau EmptyRe: Rima Elkouri, Martineau et Justin Trudeau

more_horiz
Ah ce cher Martineau...



descriptionRima Elkouri, Martineau et Justin Trudeau EmptyRe: Rima Elkouri, Martineau et Justin Trudeau

more_horiz
Hier, Rima Elkouri, l’ineffable chroniqueuse de La Presse, a répondu au texte que j’ai publié en début de semaine.

Elle affirme — ô surprise — que j’ai mal cité sa chronique de samedi, portant sur les attentats de Boston.

Voici la citation au complet:

« On veut que la chasse à l'homme soit une chasse aux monstres. On souligne donc à grands traits que les suspects sont musulmans, comme si c'était en soi une explication. »

PROFESSION DE FOI MUSULMANE

Madame Elkouri, avez-vous lu votre propre journal, hier ? Avez-vous lu le texte de Fabrice De Pierrebourg sur le Montréalais soupçonné d’avoir participé à un complot terroriste visant un train de passagers à Toronto ?

Le titre (qui s’étendait sur deux pages, 2 et 3) était on ne peut plus clair.

« Une profession de foi musulmane »

C’était écrit en grosses lettres noires.

Savez-vous pourquoi ? Parce que contrairement à vous, monsieur De Pierrebourg (qui a écrit un livre important sur les réseaux terroristes islamistes basés à Montréal) sait que les islamistes sont des musulmans radicaux.

Pas des catholiques radicaux. Pas des protestants radicaux. Pas des bouddhistes radicaux. Pas des raëliens radicaux. Pas des scientologues radicaux. Pas des juifs radicaux. Pas des orthodoxes radicaux. Pas des sikhs radicaux. Pas des hindouistes radicaux. Pas des anglicans radicaux. Pas des shintoïstes radicaux.

Mais des musulmans radicaux.

Et on devrait cacher ce fait ? On devrait le tenir sous silence, le balayer sous le tapis ?

AMALGAME ?

Contrairement à ce que vous laissez sous-entendre, Madame la chroniqueuse, je n’ai jamais dit que les musulmans sont tous des islamistes.

J’ai dit que tous les islamistes sont musulmans. Ce qui est vrai.

Nier ce fait, c’est comme nier que la glace est de l’eau gelée.

Vous dites que je ne fais jamais la distinction entre islam radical et musulman. Là encore, c’est faux, complètement faux, et vous le savez fort bien.

Non seulement fais-je constamment cette distinction, mais je ne cesse, pour appuyer mes affirmations, de citer justement des penseurs et des intellectuels qui connaissent très bien le monde arabo-musulman comme Djemila Benhabib (que votre journal ne cesse de dénigrer mais qui récolte les honneurs en France), Azar Majedi, Naser Khader, Irshad Manji, Chahdortt Djavann, Ayaan Hirsi Ali, Ibn Warraq et Samia Shariff, pour n’en nommer que quelques-uns.

En terminant, Madame Elkouri, sur ces gens qui s’entêtent à faire l’amalgame entre « islamisme » et « musulman »: savez-vous comment se nomme la plus importante organisation ISLAMISTE sur la planète ? Les frères musulmans.

Vous voulez lutter contre ce dangereux amalgame ?

Commencez par les attaquer, eux.

LES YEUX OUVERTS

Parlant d’islamisme…

En 2011, un rapport de l’armée américaine coulé par WikiLeaks affirmait que l’un des neuf plus gros centres de recrutement de terroristes pour le compte d’Al-Quaïda à travers le monde se situait à… Montréal.

Il s’agit d’une mosquée située au coin des rues Hutchison et Jean-Talon.

Les autres centres se situent à Paris, à Londres, au Yémen, au Pakistan et en Afghanistan.

Preuve qu’il faut garder les yeux ouverts.

Se sortir la tête du sable.

Et en finir avec cette mentalité infantile voulant que «tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ».

descriptionRima Elkouri, Martineau et Justin Trudeau EmptyRe: Rima Elkouri, Martineau et Justin Trudeau

more_horiz
Excellent article de Martineau.

Isabelle Ménard aurait intérêt à le lire tout comme celui de Fabrice De Pierrebourg.

descriptionRima Elkouri, Martineau et Justin Trudeau EmptyRe: Rima Elkouri, Martineau et Justin Trudeau

more_horiz
privacy_tip Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
power_settings_newSe connecter pour répondre