Véhicules de police incendiés, vitrines fracassées, saccage, arrestations et manifestants blessés ont marqué la manifestation anti-G20 qui a eu lieu dans les rues de Toronto, samedi.
La marche, organisée par des syndicats et des groupes sociaux, se voulait pacifique, mais elle a été détournée par des casseurs vers 14h15, une heure après son commencement.
Un groupe d'individus habillés en noir, les Black Bloc, seraient à l'origine des hostilités à l'endroit des forces de l'ordre et des commerces de la ville.
Au moins quatre voitures de police ont été incendiées, dont deux à l'angle des rues King et Bay, le coeur financier du Canada.
Les vitrines de plusieurs commerces des principales artères du centre-ville ont été brisées à l'aide de briques et de masses durant les émeutes.
«Les rues nous appartiennent», ont lancé des manifestants.
Le maire de Toronto, David Miller, a indiqué que les actes de violence ont été commis par des gens qui viennent pour la plupart de l'extérieur de Toronto.
«Ce ne sont pas des anarchistes, ce sont des criminels», a pesté le maire de Toronto.
«Je crois que tous les Torontois sont dégoûtés. Les gens manifestent sur une base régulière à Toronto, et jamais il n’y a d'incidents comme ceux-ci. Je pense qu'il n'y a aucune autre explication que celle que des gens sont venus ici seulement pour commettre ces actes», a affirmé le maire Miller.
Les autorités policières auraient procédé à l'arrestation d'au moins huit individus au cours de l'après-midi.
Le métro de Toronto a été fermé dans toute la portion du centre-ville. Des hôpitaux, des hôtels, le quartier général de la police de Toronto et le Eaton Centre ont été verrouillés.
Des milliers de manifestants - peut-être plus de 10 000 - prenaient part à la marche baptisée «Peoples First!».
Le sommet du G20 a lieu en fin de semaine au Centre des congrès de Toronto, qui est protégé par une clôture de plus de trois mètres de hauteur.
Des protestataires ont exprimé leur intention de se rendre à la barrière de sécurité, et de la faire tomber.
«Plusieurs iront à la clôture», a indiqué Kelly O'Sullivan, du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), lors d'une conférence de presse du Toronto Community Mobilization Network Group.
«Nous irons là parce que le G20 ne représente pas les travailleurs. Rien n'est donné aux travailleurs, a-t-il poursuivi. Nous devons obtenir nous-mêmes ce que nous méritons. Si aller à la clôture implique qu’il y ait de la violence, nous verrons comment nous réagirons. Nous avons le droit de nous rendre à cette clôture.»
«Une clôture de trois mètres de haut parsemée de postes de sécurité de type militaire est érigée dans le centre-ville de Toronto pour les réunions du G20, ce qui laisse entrevoir le type de civilisation qu'ils veulent nous imposer, pouvait-on lire sur le site Web de Southern Ontario Anarchist Resistance. Il est temps de défaire cette stupide barricade.»
En matinée, samedi, les policiers ont saisi des masques à gaz et des vestes pare-balles à Toronto lorsqu'ils ont intercepté une voiture près de «Tent City», l'endroit où des dizaines de manifestants ont passé la nuit après le rassemblement de vendredi.
À l’instar du maire Miller, le premier ministre de l'Ontario, Dalton McGuinty, a condamné les actes de vandalisme.
«Il n'y a aucun besoin d'avoir ce type d'action. Il n'y a aucune excuse qui peut les expliquer», a dit M. McGuinty.
(Agence QMI)
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2010/06/20100626-203625.html
Dernière édition par Cyberwing le Dim 27 Juin 2010, 17:05, édité 1 fois