PARIS (Reuters) - Un militaire en tenue a été blessé au cou samedi près de Paris par un homme qui était toujours en fuite dans la soirée.
Âgé de 23 ans, il a été attaqué au cutter ou au couteau alors qu'il patrouillait près de la station RER de La Défense (Hauts-de-Seine), vers 18h00, dans le cadre du plan Vigipirate.
Son état "est rassurant, satisfaisant", a dit le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui s'est rendu à l'hôpital Percy de Clamart, où il est hospitalisé. "J'ai pu échanger avec lui très cordialement."
Après le meurtre mercredi d'un militaire britannique par un homme lançant des slogans islamiques, à Londres, François Hollande n'a exclu aucune hypothèse quant aux motivations de l'agresseur.
"Nous ne connaissons pas encore les conditions et les circonstances de l'agression, ni même la personnalité de l'agresseur, mais nous devons regarder toutes les hypothèses, nous n'en négligeons aucune", a dit le président français lors d'un déplacement à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Interrogé sur un éventuel lien avec le meurtre de Londres, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a invité à la prudence.
"Il y a des éléments, la violence soudaine de l'attaque, qui pourraient laisser penser que cela pourrait avoir une forme de comparaison avec ce qui s'est passé à Londres. Mais à ce stade, très honnêtement, soyons prudents", a-t-il dit sur France 2.
"ON A VOULU TUER UN MILITAIRE"
Christophe Crépin, porte-parole du syndicat Unsa police, a déclaré que l'agresseur était un homme grand et athlétique portant une tunique blanche et des chaussures de sport.
Estimant que "cet individu, incontestablement voulait tuer ce soldat", Manuel Valls a dit qu'il avait demandé à la police et à la gendarmerie "de redoubler de vigilance, de présence, parce que la menace est présente, elle n'est pas nouvelle".
Le militaire appartient au 4e régiment de chasseurs de Gap.
Selon le préfet des Hauts-de-Seine, Pierre-André Peyvel, "il a été agressé par l'arrière (...) au niveau de la nuque, du cou". "Il a une plaie qui a saigné assez abondamment."
"L'individu n'a pas pu être repéré ni jusqu'ici rattrapé. Il a pris la fuite aussitôt dans le sens du centre commercial", a poursuivi le préfet.
Selon Jean-Yves Le Drian, "on a voulu tuer un militaire parce qu'il était militaire".
La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'agression. L'enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.
Nicolas Bertin, Jean-Baptiste Vey et Sunaina Karkarey
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