Des centaines de futurs dirigeants de l'armée américaine ont suivi une formation qui leur apprenait que la seule façon de protéger les États-Unis contre le terrorisme islamique était de mener une «guerre totale» contre les 1,4 milliard de musulmans de la planète.
Le site Wired publie sur sa page Danger Room le précis d'un cours donné par le Collège interarmées de Norfolk en Virginie qui prône une véritable «contrejihad» au cours de laquelle les États-Unis doivent envisager des mesures extrêmes, sans être limités par la rectitude politique.
Le cours a été annulé par le Pentagone à la suite d'une plainte faite par un des participants, qui trouvait son contenu aberrant. L'officier qui a prononcé les conférences, le lieutenant-colonel Matthew A. Dooley, est toujours en poste au collège militaire, dans l'attente d'une enquête.
Dans son cours, Dooley affirme que le Pentagone ne doit pas mener une guerre contre Al-Qaïda, mais contre la religion islamique en tant que telle. Le plan de guerre exposé par Dooley vise à réduire l'islam à un statut culte et l'Arabie saoudite, un allié de Washington, à la famine. Rappelons que les services de renseignement de ce pays ont déjoué cette semaine un complot destiné à détruire en vol un avion au-dessus des États-Unis.
Dooley propose une guerre génocidaire contre les musulmans. Il affirme que le droit international - les conventions de Genève - protégeant les civils durant les conflits armés n'est plus pertinent. Cela permet donc aux forces armées américaines d'appliquer «les précédents historiques de Dresde, Tokyo, Hiroshima, Nagasaki et de détruire ainsi les villes saintes de l'Islam, la Mecque et Médine». Soulignons qu'aucun militant d'Al-Qaïda, même les plus tordus, Oussama Ben Laden en tête, n'a jamais préconisé d'anéantir des villes entières comme recommande le colonel Dooley.
Le cours sur l'islam de Dooley était donné depuis 2010 cinq fois l'an à une vingtaine d'étudiants chaque session. Des centaines de capitaines, de majors, de lieutenants-colonels, et de colonels, qui ont suivi le cours, occupent maintenant des positions névralgiques dans la hiérarchie militaire américaine.
Comme le souligne Wired, il est ironique qu'un tel fanatisme destructeur soit enseigné dans une école d'état-major américaine alors que, selon des documents récemment déclassifiés par le gouvernement américain, Oussama ben Laden lui-même se posait des questions sur les méthodes brutales d'Al-Qaïda estimant que son l'image de marque était ternie au point d'aliéner la grande majorité des musulmans.
Le Pentagone a donné l'ordre de détruire tout matériel didactique ouvertement anti-islamique. La Maison-Blanche a demandé de son côté que tout l'appareil de sécurité du gouvernement américain révise ses cours de formation contre le terrorisme afin de les expurger de propos haineux envers l'Islam.
La question de la représentation négative de l'islam touche l'ensemble de l'appareil gouvernemental. Dans un examen du matériel de formation de ses agents, le FBI a découvert 876 pages contenant des propos offensants ou inexacts sur l'Islam. Ce matériel a été utilisé dans 392 présentations PowerPoint.
Depuis dix ans, le Pentagone et la Maison-Blanche répètent que les États-Unis sont en guerre contre les extrémistes islamiques, pas contre la religion elle-même.
Ce qui est troublant c'est que des centaines d'officiers militaires et d'agents du FBI ont été soumis à ces sessions de propagande haineuse, pendant des années sans que cela n'inquiète personne avant le mois dernier. Ni les supérieurs qui ont approuvé les cours, ni ceux qui les ont suivis ne se sont rendus compte qu'il s'agissait de divagations criminelles dangereuses. Pas de quoi nous rassurer sur l'état d'esprit qui règne parmi les cadres de l'appareil de sécurité de nos voisins.
http://fr-ca.actualites.yahoo.com/blogues/la-chronique-de-normand-lester/une-%C3%A9cole-militaire-us-pr%C3%B4ne-le-jihad-contre-152607189.html
Le site Wired publie sur sa page Danger Room le précis d'un cours donné par le Collège interarmées de Norfolk en Virginie qui prône une véritable «contrejihad» au cours de laquelle les États-Unis doivent envisager des mesures extrêmes, sans être limités par la rectitude politique.
Le cours a été annulé par le Pentagone à la suite d'une plainte faite par un des participants, qui trouvait son contenu aberrant. L'officier qui a prononcé les conférences, le lieutenant-colonel Matthew A. Dooley, est toujours en poste au collège militaire, dans l'attente d'une enquête.
Dans son cours, Dooley affirme que le Pentagone ne doit pas mener une guerre contre Al-Qaïda, mais contre la religion islamique en tant que telle. Le plan de guerre exposé par Dooley vise à réduire l'islam à un statut culte et l'Arabie saoudite, un allié de Washington, à la famine. Rappelons que les services de renseignement de ce pays ont déjoué cette semaine un complot destiné à détruire en vol un avion au-dessus des États-Unis.
Dooley propose une guerre génocidaire contre les musulmans. Il affirme que le droit international - les conventions de Genève - protégeant les civils durant les conflits armés n'est plus pertinent. Cela permet donc aux forces armées américaines d'appliquer «les précédents historiques de Dresde, Tokyo, Hiroshima, Nagasaki et de détruire ainsi les villes saintes de l'Islam, la Mecque et Médine». Soulignons qu'aucun militant d'Al-Qaïda, même les plus tordus, Oussama Ben Laden en tête, n'a jamais préconisé d'anéantir des villes entières comme recommande le colonel Dooley.
Le cours sur l'islam de Dooley était donné depuis 2010 cinq fois l'an à une vingtaine d'étudiants chaque session. Des centaines de capitaines, de majors, de lieutenants-colonels, et de colonels, qui ont suivi le cours, occupent maintenant des positions névralgiques dans la hiérarchie militaire américaine.
Comme le souligne Wired, il est ironique qu'un tel fanatisme destructeur soit enseigné dans une école d'état-major américaine alors que, selon des documents récemment déclassifiés par le gouvernement américain, Oussama ben Laden lui-même se posait des questions sur les méthodes brutales d'Al-Qaïda estimant que son l'image de marque était ternie au point d'aliéner la grande majorité des musulmans.
Le Pentagone a donné l'ordre de détruire tout matériel didactique ouvertement anti-islamique. La Maison-Blanche a demandé de son côté que tout l'appareil de sécurité du gouvernement américain révise ses cours de formation contre le terrorisme afin de les expurger de propos haineux envers l'Islam.
La question de la représentation négative de l'islam touche l'ensemble de l'appareil gouvernemental. Dans un examen du matériel de formation de ses agents, le FBI a découvert 876 pages contenant des propos offensants ou inexacts sur l'Islam. Ce matériel a été utilisé dans 392 présentations PowerPoint.
Depuis dix ans, le Pentagone et la Maison-Blanche répètent que les États-Unis sont en guerre contre les extrémistes islamiques, pas contre la religion elle-même.
Ce qui est troublant c'est que des centaines d'officiers militaires et d'agents du FBI ont été soumis à ces sessions de propagande haineuse, pendant des années sans que cela n'inquiète personne avant le mois dernier. Ni les supérieurs qui ont approuvé les cours, ni ceux qui les ont suivis ne se sont rendus compte qu'il s'agissait de divagations criminelles dangereuses. Pas de quoi nous rassurer sur l'état d'esprit qui règne parmi les cadres de l'appareil de sécurité de nos voisins.
http://fr-ca.actualites.yahoo.com/blogues/la-chronique-de-normand-lester/une-%C3%A9cole-militaire-us-pr%C3%B4ne-le-jihad-contre-152607189.html