Le péril islamiste n’est pas une invention de paranoïaque. Non plus qu’une lubie «droitière» pour remplacer les communistes d’hier par les djihadistes d’aujourd’hui. Il s’agit d’une menace planétaire incontournable pour notre époque.
L’islamisme a plusieurs visages. On connaît sa forme terroriste, révélée le 11 septembre avec l’attentat contre les États-Unis, suivi des attentats contre la Grande-Bretagne et l’Espagne. Ne nous faisons pas d’illusion: il frappera à nouveau.
L’islamisme n’est pas un «complot» centralisé. Nous sommes plutôt devant une entreprise aux mille cerveaux. Certains sont plus puissants que d'autres. C’était le cas de ben Laden, que les Américains ont heureusement liquidé.
RÉBELLIONS ARMÉES
Il s’agit aussi d’un péril transnational. On l’a vu dans le commando terroriste d’Algérie qui regroupait des terroristes de plusieurs nationalités, dont deux «Canadiens», apparemment. Des Canadiens de papier, faut-il le préciser.
Mais l’islamisme anime aussi des rébellions armées. Lorsqu’un régime islamiste s’installe par la violence, il provoque une régression brutale dans la barbarie. Je ne pense pas seulement à la charia avec ses mains coupées et son hideuse ségrégation sexuelle.
Je pense aussi à la guerre qu’il déclare contre la culture, qui s’exprime dans la destruction sauvage des symboles des autres religions. On se souvient des talibans qui dynamitèrent les magnifiques bouddhas de Bâmiyân, en Afghanistan, en 2001.
MAUSOLÉES DÉTRUITS
Au Mali, les islamistes ont détruit des mausolées d’une valeur patrimoniale inestimable parce qu’ils les déclaraient contraires à la vraie foi. C’est une logique d’éradication totalitaire. De destruction nihiliste, liée à la pulsion de mort.
L’islamisme pourrait bien s’exporter en Occident. En France, on s’inquiète de la possible transposition du conflit malien dans les «banlieues». Car la conversion constatée d’une partie marginale, mais significative de la jeunesse issue de l’immigration à l’islamisme laisse craindre le pire.
C’est le phénomène Mohamed Merah, ce jeune «Français» des banlieues fanatisé par l’islamisme qui avait abattu, en 2012, des juifs et des militaires français dans la région de Toulouse, en «représailles» contre le sort des Palestiniens. Pourrait-il se multiplier? Annonçait-il une vague terroriste intérieure?
Mais l’islamisme ne vient pas seulement encagoulé, avec des cris de guerre. Évidemment, il y a les maniaques qui posent des bombes en public. Mais l’islamisme vient aussi cravaté, comme on l’a vu avec le printemps arabe.
Ainsi, en Tunisie et en Égypte, notamment, on a vu des dictatures laïques se faire renverser au profit de gouvernements islamistes tentés par un réflexe théocratique. Sans surprise, les femmes sont les premières à écoper en perdant leurs droits.
À LA CONQUÊTE DE L’ESPACE PUBLIC
L’islamisme prend aussi un autre visage. En Occident, il travaille à la conquête idéologique de l’espace public. Il cherche à dynamiter juridiquement nos institutions. On le voit avec sa tentative de rétablir en Occident la censure religieuse.
On nous dira d’éviter la stigmatisation de tous les musulmans. Avec raison. Faut-il le rappeler encore une fois, l’immense majorité des musulmans n’a rien à voir avec cette querelle dont ils sont souvent victimes.
Mais inversement, ne cachons pas réalité. Ce n’est pas l’extrémisme bouddhiste ou catholique qui enflamme la planète, mais l’extrémisme musulman. À notre époque, toutes les religions ne sont pas également conquérantes ou violentes. Ce n’est pas de l’islamophobie de le reconnaître.
Vos commentaires
http://www.journaldemontreal.com/2013/01/22/le-peril-islamiste
L’islamisme a plusieurs visages. On connaît sa forme terroriste, révélée le 11 septembre avec l’attentat contre les États-Unis, suivi des attentats contre la Grande-Bretagne et l’Espagne. Ne nous faisons pas d’illusion: il frappera à nouveau.
L’islamisme n’est pas un «complot» centralisé. Nous sommes plutôt devant une entreprise aux mille cerveaux. Certains sont plus puissants que d'autres. C’était le cas de ben Laden, que les Américains ont heureusement liquidé.
RÉBELLIONS ARMÉES
Il s’agit aussi d’un péril transnational. On l’a vu dans le commando terroriste d’Algérie qui regroupait des terroristes de plusieurs nationalités, dont deux «Canadiens», apparemment. Des Canadiens de papier, faut-il le préciser.
Mais l’islamisme anime aussi des rébellions armées. Lorsqu’un régime islamiste s’installe par la violence, il provoque une régression brutale dans la barbarie. Je ne pense pas seulement à la charia avec ses mains coupées et son hideuse ségrégation sexuelle.
Je pense aussi à la guerre qu’il déclare contre la culture, qui s’exprime dans la destruction sauvage des symboles des autres religions. On se souvient des talibans qui dynamitèrent les magnifiques bouddhas de Bâmiyân, en Afghanistan, en 2001.
MAUSOLÉES DÉTRUITS
Au Mali, les islamistes ont détruit des mausolées d’une valeur patrimoniale inestimable parce qu’ils les déclaraient contraires à la vraie foi. C’est une logique d’éradication totalitaire. De destruction nihiliste, liée à la pulsion de mort.
L’islamisme pourrait bien s’exporter en Occident. En France, on s’inquiète de la possible transposition du conflit malien dans les «banlieues». Car la conversion constatée d’une partie marginale, mais significative de la jeunesse issue de l’immigration à l’islamisme laisse craindre le pire.
C’est le phénomène Mohamed Merah, ce jeune «Français» des banlieues fanatisé par l’islamisme qui avait abattu, en 2012, des juifs et des militaires français dans la région de Toulouse, en «représailles» contre le sort des Palestiniens. Pourrait-il se multiplier? Annonçait-il une vague terroriste intérieure?
Mais l’islamisme ne vient pas seulement encagoulé, avec des cris de guerre. Évidemment, il y a les maniaques qui posent des bombes en public. Mais l’islamisme vient aussi cravaté, comme on l’a vu avec le printemps arabe.
Ainsi, en Tunisie et en Égypte, notamment, on a vu des dictatures laïques se faire renverser au profit de gouvernements islamistes tentés par un réflexe théocratique. Sans surprise, les femmes sont les premières à écoper en perdant leurs droits.
À LA CONQUÊTE DE L’ESPACE PUBLIC
L’islamisme prend aussi un autre visage. En Occident, il travaille à la conquête idéologique de l’espace public. Il cherche à dynamiter juridiquement nos institutions. On le voit avec sa tentative de rétablir en Occident la censure religieuse.
On nous dira d’éviter la stigmatisation de tous les musulmans. Avec raison. Faut-il le rappeler encore une fois, l’immense majorité des musulmans n’a rien à voir avec cette querelle dont ils sont souvent victimes.
Mais inversement, ne cachons pas réalité. Ce n’est pas l’extrémisme bouddhiste ou catholique qui enflamme la planète, mais l’extrémisme musulman. À notre époque, toutes les religions ne sont pas également conquérantes ou violentes. Ce n’est pas de l’islamophobie de le reconnaître.
Vos commentaires
http://www.journaldemontreal.com/2013/01/22/le-peril-islamiste