La SAAQ l’empêche de rouler
Guy Lacroix / Agence QMI
Publié le: vendredi 07 septembre 2012, 2H13 | Mise à jour: vendredi 07 septembre 2012, 2H19
VAL D'OR - En affaires depuis 30 ans, Lionel Bertrand, de la Ferblanterie qui porte son nom, a modifié une voiture pour la rendre totalement électrique. Il estime que la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) lui met des bâtons dans les roues et l’empêche de l’utiliser.
Conçue sur la base d’une Suzuki Swift, la voiture fonctionne très bien et atteint 120 km/h. En fait, le moteur électrique de 144 volts qui est venu remplacer le moteur de base produit 100 chevaux, comparativement à 65 pour le moulin original.
Le hic pour M. Bertrand c’est qu’après avoir répondu aux multiples demandes de la SAAQ pour modifier le véhicule dans les règles, il a appris qu’il aurait dû avoir une autorisation préalable de le faire. Il ne comprenait plus rien quand nous l’avons rencontré après avoir dépensé environ 4500 $ en inspections de toutes sortes, en plus des 7000 $ pour la modification du véhicule.
Interdit de circuler
« J’ai fait tout ce qu’ils m’ont demandé. Ils m’avaient dit de passer par un ingénieur de chez Guillaume Marquis de La Sarre qui est accrédité et il a dit que tout était conforme. J’ai sa facture et le rapport où tout est parfait. On m’a ensuite fait faire des inspections mécaniques. Je suis allé au Garage Tardif et chez Amos Toyota où on m’a dit que c’était conforme à la grandeur. Malgré tout ça, l’automne passé, la SAAQ m’a enlevé le droit de circuler. »
Ce sont les coussins gonflables qui seraient maintenant dans la mire de l’ingénieur de la SAAQ, chargé de traiter le dossier.
« On n’a rien changé aux coussins gonflables et à toute cette partie du véhicule. Pourtant ils me demandent un test d’impact. Ben oui, je vais aller détruire l’auto. L’ingénieur m’a dit qu’il faudrait que j’amène l’auto à Montréal pour des tests qui coûteraient 8000 $ ou 10 000 $. Ça n’a pas d’allure », juge-t-il.
Selon Audrey Chaput, porte-parole de la SAAQ auprès des médias, certains éléments demeurent effectivement à régler dans ce dossier.
« Ce qu’on m’indique c’est qu’il y aurait des problèmes d’intégrité des coussins gonflables à régler et qu’ils ne seraient pas conformes. Il y a des caractéristiques majeures du véhicule qui ont été touchées et ça peut avoir un effet. Monsieur doit se conformer aux paramètres indiqués par la Société. »
« Je veux que ça se sache »
Lionel Bertrand est un entrepreneur reconnu pour son esprit inventif et créatif. Il y a huit ans, il a conçu une chaudière fonctionnant au bois et à l’électricité qu’il a vendue à plus de 600 exemplaires depuis à travers le Québec. Elle avait d’ailleurs dû passer par une batterie de tests pour être approuvée CSA (normes nationales).
« Je ne comprends pas l’idée de la SAAQ. C’est normal qu’ils soient soucieux de la sécurité. Si je brûle là-dedans c’est eux qui paient. Mais tout ce qui a été changé est conforme. J’ai fait tout ce qu’ils m’ont dit. C’est écrit dans le rapport d’ingénieur que tout est correct. Ils m’ont même dit que si ça roulait à 50 km/h et moins il n’y aurait pas de problèmes et ils l’approuveraient. »
« Je veux que ça se sache. Qu’il est possible faire des voitures complètement électriques qui fonctionnent bien. S’il y a des gens qui veulent s’en faire une, ils n’ont qu’à m’appeler. Je connais toutes les adresses pour aller chercher le matériel. »
Des images sont aussi disponibles sur le site de la ferblanterie au www.ferblb.com
http://www.journaldemontreal.com/2012/09/07/la-saaq-lempeche-de-rouler
Guy Lacroix / Agence QMI
Publié le: vendredi 07 septembre 2012, 2H13 | Mise à jour: vendredi 07 septembre 2012, 2H19
VAL D'OR - En affaires depuis 30 ans, Lionel Bertrand, de la Ferblanterie qui porte son nom, a modifié une voiture pour la rendre totalement électrique. Il estime que la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) lui met des bâtons dans les roues et l’empêche de l’utiliser.
Conçue sur la base d’une Suzuki Swift, la voiture fonctionne très bien et atteint 120 km/h. En fait, le moteur électrique de 144 volts qui est venu remplacer le moteur de base produit 100 chevaux, comparativement à 65 pour le moulin original.
Le hic pour M. Bertrand c’est qu’après avoir répondu aux multiples demandes de la SAAQ pour modifier le véhicule dans les règles, il a appris qu’il aurait dû avoir une autorisation préalable de le faire. Il ne comprenait plus rien quand nous l’avons rencontré après avoir dépensé environ 4500 $ en inspections de toutes sortes, en plus des 7000 $ pour la modification du véhicule.
Interdit de circuler
« J’ai fait tout ce qu’ils m’ont demandé. Ils m’avaient dit de passer par un ingénieur de chez Guillaume Marquis de La Sarre qui est accrédité et il a dit que tout était conforme. J’ai sa facture et le rapport où tout est parfait. On m’a ensuite fait faire des inspections mécaniques. Je suis allé au Garage Tardif et chez Amos Toyota où on m’a dit que c’était conforme à la grandeur. Malgré tout ça, l’automne passé, la SAAQ m’a enlevé le droit de circuler. »
Ce sont les coussins gonflables qui seraient maintenant dans la mire de l’ingénieur de la SAAQ, chargé de traiter le dossier.
« On n’a rien changé aux coussins gonflables et à toute cette partie du véhicule. Pourtant ils me demandent un test d’impact. Ben oui, je vais aller détruire l’auto. L’ingénieur m’a dit qu’il faudrait que j’amène l’auto à Montréal pour des tests qui coûteraient 8000 $ ou 10 000 $. Ça n’a pas d’allure », juge-t-il.
Selon Audrey Chaput, porte-parole de la SAAQ auprès des médias, certains éléments demeurent effectivement à régler dans ce dossier.
« Ce qu’on m’indique c’est qu’il y aurait des problèmes d’intégrité des coussins gonflables à régler et qu’ils ne seraient pas conformes. Il y a des caractéristiques majeures du véhicule qui ont été touchées et ça peut avoir un effet. Monsieur doit se conformer aux paramètres indiqués par la Société. »
« Je veux que ça se sache »
Lionel Bertrand est un entrepreneur reconnu pour son esprit inventif et créatif. Il y a huit ans, il a conçu une chaudière fonctionnant au bois et à l’électricité qu’il a vendue à plus de 600 exemplaires depuis à travers le Québec. Elle avait d’ailleurs dû passer par une batterie de tests pour être approuvée CSA (normes nationales).
« Je ne comprends pas l’idée de la SAAQ. C’est normal qu’ils soient soucieux de la sécurité. Si je brûle là-dedans c’est eux qui paient. Mais tout ce qui a été changé est conforme. J’ai fait tout ce qu’ils m’ont dit. C’est écrit dans le rapport d’ingénieur que tout est correct. Ils m’ont même dit que si ça roulait à 50 km/h et moins il n’y aurait pas de problèmes et ils l’approuveraient. »
« Je veux que ça se sache. Qu’il est possible faire des voitures complètement électriques qui fonctionnent bien. S’il y a des gens qui veulent s’en faire une, ils n’ont qu’à m’appeler. Je connais toutes les adresses pour aller chercher le matériel. »
Des images sont aussi disponibles sur le site de la ferblanterie au www.ferblb.com
http://www.journaldemontreal.com/2012/09/07/la-saaq-lempeche-de-rouler