Marie-Pier Duplessis
Le Soleil
(Québec) Le chef du Parti conservateur du Québec, Luc Harvey, se retrouve en plein coeur d'un litige en lien avec l'entreprise Génivalve, dont il est toujours actionnaire.
La compagnie Génivalve a mis sur le marché en début d'année le contrôleur de douche Géni, qui limite la durée du flot à sept minutes. Le petit dispositif se détaille 80 $ sur Internet, taxes et frais de manutention inclus. Or, de nombreux clients se sont plaints de ne pas avoir reçu le produit, malgré un paiement effectué en bonne et due forme via le service en ligne PayPal.
Selon le président et inventeur de Génivalve, Réal Villeneuve, la faute revient à son ex-directeur administratif Luc Harvey qui, par ailleurs, se présente comme candidat conservateur dans la circonscription de Lévis aux élections générales du 4 septembre.
M. Villeneuve, qui admet ne rien connaître à PayPal, allègue que M. Harvey a perçu les montants des ventes par Internet dans un compte personnel plutôt que dans un compte appartenant à l'entreprise.
«Toutes les sommes d'argent qui devaient être versées à l'entreprise, M. Harvey a mis ça où? On ne le sait pas», soutient M. Villeneuve qui, devant le refus de son associé de transférer les fonds à la compagnie, a contacté son avocat pour le mettre en demeure et le relever de ses fonctions. Le nom de M. Harvey n'apparaît plus sur le site Internet de Génivalve, et M. Villeneuve propose à tous ses clients insatisfaits de demander un remboursement directement à celui-ci. Une visite sur le site du Registraire des entreprises du Québec a par ailleurs permis de constater que M. Harvey détient toujours des actions dans Génivalve.
Consommateur floués
Réal Villeneuve évalue à environ une centaine le nombre de consommateurs qui se disent floués, ce qui représente une somme 8000 $.
Le Soleil s'est entretenu avec deux d'entre eux, dont une, Josée Fortier, nous a transmis sa preuve de paiement. Le versement de 80 $ a bel et bien été fait au nom de Luc Harvey, et non à Génivalve.
L'autre client, qui a préféré conserver l'anonymat, soutient qu'il est parvenu à se faire rembourser cinq mois plus tard. «Mais j'ai récupéré mon argent grâce à PayPal, pas directement grâce à M. Harvey», indique-t-il.
Réactions
Contacté par téléphone, Luc Harvey nie toute allégation à son égard. «On a eu des graves problèmes de distribution, mais je peux vous dire que la grande, grande, grande majorité des personnes ont été remboursées. S'il y a eu des oublis, c'est peut-être possible, mais c'est tout sauf volontaire», assure-t-il, invitant les clients concernés à communiquer directement avec lui pour que tout soit réglé «dans les 24 heures».
Quant au litige qui l'oppose à M. Villeneuve, M. Harvey soutient qu'il ne s'agit là que d'un conflit à l'interne, lié à ses activités politiques.
«Ce sont des personnes qui n'appréciaient pas que je fasse de la politique et je n'étais pas en mesure de mettre le temps que j'aurais dû mettre», dit-il, parlant de M. Villeneuve et de Yannick Couillard, vice-président de la compagnie. «Ils n'appréciaient surtout pas que je sois conservateur», estime le politicien, qui a siégé au Parlement à Ottawa de 2006 à 2008.
http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201208/23/01-4567737-produits-non-livres-le-conservateur-luc-harvey-dans-lembarras.php
Le Soleil
(Québec) Le chef du Parti conservateur du Québec, Luc Harvey, se retrouve en plein coeur d'un litige en lien avec l'entreprise Génivalve, dont il est toujours actionnaire.
La compagnie Génivalve a mis sur le marché en début d'année le contrôleur de douche Géni, qui limite la durée du flot à sept minutes. Le petit dispositif se détaille 80 $ sur Internet, taxes et frais de manutention inclus. Or, de nombreux clients se sont plaints de ne pas avoir reçu le produit, malgré un paiement effectué en bonne et due forme via le service en ligne PayPal.
Selon le président et inventeur de Génivalve, Réal Villeneuve, la faute revient à son ex-directeur administratif Luc Harvey qui, par ailleurs, se présente comme candidat conservateur dans la circonscription de Lévis aux élections générales du 4 septembre.
M. Villeneuve, qui admet ne rien connaître à PayPal, allègue que M. Harvey a perçu les montants des ventes par Internet dans un compte personnel plutôt que dans un compte appartenant à l'entreprise.
«Toutes les sommes d'argent qui devaient être versées à l'entreprise, M. Harvey a mis ça où? On ne le sait pas», soutient M. Villeneuve qui, devant le refus de son associé de transférer les fonds à la compagnie, a contacté son avocat pour le mettre en demeure et le relever de ses fonctions. Le nom de M. Harvey n'apparaît plus sur le site Internet de Génivalve, et M. Villeneuve propose à tous ses clients insatisfaits de demander un remboursement directement à celui-ci. Une visite sur le site du Registraire des entreprises du Québec a par ailleurs permis de constater que M. Harvey détient toujours des actions dans Génivalve.
Consommateur floués
Réal Villeneuve évalue à environ une centaine le nombre de consommateurs qui se disent floués, ce qui représente une somme 8000 $.
Le Soleil s'est entretenu avec deux d'entre eux, dont une, Josée Fortier, nous a transmis sa preuve de paiement. Le versement de 80 $ a bel et bien été fait au nom de Luc Harvey, et non à Génivalve.
L'autre client, qui a préféré conserver l'anonymat, soutient qu'il est parvenu à se faire rembourser cinq mois plus tard. «Mais j'ai récupéré mon argent grâce à PayPal, pas directement grâce à M. Harvey», indique-t-il.
Réactions
Contacté par téléphone, Luc Harvey nie toute allégation à son égard. «On a eu des graves problèmes de distribution, mais je peux vous dire que la grande, grande, grande majorité des personnes ont été remboursées. S'il y a eu des oublis, c'est peut-être possible, mais c'est tout sauf volontaire», assure-t-il, invitant les clients concernés à communiquer directement avec lui pour que tout soit réglé «dans les 24 heures».
Quant au litige qui l'oppose à M. Villeneuve, M. Harvey soutient qu'il ne s'agit là que d'un conflit à l'interne, lié à ses activités politiques.
«Ce sont des personnes qui n'appréciaient pas que je fasse de la politique et je n'étais pas en mesure de mettre le temps que j'aurais dû mettre», dit-il, parlant de M. Villeneuve et de Yannick Couillard, vice-président de la compagnie. «Ils n'appréciaient surtout pas que je sois conservateur», estime le politicien, qui a siégé au Parlement à Ottawa de 2006 à 2008.
http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201208/23/01-4567737-produits-non-livres-le-conservateur-luc-harvey-dans-lembarras.php