Romain Rainaldy
Agence France-Presse
Los Angeles
Elizabeth Taylor, l'une des dernières légendes de l'âge d'or hollywoodien, décédée mercredi à l'âge de 79 ans, a illuminé de ses yeux d'améthyste de nombreux chefs d'oeuvre du septième art, au long d'une vie pétrie de drames et de passions, ponctuée par huit mariages.
Huit mariages mais sept maris, car elle épousa deux fois le même homme, l'acteur gallois Richard Burton, avec qui elle forma l'un des couples les plus volcaniques des années 60-70, et dont les amours ont défrayé la chronique.
Dans la vie comme au cinéma, Elizabeth Taylor a débuté très vite et très fort. Enfant prodige, la jolie petite brune née à Londres en 1932 d'un marchand d'art et d'une actrice, a débuté à l'âge de 10 ans avec Fidèle Lassie.
L'Amérique tombe très vite amoureuse de Liz, qui enchaîne les rôles, notamment pour Vincente Minnelli (Le père de la mariée et Allons donc, papa!) et réussit - là où échouera une Shirley Temple - à passer du statut d'enfant star à celui d'actrice adulte respectée.
Elle confiera cependant avoir difficilement vécu son enfance, «volée» par les studios. «L'une des rares fois où j'ai vraiment été heureuse, c'est lorsque j'étais enfant, avant que je commence à jouer», dira-t-elle.
En 1956, à l'âge de 24 ans, elle partage l'affiche de Géant avec Rock Hudson et James Dean - qui mourra juste avant la sortie du film en salles - et entame une glorieuse décennie qui la voit enchaîner les chefs-d'oeuvre.
Elle est l'inoubliable Maggie dans La chatte sur un toit brûlant (1958), aux côtés de Paul Newman, et retrouve un an plus tard l'univers de Tennessee Williams avec Soudain l'été dernier, de Joseph L. Mankiewicz. Elle est alors l'une des actrices les mieux payées d'Hollywood.
Mais c'est aussi l'époque où elle sombre une première fois dans la dépression, après la mort accidentelle en 1958 de Mike Todd, son troisième époux. L'actrice, alors mère de trois enfants, adopte peu après le drame une petite Allemande handicapée. Et tombe dans les bras du crooner Eddie Fisher.
«Je suis quelqu'un qui a besoin d'être mariée, probablement parce que j'ai un fort sentiment d'insécurité», confiera-t-elle dans une entrevue.
En 1963, Cléopâtre marque un nouveau tournant dans sa carrière. Le film de Mankiewicz, pour lequel elle touchera la somme alors faramineuse d'un million $, sera l'un des «bides» les plus retentissants de l'histoire du 7e art. Mais c'est pendant le tournage qu'un certain Richard Burton lui glisse, l'air de rien: «Vous a-t-on déjà dit que vous étiez une très jolie fille?».
Liz est séduite et affirme «adorer ne pas être Elizabeth Taylor mais la femme de Richard», qu'elle épousera deux fois (1964, 1975). Il lui semble que c'est la première fois dans sa vie qu'elle n'a «pas peur d'elle-même».
Richard offre à Elizabeth les plus beaux diamants du monde et leur couple s'avère d'une extraordinaire fécondité à l'écran: le splendide Qui a peur de Virginia Woolf (1966) vaut à l'actrice un deuxième Oscar (après celui obtenu pour Butterfield et les amants terribles partagent l'affiche de La mégère apprivoisée de Franco Zeffirelli en 1967.
Encore un chef-d'oeuvre, Reflets dans un oeil d'or de John Huston, avec Marlon Brando, et l'actrice entre dans la tourmente des années 70, qui sera fatale à sa carrière. Celle qui était considérée comme l'une des plus belles femmes du monde enchaîne les régimes - «je n'ai jamais aimé mon corps, mes bras trop gros et mon double menton - , abuse des tranquillisants, de l'alcool... et des époux. Après Richard Burton, elle se mariera encore deux fois, avant un ultime divorce en 1996.
Très affectée par la mort de l'acteur Rock Hudson en 1985, la star avait créé, la même année, la Fondation américaine pour la recherche pour le sida, AmFAR, qu'elle présidait encore au Festival de Cannes en 2001.
En 1988, elle avait publié un émouvant livre-confession, Elizabeth dit tout, alors qu'elle cultivait ses amitiés, notamment avec la pop star Michael Jackson. A la mort de ce dernier, Dame Liz Taylor - anoblie par la reine d'Angleterre en mai 2000 - avait affirmé: «Mon coeur, mon âme sont brisés. J'aimais Michael de tout mon coeur et je ne peux pas imaginer ma vie sans lui»
Agence France-Presse
Los Angeles
Elizabeth Taylor, l'une des dernières légendes de l'âge d'or hollywoodien, décédée mercredi à l'âge de 79 ans, a illuminé de ses yeux d'améthyste de nombreux chefs d'oeuvre du septième art, au long d'une vie pétrie de drames et de passions, ponctuée par huit mariages.
Huit mariages mais sept maris, car elle épousa deux fois le même homme, l'acteur gallois Richard Burton, avec qui elle forma l'un des couples les plus volcaniques des années 60-70, et dont les amours ont défrayé la chronique.
Dans la vie comme au cinéma, Elizabeth Taylor a débuté très vite et très fort. Enfant prodige, la jolie petite brune née à Londres en 1932 d'un marchand d'art et d'une actrice, a débuté à l'âge de 10 ans avec Fidèle Lassie.
L'Amérique tombe très vite amoureuse de Liz, qui enchaîne les rôles, notamment pour Vincente Minnelli (Le père de la mariée et Allons donc, papa!) et réussit - là où échouera une Shirley Temple - à passer du statut d'enfant star à celui d'actrice adulte respectée.
Elle confiera cependant avoir difficilement vécu son enfance, «volée» par les studios. «L'une des rares fois où j'ai vraiment été heureuse, c'est lorsque j'étais enfant, avant que je commence à jouer», dira-t-elle.
En 1956, à l'âge de 24 ans, elle partage l'affiche de Géant avec Rock Hudson et James Dean - qui mourra juste avant la sortie du film en salles - et entame une glorieuse décennie qui la voit enchaîner les chefs-d'oeuvre.
Elle est l'inoubliable Maggie dans La chatte sur un toit brûlant (1958), aux côtés de Paul Newman, et retrouve un an plus tard l'univers de Tennessee Williams avec Soudain l'été dernier, de Joseph L. Mankiewicz. Elle est alors l'une des actrices les mieux payées d'Hollywood.
Mais c'est aussi l'époque où elle sombre une première fois dans la dépression, après la mort accidentelle en 1958 de Mike Todd, son troisième époux. L'actrice, alors mère de trois enfants, adopte peu après le drame une petite Allemande handicapée. Et tombe dans les bras du crooner Eddie Fisher.
«Je suis quelqu'un qui a besoin d'être mariée, probablement parce que j'ai un fort sentiment d'insécurité», confiera-t-elle dans une entrevue.
En 1963, Cléopâtre marque un nouveau tournant dans sa carrière. Le film de Mankiewicz, pour lequel elle touchera la somme alors faramineuse d'un million $, sera l'un des «bides» les plus retentissants de l'histoire du 7e art. Mais c'est pendant le tournage qu'un certain Richard Burton lui glisse, l'air de rien: «Vous a-t-on déjà dit que vous étiez une très jolie fille?».
Liz est séduite et affirme «adorer ne pas être Elizabeth Taylor mais la femme de Richard», qu'elle épousera deux fois (1964, 1975). Il lui semble que c'est la première fois dans sa vie qu'elle n'a «pas peur d'elle-même».
Richard offre à Elizabeth les plus beaux diamants du monde et leur couple s'avère d'une extraordinaire fécondité à l'écran: le splendide Qui a peur de Virginia Woolf (1966) vaut à l'actrice un deuxième Oscar (après celui obtenu pour Butterfield et les amants terribles partagent l'affiche de La mégère apprivoisée de Franco Zeffirelli en 1967.
Encore un chef-d'oeuvre, Reflets dans un oeil d'or de John Huston, avec Marlon Brando, et l'actrice entre dans la tourmente des années 70, qui sera fatale à sa carrière. Celle qui était considérée comme l'une des plus belles femmes du monde enchaîne les régimes - «je n'ai jamais aimé mon corps, mes bras trop gros et mon double menton - , abuse des tranquillisants, de l'alcool... et des époux. Après Richard Burton, elle se mariera encore deux fois, avant un ultime divorce en 1996.
Très affectée par la mort de l'acteur Rock Hudson en 1985, la star avait créé, la même année, la Fondation américaine pour la recherche pour le sida, AmFAR, qu'elle présidait encore au Festival de Cannes en 2001.
En 1988, elle avait publié un émouvant livre-confession, Elizabeth dit tout, alors qu'elle cultivait ses amitiés, notamment avec la pop star Michael Jackson. A la mort de ce dernier, Dame Liz Taylor - anoblie par la reine d'Angleterre en mai 2000 - avait affirmé: «Mon coeur, mon âme sont brisés. J'aimais Michael de tout mon coeur et je ne peux pas imaginer ma vie sans lui»