La Presse
Ron Piché, qui a joué pendant six saisons dans le baseball majeur de 1960 à 1966, est décédé jeudi à l'âge de 75 ans après une longue bataille contre le cancer.
Son décès a été annoncé par le Temple de la renommée du baseball canadien.
Il laisse derrière lui sa compagne des 20 dernières années, Hélène, sa fille Christine, son fils Luc ainsi que son petit-fils Jonathan.
Ronald Piché ne l'a pas eu facile pour parvenir à ses fins. Le p'tit gars de Verdun, né le 22 mai 1935, a dû surmonter les préjugés tenaces dans les années 50 en entreprenant une carrière professionnelle au baseball.
«J'ai travaillé fort, j'amais le baseball, c'était mon sport numéro un et je voulais tellement jouer dans les majeures, a rappelé Piché à Gilles Marcotte, dans La Presse en 1992. À 8-9 ans, je jouais tous les jours, souvent avec des gars plus vieux que moi.»
Piché, qui a maîtrisé l'anglais très jeune, a été référé aux Braves de Milwaukee par Roland Gladu en 1954 au moment où il jouait dans les rangs juniors.
«À ma première année en 1955, quand les Braves de Milwaukee m'ont envoyé en Oklahoma, j'étais tout seul. Personne ne me parlait parce qu'ils disaient qu'un Canadien venait prendre la place d'un des leurs. Ils m'ont fait lancer, ç'a bien été. Au bout d'un mois, ils se sont dit qu'ils étaient pris avec moi, qu'ils allaient me garder. Il fallait que je gagne et que je ne me décourage pas. Je me suis dit que là, j'étais embarqué et que ça allait prendre du temps avant qu'ils me débarquent.»
Piché à continué sa progression dans l'organisation des Braves jusqu'à atteindre les majeures en 1960. L'accueil a aussi été brutal dans la Ligue nationale, au sein d'une équipe de supervedettes. Eddie Mathews, futur membre du Temple de la renommée, a montré à Piché son casier et l'a invité à «nous parler seulement quand on te parle?».
Le Québécois a passé son initiation en 1961, et dès lors, il a vraiment fait partie de l'équipe. Et quelle équipe! Les Braves comptaient sur Warren Spahn, Lew Burdette, Hank Aaron, Mathews... Quatre ans plus tôt, ces quatre joueurs avaient contribué à la conquête de la Série mondiale. En 1957, Aaron avait cogné 44 circuits et produit 132 points, Matthews, 32 circuits et 94 points produits, Spahn avait présenté une fiche de 21-11 et une moyenne de points mérités de 2,69 et Burdette, 17-9 et 3,72. Burdette avait remporté trois matchs à lui seul en Série mondiale, contre les Yankees de New York.
Piché a connu une carrière plus modeste: un dossier de 10-16, une moyenne de 4,19 en six saisons dans les majeures. Il a surtout été utilisé en relève, mais il a obtenu huit départs en 1962 et 11 au total en 134 matchs.
«Mes débuts dans les majeures sont sans aucun doute mon plus beau souvenir, a dit Piché. Je jouais avec des joueurs comme Hank Aaron, Eddie Mathews et Warren Spahn. Juste d'être assis avec eux dans l'abri, c'était quelque chose.»
Au plan individuel, Piché a retenu un match contre les Giants de San Francisco, y compris Willie Mays, Willie McCovey et Felipe Alou. «J'avais lancé 12 manches et nous avions gagné 2-1.»
Le lanceur droitier a décroché sa première victoire le 16 juin 1960 contre les Cubs de Chicago.
Il a endossé l'uniforme des Braves jusqu'à la fin de 1963. Après un séjour d'un an dans la Ligue internationale, au cours duquel il a amassé une fiche de 14-3 à Toronto, il a porté les couleurs des Angels de la Californie en 1965 et celles des Cardinals de St. Louis en 1966.
Piché est devenu le premier Québécois à agir à titre d'instructeur des Expos, en 1976. Il a occupé plusieurs postes dans l'organisation au sein de laquelle il a retrouvé Claude Raymond, son coéquipier chez les Braves en 1961, 1962 et 1963.
Homme terre-à-terre, il a représenté l'organisation dans tous les événements sociaux. Il a donné de son temps pour l'avancement du sport qu'il aimait tant.
Son dévouement a été récompensé: il a été intronisé au Temple de la renommée du baseball canadien en 1988, au Panthéon des sports du Québec en 1994 et au Temple de la renommée du baseball québécois en 2001.
C'est en se rendant à St. Mary's, en Ontario, pour assister au gala du Temple de la renommée du baseball canadien qu'il a été victime d'un sérieux accident de la route, le 20 juin 2009. Deux mois plus tard, toujours hospitalisé, il était en attente d'une intervention chirurgicale à un bras.
Il avait survécu à un cancer des os en 2001. La rééducation au terme de l'accident d'auto a été plus difficile.
http://www.cyberpresse.ca/sports/baseball/201102/03/01-4366732-ron-piche-est-decede.php
Ron Piché, qui a joué pendant six saisons dans le baseball majeur de 1960 à 1966, est décédé jeudi à l'âge de 75 ans après une longue bataille contre le cancer.
Son décès a été annoncé par le Temple de la renommée du baseball canadien.
Il laisse derrière lui sa compagne des 20 dernières années, Hélène, sa fille Christine, son fils Luc ainsi que son petit-fils Jonathan.
Ronald Piché ne l'a pas eu facile pour parvenir à ses fins. Le p'tit gars de Verdun, né le 22 mai 1935, a dû surmonter les préjugés tenaces dans les années 50 en entreprenant une carrière professionnelle au baseball.
«J'ai travaillé fort, j'amais le baseball, c'était mon sport numéro un et je voulais tellement jouer dans les majeures, a rappelé Piché à Gilles Marcotte, dans La Presse en 1992. À 8-9 ans, je jouais tous les jours, souvent avec des gars plus vieux que moi.»
Piché, qui a maîtrisé l'anglais très jeune, a été référé aux Braves de Milwaukee par Roland Gladu en 1954 au moment où il jouait dans les rangs juniors.
«À ma première année en 1955, quand les Braves de Milwaukee m'ont envoyé en Oklahoma, j'étais tout seul. Personne ne me parlait parce qu'ils disaient qu'un Canadien venait prendre la place d'un des leurs. Ils m'ont fait lancer, ç'a bien été. Au bout d'un mois, ils se sont dit qu'ils étaient pris avec moi, qu'ils allaient me garder. Il fallait que je gagne et que je ne me décourage pas. Je me suis dit que là, j'étais embarqué et que ça allait prendre du temps avant qu'ils me débarquent.»
Piché à continué sa progression dans l'organisation des Braves jusqu'à atteindre les majeures en 1960. L'accueil a aussi été brutal dans la Ligue nationale, au sein d'une équipe de supervedettes. Eddie Mathews, futur membre du Temple de la renommée, a montré à Piché son casier et l'a invité à «nous parler seulement quand on te parle?».
Le Québécois a passé son initiation en 1961, et dès lors, il a vraiment fait partie de l'équipe. Et quelle équipe! Les Braves comptaient sur Warren Spahn, Lew Burdette, Hank Aaron, Mathews... Quatre ans plus tôt, ces quatre joueurs avaient contribué à la conquête de la Série mondiale. En 1957, Aaron avait cogné 44 circuits et produit 132 points, Matthews, 32 circuits et 94 points produits, Spahn avait présenté une fiche de 21-11 et une moyenne de points mérités de 2,69 et Burdette, 17-9 et 3,72. Burdette avait remporté trois matchs à lui seul en Série mondiale, contre les Yankees de New York.
Piché a connu une carrière plus modeste: un dossier de 10-16, une moyenne de 4,19 en six saisons dans les majeures. Il a surtout été utilisé en relève, mais il a obtenu huit départs en 1962 et 11 au total en 134 matchs.
«Mes débuts dans les majeures sont sans aucun doute mon plus beau souvenir, a dit Piché. Je jouais avec des joueurs comme Hank Aaron, Eddie Mathews et Warren Spahn. Juste d'être assis avec eux dans l'abri, c'était quelque chose.»
Au plan individuel, Piché a retenu un match contre les Giants de San Francisco, y compris Willie Mays, Willie McCovey et Felipe Alou. «J'avais lancé 12 manches et nous avions gagné 2-1.»
Le lanceur droitier a décroché sa première victoire le 16 juin 1960 contre les Cubs de Chicago.
Il a endossé l'uniforme des Braves jusqu'à la fin de 1963. Après un séjour d'un an dans la Ligue internationale, au cours duquel il a amassé une fiche de 14-3 à Toronto, il a porté les couleurs des Angels de la Californie en 1965 et celles des Cardinals de St. Louis en 1966.
Piché est devenu le premier Québécois à agir à titre d'instructeur des Expos, en 1976. Il a occupé plusieurs postes dans l'organisation au sein de laquelle il a retrouvé Claude Raymond, son coéquipier chez les Braves en 1961, 1962 et 1963.
Homme terre-à-terre, il a représenté l'organisation dans tous les événements sociaux. Il a donné de son temps pour l'avancement du sport qu'il aimait tant.
Son dévouement a été récompensé: il a été intronisé au Temple de la renommée du baseball canadien en 1988, au Panthéon des sports du Québec en 1994 et au Temple de la renommée du baseball québécois en 2001.
C'est en se rendant à St. Mary's, en Ontario, pour assister au gala du Temple de la renommée du baseball canadien qu'il a été victime d'un sérieux accident de la route, le 20 juin 2009. Deux mois plus tard, toujours hospitalisé, il était en attente d'une intervention chirurgicale à un bras.
Il avait survécu à un cancer des os en 2001. La rééducation au terme de l'accident d'auto a été plus difficile.
http://www.cyberpresse.ca/sports/baseball/201102/03/01-4366732-ron-piche-est-decede.php