Alessandra Rizzo, Victor L. Simpson, The Associated Press
ROME - Des procureurs italiens contestent les prétentions du Vatican voulant que le Saint-Siège tente de se conformer aux règles internationales contre le blanchiment d'argent, affirmant que l'enquête qui a mené à la saisie de 30 millions $US dans un compte bancaire du Vatican montre «exactement le contraire», selon un document judiciaire obtenu par l'Associated Press.
Mercredi, un tribunal italien a rejeté une requête du Vatican qui demandait la levée de la saisie, une décision qui a «stupéfait» le Saint-Siège. Cette décision indique que l'affaire ne sera pas réglée rapidement, comme le Vatican l'avait prédit.
Depuis que l'argent a été saisi le mois dernier, le Vatican et le président de la banque, Ettore Gotti Tedeschi, ont plusieurs fois affirmé que les allégations résultaient d'un «malentendu» et que la banque du Vatican, dont le nom officiel est l'Institut pour les oeuvres de religion, travaillait pour se conformer aux règles internationales contre le blanchiment d'argent.
Le document du bureau du procureur, obtenu vendredi par l'Associated Press, affirme que bien que la banque ait affirmé sa volonté de se conformer aux règles, «il n'y a aucun signe que les institutions de l'Église catholique se dirigent dans cette direction». Le document ajoute que l'enquête du procureur a montré «exactement le contraire».
Le document a été soumis à la cour dans le cadre de l'enquête du procureur sur la banque du Vatican.
Le porte-parole du Vatican, le père Frederico Lombardi, a diffusé un communiqué vendredi soir, affirmant que les responsable de la banque «confirment leur intention de suivre la ligne de la transparence» dans toutes les transactions financières et sont persuadés de pouvoir fournir toutes les clarifications demandées le plus tôt possible.
En vertu de l'enquête, la police financière a saisi, le 21 septembre, l'argent d'un compte du Vatican à la succursale romaine de la banque Credito Artigiano S.P.A., après que la banque eut informé la Banque d'Italie de possibles violations des normes contre le blanchiment d'argent. La majeure partie de l'argent, soit 26 millions $US, était destinée au groupe financier JP Morgan à Francfort, alors que le reste était destiné à la Banca del Funcio.
Le document des procureurs semble confirmer les informations de la presse italienne selon lesquelles l'enquête s'élargit et se penche sur de possible violations liées à la corruption italienne au cours des dernières années, en plus de deux autres cas plus récents.
Le document cite des transactions suspectes impliquant des chèques tirés d'un compte du Vatican à la banque Unicredit en 2009 et signés d'un faux nom.
Les procureurs citent aussi un retrait de 650 000 euros d'un compte du Vatican à la banque Intesa San Paolo, lors duquel le Vatican n'a pas précisé le destinataire final des fonds malgré une requête précise de la banque en ce sens.
Les procureurs estiment qu'il s'agit d'une «incapacité délibérée à respecter les lois anti-blanchiment avec l'objectif de cacher la propriété, la destination et l'origine des capitaux».
Les banques concernées ont refusé de commenter l'information.
http://qc.news.yahoo.com/s/capress/101022/finance/italie_vatican_banque_enqu_te
ROME - Des procureurs italiens contestent les prétentions du Vatican voulant que le Saint-Siège tente de se conformer aux règles internationales contre le blanchiment d'argent, affirmant que l'enquête qui a mené à la saisie de 30 millions $US dans un compte bancaire du Vatican montre «exactement le contraire», selon un document judiciaire obtenu par l'Associated Press.
Mercredi, un tribunal italien a rejeté une requête du Vatican qui demandait la levée de la saisie, une décision qui a «stupéfait» le Saint-Siège. Cette décision indique que l'affaire ne sera pas réglée rapidement, comme le Vatican l'avait prédit.
Depuis que l'argent a été saisi le mois dernier, le Vatican et le président de la banque, Ettore Gotti Tedeschi, ont plusieurs fois affirmé que les allégations résultaient d'un «malentendu» et que la banque du Vatican, dont le nom officiel est l'Institut pour les oeuvres de religion, travaillait pour se conformer aux règles internationales contre le blanchiment d'argent.
Le document du bureau du procureur, obtenu vendredi par l'Associated Press, affirme que bien que la banque ait affirmé sa volonté de se conformer aux règles, «il n'y a aucun signe que les institutions de l'Église catholique se dirigent dans cette direction». Le document ajoute que l'enquête du procureur a montré «exactement le contraire».
Le document a été soumis à la cour dans le cadre de l'enquête du procureur sur la banque du Vatican.
Le porte-parole du Vatican, le père Frederico Lombardi, a diffusé un communiqué vendredi soir, affirmant que les responsable de la banque «confirment leur intention de suivre la ligne de la transparence» dans toutes les transactions financières et sont persuadés de pouvoir fournir toutes les clarifications demandées le plus tôt possible.
En vertu de l'enquête, la police financière a saisi, le 21 septembre, l'argent d'un compte du Vatican à la succursale romaine de la banque Credito Artigiano S.P.A., après que la banque eut informé la Banque d'Italie de possibles violations des normes contre le blanchiment d'argent. La majeure partie de l'argent, soit 26 millions $US, était destinée au groupe financier JP Morgan à Francfort, alors que le reste était destiné à la Banca del Funcio.
Le document des procureurs semble confirmer les informations de la presse italienne selon lesquelles l'enquête s'élargit et se penche sur de possible violations liées à la corruption italienne au cours des dernières années, en plus de deux autres cas plus récents.
Le document cite des transactions suspectes impliquant des chèques tirés d'un compte du Vatican à la banque Unicredit en 2009 et signés d'un faux nom.
Les procureurs citent aussi un retrait de 650 000 euros d'un compte du Vatican à la banque Intesa San Paolo, lors duquel le Vatican n'a pas précisé le destinataire final des fonds malgré une requête précise de la banque en ce sens.
Les procureurs estiment qu'il s'agit d'une «incapacité délibérée à respecter les lois anti-blanchiment avec l'objectif de cacher la propriété, la destination et l'origine des capitaux».
Les banques concernées ont refusé de commenter l'information.
http://qc.news.yahoo.com/s/capress/101022/finance/italie_vatican_banque_enqu_te