L'hiver dernier, le groupe Droits et Démocratie s'est retrouvé au centre d'une controverse alors que des membres du conseil d'administration ont voulu orienter cet organisme public dans un sens qui soit plus favorable à Israël. Cette affaire a levé le voile sur les relations très étroites entre le gouvernement conservateur et le lobby pro-Israël au Canada.
Récemment, une équipe de l'émission Une heure sur terre qui s'est rendue en Israël et dans les Territoires palestiniens a constaté que plusieurs Palestiniens et Israéliens sont d'accord sur un point : le Canada est devenu l'allié le plus inconditionnel d'Israël.
C'est notamment ce que pense Shawan Jabarin, le directeur de l'ONG palestinienne Al-Haq. L'an dernier, celle-ci s'était vu accorder une subvention canadienne de 10 000 $, offerte par Droits et Démocratie, pour enquêter sur les allégations de crimes de guerre qui seraient survenus pendant l'offensive israélienne sur Gaza, en décembre 2008.
Ses adversaires l'accusent d'être lié au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), un groupe placé sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, des États-Unis et de l'Union européenne.
Informé de la controverse que cette subvention avait créée au Canada, M. Jabarin a offert de remettre l'argent. Mais l'organisme refuse toutefois que soient remises en question sa crédibilité, ses prises de position ou son travail.
Même s'il utilise des mots et s'il a un point de vue différent de Shawan Jabarin, Gerald Steinberg, le directeur de NGO Monitor, à Jérusalem, pense la même chose. Son groupe surveille et dénonce les ONG jugées anti-israéliennes.
Il critique notamment Kairos, un organisme canadien d'initiatives oecuméniques pour la justice. « La position de Kairos, qui soutient le boycottage d'Israël, est immorale. Non seulement ne devrait-il pas être subventionné, mais c'est immoral. »
Le gouvernement canadien a justement retiré à l'organisme son financement annuel de 1,6 million de dollars, il y a quelques mois. Le ministre canadien de l'Immigration, Jason Kenney, a par la suite affirmé devant un auditoire formé d'Israéliens que l'organisme avait subi des compressions en raison de ce qu'il a décrit comme des positions anti-israéliennes. Plusieurs ONG ont critiqué la décision du gouvernement Harper, de même que sa position dans la crise que traverse Droits et démocratie.
Le bras de fer entre le Canada et les ONG s'inscrit d'ailleurs dans une bataille que mène mondialement le lobby pro-Israël contre les groupes humanitaires.
Pour voir le reportage intégral du journaliste Luc Chartrand et du réalisateur Yanic Lapointe, voir le site de l'émission Une heure sur terre. À noter que ce reportage sera rediffusé dimanche à 14 h sur les ondes de Radio-Canada et à 20 h sur celles de RDI.
http://qc.news.yahoo.com/s/10042010/3/national-lobby-pro-isra-l-le-canada-premier-de-classe.html
Récemment, une équipe de l'émission Une heure sur terre qui s'est rendue en Israël et dans les Territoires palestiniens a constaté que plusieurs Palestiniens et Israéliens sont d'accord sur un point : le Canada est devenu l'allié le plus inconditionnel d'Israël.
C'est notamment ce que pense Shawan Jabarin, le directeur de l'ONG palestinienne Al-Haq. L'an dernier, celle-ci s'était vu accorder une subvention canadienne de 10 000 $, offerte par Droits et Démocratie, pour enquêter sur les allégations de crimes de guerre qui seraient survenus pendant l'offensive israélienne sur Gaza, en décembre 2008.
Ses adversaires l'accusent d'être lié au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), un groupe placé sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, des États-Unis et de l'Union européenne.
Informé de la controverse que cette subvention avait créée au Canada, M. Jabarin a offert de remettre l'argent. Mais l'organisme refuse toutefois que soient remises en question sa crédibilité, ses prises de position ou son travail.
Même s'il utilise des mots et s'il a un point de vue différent de Shawan Jabarin, Gerald Steinberg, le directeur de NGO Monitor, à Jérusalem, pense la même chose. Son groupe surveille et dénonce les ONG jugées anti-israéliennes.
Il critique notamment Kairos, un organisme canadien d'initiatives oecuméniques pour la justice. « La position de Kairos, qui soutient le boycottage d'Israël, est immorale. Non seulement ne devrait-il pas être subventionné, mais c'est immoral. »
Le gouvernement canadien a justement retiré à l'organisme son financement annuel de 1,6 million de dollars, il y a quelques mois. Le ministre canadien de l'Immigration, Jason Kenney, a par la suite affirmé devant un auditoire formé d'Israéliens que l'organisme avait subi des compressions en raison de ce qu'il a décrit comme des positions anti-israéliennes. Plusieurs ONG ont critiqué la décision du gouvernement Harper, de même que sa position dans la crise que traverse Droits et démocratie.
Le bras de fer entre le Canada et les ONG s'inscrit d'ailleurs dans une bataille que mène mondialement le lobby pro-Israël contre les groupes humanitaires.
Pour voir le reportage intégral du journaliste Luc Chartrand et du réalisateur Yanic Lapointe, voir le site de l'émission Une heure sur terre. À noter que ce reportage sera rediffusé dimanche à 14 h sur les ondes de Radio-Canada et à 20 h sur celles de RDI.
http://qc.news.yahoo.com/s/10042010/3/national-lobby-pro-isra-l-le-canada-premier-de-classe.html