Brulalité policière - 1er mai 2012 - Montréal
Le 1er mai vers 21 h 30 heures lors de la manifestation de soir contre la hausse des droits de scolarité, j’ai été victime de brutalité policière voici mon histoire. «Mon amie et moi avons décidé d’aller « faire pipi» dans une ruelle et nous sommes donc sortis de la manifestation pour quelques minutes. En entrant dans la ruelle, j’ai vu une dizaine de policiers descendre la rue et se diriger vers la ruelle que je venais d’emprunter. Aussitôt que j’ai vu la présence de policiers, j’ai décidé de rebrousser chemin et c’est là que j’ai vu qu’ils me bloquaient déjà l’accès à la rue. Je suis donc retourné dans la ruelle et j’ai décidé de continuer de marcher. Ils sont arrivés devant moi ils m’ont bloqué l’accès et ont essayé de m’attraper. Pris de panique, j’ai tenté de m’enfuir. Ils ont foncé sur moi à plusieurs reprises pour finalement m’attraper et me coller sur le mur. Ils ont commencé à me donner des coups de poing dans la figure, je me bloquais, je me suis courbé et ils ont commencé à me donner des coups de genoux aux visages jusqu’à ce que je ne sois plus capable de me tenir debout et que je tombe par terre. C’est alors qu’ils m’ont couché au sol et ils ont frappé ma tête à quelques reprises contre le béton. Ensuite ça été les coups de genoux dans le dos en même temps un autre m’a fait une « clé de bras » jusqu’à ce que je craque et que je crie que mon bras était brisé. Ils m’ont alors menotté, tourné de bord et envoyé de l’eau dans la figure pour me nettoyer de mon sang. Ils m’ont « embarqué »… personne ne m’a lu mes droits et je n’ai pas pu appeler un avocat. Mon amie Catherine a subi à peu près le même sort. Nous avons été incarcérés pendant plusieurs heures sans que personne ne soigne nos blessures jusqu’à ce que je leur dise que j’avais terriblement mal au bras droit, que je croyais que j’avais le bras cassé, qu’il était urgent que je me rende à l’hôpital. Quelque temps après, les policiers nous ont laissé partir mon amie et moi, et ce, sans interrogation, sans papier de constat d’infraction. Par la suite, nous nous sommes rendus à l’hôpital, après 17 heures d’attentes, résultat j’ai de multiples blessures à la figure, une fracture dans le coude droit et le bras dans le plâtre. Pour mon amie pas de cassures mal au dos et de multiples blessures à la figure. Je suis guitariste pour deux groupes, je travaille également manuellement et suis étudiant en musique à l’UQAM. Je ne pourrai pas remplir mes obligations de guitariste professionnel ni d’étudiant. Également je ne pourrai pas travailler à mon emploi régulier, donc perte monétaire considérable.
Julien Bournival - Vaugeois