Daniel Séguin songe à quitter le micro de CJRC
Texte de Louis-Denis Ebacher, Le Droit
Le morning man Daniel Séguin songe à quitter CJRC, a appris LeDroit.
L'animateur de Séguin ce matin dit ne plus savoir où donner de la tête depuis que le propriétaire de la station, Corus Québec, a annoncé que le 104, 7 FM abandonnait son créneau de radio parlée pour offrir du contenu plus musical.
« Je ne dis pas que je tire la plug, mais je suis sur le bord [...] Après 40 ans de radio, je ne sais plus où je m'en vais. Je comprends la décision d'affaires (de Corus) mais je m'interroge comme individu. »
Hier matin, Daniel Séguin est rentré en ondes à 5 h 30, comme tous les matins de la semaine. Il est reparti à 5 h 35. « Je suis sorti live. Je sentais la tension. Je me suis levé, puis je suis parti. »
Plus tôt cette semaine, Corus annonçait que l'émission d'affaires publiques L'heure juste, animée le midi par Louis-Philippe Brulé, disparaîtrait de la grille horaire à compter du 28 mars. L'émission de Daniel Séguin doit, en principe, demeurer en ondes après cette date, avec une heure en moins.
La directrice générale du 104, 7 FM, Sylvie Charette, n'avait pas été mise au courant de la réflexion que mène Daniel Séguin sur son avenir à la station. « Il lui reste un an et demi à son contrat d'une durée de cinq ans », a-t-elle mentionné.
« Je ne peux pas nager dans la médiocrité. Tant qu'à ça, je vais aller vendre des réfrigérateurs. Mais bon, en même temps, j'endosse le plan de Corus. C'est comme tous les autres changements dans les médias », a confié M. Séguin, qui, à 53 ans, pense sérieusement à réorienter sa carrière. « Je suis à la croisée des chemins. »
L'animateur ne sera pas en ondes cette semaine, ni la semaine prochaine. « Je ne suis pas contre le changement et tout le kit, mais je ne sais vraiment pas si je vais poursuivre dans ce contexte-là », a-t-il poursuivi.
Opinion
L'animateur vedette a livré son opinion sur les médias et la presse régionales. « CJRC, c'est pas Corus, c'est CJRC. » Il parle d'ailleurs de CJRC au passé. « On était la seule station à avoir véritablement une opinion en Outaouais. On avait une radio qui bouge. Au local, finalement, on va tourner de la musique comme tout le monde. »
Daniel Séguin, qui a connu les belles années de CKCH et de sa concurrente, CJRC, entrevoit un avenir bien sombre pour le contenu local dans les médias. « Est-ce la fin de la radio locale ? Cela a commencé quand ils ont coupé les émissions du week-end. C'est là qu'on peut former des jeunes puis la relève. On les parachute directement la semaine. Comment peuvent-ils gagner leur confiance ? Regarde bien, là. Si, par exemple, Astral décide de cri... Normand Brathwaite sur le réseau, le local c'est terminé. C'est pareil pour tous les médias : la radio, la télé, puis même vous autres au journal. »
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Texte complet disponible ici !
Source: Le Droit via www.cyberpresse.ca
Texte de Louis-Denis Ebacher, Le Droit
Le morning man Daniel Séguin songe à quitter CJRC, a appris LeDroit.
L'animateur de Séguin ce matin dit ne plus savoir où donner de la tête depuis que le propriétaire de la station, Corus Québec, a annoncé que le 104, 7 FM abandonnait son créneau de radio parlée pour offrir du contenu plus musical.
« Je ne dis pas que je tire la plug, mais je suis sur le bord [...] Après 40 ans de radio, je ne sais plus où je m'en vais. Je comprends la décision d'affaires (de Corus) mais je m'interroge comme individu. »
Hier matin, Daniel Séguin est rentré en ondes à 5 h 30, comme tous les matins de la semaine. Il est reparti à 5 h 35. « Je suis sorti live. Je sentais la tension. Je me suis levé, puis je suis parti. »
Plus tôt cette semaine, Corus annonçait que l'émission d'affaires publiques L'heure juste, animée le midi par Louis-Philippe Brulé, disparaîtrait de la grille horaire à compter du 28 mars. L'émission de Daniel Séguin doit, en principe, demeurer en ondes après cette date, avec une heure en moins.
La directrice générale du 104, 7 FM, Sylvie Charette, n'avait pas été mise au courant de la réflexion que mène Daniel Séguin sur son avenir à la station. « Il lui reste un an et demi à son contrat d'une durée de cinq ans », a-t-elle mentionné.
« Je ne peux pas nager dans la médiocrité. Tant qu'à ça, je vais aller vendre des réfrigérateurs. Mais bon, en même temps, j'endosse le plan de Corus. C'est comme tous les autres changements dans les médias », a confié M. Séguin, qui, à 53 ans, pense sérieusement à réorienter sa carrière. « Je suis à la croisée des chemins. »
L'animateur ne sera pas en ondes cette semaine, ni la semaine prochaine. « Je ne suis pas contre le changement et tout le kit, mais je ne sais vraiment pas si je vais poursuivre dans ce contexte-là », a-t-il poursuivi.
Opinion
L'animateur vedette a livré son opinion sur les médias et la presse régionales. « CJRC, c'est pas Corus, c'est CJRC. » Il parle d'ailleurs de CJRC au passé. « On était la seule station à avoir véritablement une opinion en Outaouais. On avait une radio qui bouge. Au local, finalement, on va tourner de la musique comme tout le monde. »
Daniel Séguin, qui a connu les belles années de CKCH et de sa concurrente, CJRC, entrevoit un avenir bien sombre pour le contenu local dans les médias. « Est-ce la fin de la radio locale ? Cela a commencé quand ils ont coupé les émissions du week-end. C'est là qu'on peut former des jeunes puis la relève. On les parachute directement la semaine. Comment peuvent-ils gagner leur confiance ? Regarde bien, là. Si, par exemple, Astral décide de cri... Normand Brathwaite sur le réseau, le local c'est terminé. C'est pareil pour tous les médias : la radio, la télé, puis même vous autres au journal. »
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Texte complet disponible ici !
Source: Le Droit via www.cyberpresse.ca