Ils représentent les trois quarts des dossiers mis en examen.
Plus d'un quart des personnes visées par des enquêtes pour fraude à la citoyenneté sont d'origine libanaise et la plupart sont arrivées au Québec ou en Ontario entre 2000 et 2004, selon des données obtenues par Radio-Canada.
En septembre dernier, Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) annonçait que plus de 3100 personnes étaient visées par des enquêtes pour fraude à la citoyenneté. Jusqu'à présent, le ministère demeurait discret sur l'origine de ces présumés fraudeurs. Les informations obtenues par Radio-Canada à la suite d'une demande d'accès à l'information permettent d'en savoir plus sur le profil de ces derniers : avec 27 % des cas, le Liban est le pays le plus visé par ces enquêtes. [ ]
La procédure de révocation de la citoyenneté peut prendre des mois, voire des années, explique Me Kurland. «Ce n'est pas facile, c'est difficile et c'est cher, si la personne concernée décide de combattre la décision», dit-il. Toutefois, il estime que beaucoup de ces fraudeurs ne résident pas au Canada. Ils pourraient tout simplement accepter la révocation de leur citoyenneté, sans entamer de démarches judiciaires. [ ]
Outre le Liban, plusieurs autres pays du Moyen-Orient sont particulièrement visés par ces enquêtes. Ainsi, 240 cas de fraudes proviennent du Koweït, 150 des Émirats arabes unis et 132 de l'Arabie saoudite. Si la citoyenneté canadienne ouvre l'accès à la couverture médicale ou au système d'éducation d'ici, et permet de quitter le Moyen-Orient en cas de conflit, elle offre aussi la possibilité d'avoir un meilleur salaire pour les étrangers vivant dans ces pays. Car dans plusieurs émirats du golfe Persique, les détenteurs d'un passeport occidental sont souvent bien mieux rémunérés que ceux des autres pays... [ ]
Source : Radio-Canada, 22 janvier 2013