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Avec la prochaine ratification de l'accord anticontrefaçon ACTA par le Canada, les habitudes des internautes vont devoir changer. D'un autre côté, des méthodes existent déjà pour contourner ces futures mesures contre le piratage.
Au final, ce combat entre téléchargement illégal et ayants droit risque de dégénérer hors de tout contrôle.
Négocié depuis 2006, l'accord anticontrefaçon ACTA se prépare à être ratifié par le gouvernement Harper, qui a déposé le 3 mars un projet de loi en ce sens.
Visant entre autres la lutte contre le téléchargement illégal, cet accord va permettre de poursuivre les détenteurs d'abonnements à Internet dont l'IP aura été relevé sur les réseaux illégaux, mais va également transformer le rôle des fournisseurs d'accès.
Actuellement, les fournisseurs d'accès refusent de livrer les renseignements de l'abonné aux ayants droit.
Avec l'ACTA, ils en auront l'obligation, et devront même prendre des mesures comme le filtrage des sites de téléchargement illégal, et ce, sans l'injonction d'un juge. Les ayants droit vont pouvoir se substituer à l'autorité judiciaire, ce qui risque de ne pas plaire du tout aux consommateurs.
Plusieurs blocages de sites qui n'avaient rien à voir avec le piratage ont déjà eu lieu en Angleterre ou en Australie, ce qui a semé la grogne chez les internautes.
http://fr.canoe.ca/techno/internet/archives/2013/04/20130422-095201.html