La colère contre un film islamophobe fait sept autres morts
Mise à jour le vendredi 14 septembre 2012 à 21 h 05 HAE
Radio-Canada avec Agence France-Presse, Associated Press et Reuters
Les manifestations violentes contre le film L'innocence des musulmans se sont poursuivies pour une quatrième journée dans plusieurs autres pays du monde musulman, de Tunis à Jakarta.
Au Liban, un manifestant a été tué et 25 autres ont été blessés dans des affrontements avec les forces de sécurité vendredi à Tripoli, lors d'un rassemblement contre le film diffusé sur Internet et contre la visite du pape Benoît XVI.
Les protestataires, qui scandaient des slogans antiaméricains, avaient auparavant incendié un restaurant de la chaîne de restauration rapide américaine KFC, en guise de protestation.
Trois autres manifestants ont été tués au Soudan lors de la dispersion d'un rassemblement qui a réuni entre 5000 et 10 000 manifestants islamistes. Ces derniers ont mis le feu à l'ambassade allemande à Khartoum, après avoir arraché le drapeau allemand pour le remplacer par un étendard islamiste.
Une unité du corps des marines des États-Unis a d'ailleurs été dépêchée au Soudan pour renforcer le dispositif de sécurité de l'ambassade américaine dans la capitale.
Le Pentagone a également envoyé des renforts en Libye et au Yémen, où un groupe de Marines est arrivé à l'aéroport de Sanaa jeudi.
Les forces de l'ordre yéménites ont effectué des tirs de sommation et utilisé des canons à eau pour disperser plusieurs centaines de manifestants de nouveau rassemblés près de l'ambassade des États-Unis.
La veille, les affrontements entre protestataires et forces de l'ordre y avaient fait quatre morts, selon un responsable des services de sécurité cité par l'AFP. Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a condamné l'attaque et annoncé l'ouverture d'une enquête.
Pendant ce temps à Tunis, en Tunisie, deux personnes sont mortes alors que la police procédait à des tirs de sommation et de lacrymogènes pour disperser plus d'un millier de manifestants. Ceux-ci attaquaient l'ambassade des États-Unis avec des pierres et des cocktails molotov, certains ayant franchi le mur d'enceinte de l'ambassade, mis le feu à des arbres et brisé des fenêtres.
Mohamed Morsi tente de calmer le jeu
Au Caire, un manifestant a été tué par balle lors de cette quatrième journée de manifestations près de l'ambassade des États-Unis. Il s'agit du premier décès signalé dans la capitale égyptienne depuis l'assaut lancé mardi soir.
Des protestataires qui dénoncent le caractère blasphématoire de la production ont lancé vendredi matin des pierres en direction des policiers antiémeutes. Ces derniers ont répliqué avec des grenades lacrymogènes.
L'agence officielle de presse égyptienne Mena a fait état de 28 civils et de 53 policiers blessés pour la journée de vendredi, soit 250 depuis le début du mouvement de colère provoqué par la diffusion du film.
À la lumière des événements, le gouvernement des Frères musulmans de Mohamed Morsi, qui avait appelé à des manifestations pacifiques après la prière du vendredi, est revenu sur ses propos. Le gouvernement a indiqué qu'il n'organiserait qu'un rassemblement « symbolique » place Tahrir, pour éviter des « destructions de biens, de blessés ou de morts comme cela est arrivé dans le passé ».
Dans ce contexte de fortes tensions, le président égyptien a en outre affirmé qu'il revenait aux musulmans, dans le cadre de leurs obligations religieuses, de protéger les ambassades et les diplomates étrangers qui sont des invités en Égypte.
Ailleurs dans le monde musulman
Au Bangladesh, quelque 10 000 manifestants ont brûlé à Dacca des drapeaux américains et israéliens et tenté de s'approcher de l'ambassade des États-Unis, à l'issue de la prière du vendredi.
En Libye, les autorités ont suspendu sans préavis le trafic aérien dans la nuit de jeudi à vendredi à Benghazi après avoir reçu des « menaces ».
L'ONU a par ailleurs annoncé vendredi l'évacuation de son personnel expatrié de Benghazi, où l'ambassadeur américain et trois autres diplomates ont trouvé la mort dans l'attaque de leur consulat. La porte-parole de la Manul a précisé que malgré cette mesure de sécurité, le fonctionnement du bureau de l'ONU à Benghazi continuera à fonctionner grâce au personnel local.
Une manifestation a également eu lieu au Nigeria, où l'armée a tiré pour disperser la foule, et à Jakarta, en Indonésie.
Depuis le début de la semaine, des manifestations ont aussi été rapportées à Najaf en Irak, à Téhéran en Iran, et devant les représentations diplomatiques américaines à Casablanca (Maroc), en Tunisie et au Soudan.
Sur la piste de l'auteur du film anti-islam qui choque le monde musulmanL'homme considéré par les médias américains comme le possible auteur du film islamophobe, Nakoula Basseley Nakoula, vit sous protection policière au sud de Los Angeles après avoir été identifié par les médias mercredi soir. L'homme de 55 ans, un copte chrétien, craindrait pour sa vie.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/09/14/003-film-islam-quatrieme.shtml
Mise à jour le vendredi 14 septembre 2012 à 21 h 05 HAE
Radio-Canada avec Agence France-Presse, Associated Press et Reuters
Les manifestations violentes contre le film L'innocence des musulmans se sont poursuivies pour une quatrième journée dans plusieurs autres pays du monde musulman, de Tunis à Jakarta.
Au Liban, un manifestant a été tué et 25 autres ont été blessés dans des affrontements avec les forces de sécurité vendredi à Tripoli, lors d'un rassemblement contre le film diffusé sur Internet et contre la visite du pape Benoît XVI.
Les protestataires, qui scandaient des slogans antiaméricains, avaient auparavant incendié un restaurant de la chaîne de restauration rapide américaine KFC, en guise de protestation.
Trois autres manifestants ont été tués au Soudan lors de la dispersion d'un rassemblement qui a réuni entre 5000 et 10 000 manifestants islamistes. Ces derniers ont mis le feu à l'ambassade allemande à Khartoum, après avoir arraché le drapeau allemand pour le remplacer par un étendard islamiste.
Une unité du corps des marines des États-Unis a d'ailleurs été dépêchée au Soudan pour renforcer le dispositif de sécurité de l'ambassade américaine dans la capitale.
Le Pentagone a également envoyé des renforts en Libye et au Yémen, où un groupe de Marines est arrivé à l'aéroport de Sanaa jeudi.
Les forces de l'ordre yéménites ont effectué des tirs de sommation et utilisé des canons à eau pour disperser plusieurs centaines de manifestants de nouveau rassemblés près de l'ambassade des États-Unis.
La veille, les affrontements entre protestataires et forces de l'ordre y avaient fait quatre morts, selon un responsable des services de sécurité cité par l'AFP. Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a condamné l'attaque et annoncé l'ouverture d'une enquête.
Pendant ce temps à Tunis, en Tunisie, deux personnes sont mortes alors que la police procédait à des tirs de sommation et de lacrymogènes pour disperser plus d'un millier de manifestants. Ceux-ci attaquaient l'ambassade des États-Unis avec des pierres et des cocktails molotov, certains ayant franchi le mur d'enceinte de l'ambassade, mis le feu à des arbres et brisé des fenêtres.
Mohamed Morsi tente de calmer le jeu
Au Caire, un manifestant a été tué par balle lors de cette quatrième journée de manifestations près de l'ambassade des États-Unis. Il s'agit du premier décès signalé dans la capitale égyptienne depuis l'assaut lancé mardi soir.
Des protestataires qui dénoncent le caractère blasphématoire de la production ont lancé vendredi matin des pierres en direction des policiers antiémeutes. Ces derniers ont répliqué avec des grenades lacrymogènes.
L'agence officielle de presse égyptienne Mena a fait état de 28 civils et de 53 policiers blessés pour la journée de vendredi, soit 250 depuis le début du mouvement de colère provoqué par la diffusion du film.
À la lumière des événements, le gouvernement des Frères musulmans de Mohamed Morsi, qui avait appelé à des manifestations pacifiques après la prière du vendredi, est revenu sur ses propos. Le gouvernement a indiqué qu'il n'organiserait qu'un rassemblement « symbolique » place Tahrir, pour éviter des « destructions de biens, de blessés ou de morts comme cela est arrivé dans le passé ».
Dans ce contexte de fortes tensions, le président égyptien a en outre affirmé qu'il revenait aux musulmans, dans le cadre de leurs obligations religieuses, de protéger les ambassades et les diplomates étrangers qui sont des invités en Égypte.
Ailleurs dans le monde musulman
Au Bangladesh, quelque 10 000 manifestants ont brûlé à Dacca des drapeaux américains et israéliens et tenté de s'approcher de l'ambassade des États-Unis, à l'issue de la prière du vendredi.
En Libye, les autorités ont suspendu sans préavis le trafic aérien dans la nuit de jeudi à vendredi à Benghazi après avoir reçu des « menaces ».
L'ONU a par ailleurs annoncé vendredi l'évacuation de son personnel expatrié de Benghazi, où l'ambassadeur américain et trois autres diplomates ont trouvé la mort dans l'attaque de leur consulat. La porte-parole de la Manul a précisé que malgré cette mesure de sécurité, le fonctionnement du bureau de l'ONU à Benghazi continuera à fonctionner grâce au personnel local.
Une manifestation a également eu lieu au Nigeria, où l'armée a tiré pour disperser la foule, et à Jakarta, en Indonésie.
Depuis le début de la semaine, des manifestations ont aussi été rapportées à Najaf en Irak, à Téhéran en Iran, et devant les représentations diplomatiques américaines à Casablanca (Maroc), en Tunisie et au Soudan.
Sur la piste de l'auteur du film anti-islam qui choque le monde musulmanL'homme considéré par les médias américains comme le possible auteur du film islamophobe, Nakoula Basseley Nakoula, vit sous protection policière au sud de Los Angeles après avoir été identifié par les médias mercredi soir. L'homme de 55 ans, un copte chrétien, craindrait pour sa vie.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/09/14/003-film-islam-quatrieme.shtml