Des renseignements fournis à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) montrent que l'Iran maîtriserait maintenant l'ensemble des étapes permettant de construire une bombe nucléaire, selon des diplomates occidentaux et des experts sur la question nucléaire interrogés par le Washington Post.
La nouvelle est publiée alors que l'AIEA doit rendre public cette semaine un rapport très attendu sur l'évolution de la filière nucléaire de la République islamique. Des rumeurs qui courent depuis plusieurs jours laissent à penser que le rapport conclura que le programme iranien développe des applications militaires. Téhéran assure officiellement que son programme est strictement civil.
Les renseignements consultés par les sources du Washington Post prouveraient en outre qu'un scientifique qui travaillait sur les armements soviétiques aurait collaboré avec les Iraniens pendant de nombreuses années afin de les aider à mettre au point un détonateur de haute précision capable de déclencher la réaction en chaîne se soldant par une explosion nucléaire.
Selon ces renseignements, l'Iran aurait donc continué à travailler sur une bombe nucléaire après 2003.
Cela vient contredire l'hypothèse soutenue par les services de renseignements américains qui croient que la République islamique a en fait cessé cette année-là de travailler sur des applications militaires en raison de pressions internationales.
Selon David Albright, un ancien membre de l'AIEA qui a eu accès aux renseignements, les Iraniens auraient poursuivi un programme plus ambitieux, plus organisé et avec plus de succès qu'on ne l'aurait cru jusqu'ici. Ils auraient développé les habiletés nécessaires pour concevoir et tester une tête nucléaire susceptible d'être montée sur un des missiles à longue portée.
« Le programme n'a jamais arrêté », soutient M. Albright qui dirige aujourd'hui l'Institute for Science and International Security. « Après 2003, on a consacré de l'argent à de la recherche dans des secteurs qui ressemblaient certainement à du travail sur une arme nucléaire, mais tout en étant caché dans des institutions civiles. »
L'AEIA refuse de commenter ces renseignements d'ici la publication du rapport.
« Qu'on publie le rapport et nous verrons bien ce qui arrivera », a dit samedi Ali Akbar Salehi, ministre des Affaires étrangères iranien et ancien responsable diplomatique de la question nucléaire. Il soutient que la controverse entourant le programme nucléaire iranien est « à 100 % politique » et que l'AIEA subit « les pressions des puissances étrangères ».
À l'approche du dévoilement du rapport, le président israélien Shimon Pérès a laissé entrevoir dimanche la possibilité d'une attaque militaire contre l'Iran, affirmant que cette éventualité était « plus proche qu'une option diplomatique ».
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, a répliqué lundi que la perspective d'une intervention armée « serait une très grave erreur aux conséquences imprévisibles ».
En complément
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/11/07/003-nucleaire-iranien-rapport.shtml
La nouvelle est publiée alors que l'AIEA doit rendre public cette semaine un rapport très attendu sur l'évolution de la filière nucléaire de la République islamique. Des rumeurs qui courent depuis plusieurs jours laissent à penser que le rapport conclura que le programme iranien développe des applications militaires. Téhéran assure officiellement que son programme est strictement civil.
Les renseignements consultés par les sources du Washington Post prouveraient en outre qu'un scientifique qui travaillait sur les armements soviétiques aurait collaboré avec les Iraniens pendant de nombreuses années afin de les aider à mettre au point un détonateur de haute précision capable de déclencher la réaction en chaîne se soldant par une explosion nucléaire.
Selon ces renseignements, l'Iran aurait donc continué à travailler sur une bombe nucléaire après 2003.
Cela vient contredire l'hypothèse soutenue par les services de renseignements américains qui croient que la République islamique a en fait cessé cette année-là de travailler sur des applications militaires en raison de pressions internationales.
Selon David Albright, un ancien membre de l'AIEA qui a eu accès aux renseignements, les Iraniens auraient poursuivi un programme plus ambitieux, plus organisé et avec plus de succès qu'on ne l'aurait cru jusqu'ici. Ils auraient développé les habiletés nécessaires pour concevoir et tester une tête nucléaire susceptible d'être montée sur un des missiles à longue portée.
« Le programme n'a jamais arrêté », soutient M. Albright qui dirige aujourd'hui l'Institute for Science and International Security. « Après 2003, on a consacré de l'argent à de la recherche dans des secteurs qui ressemblaient certainement à du travail sur une arme nucléaire, mais tout en étant caché dans des institutions civiles. »
L'AEIA refuse de commenter ces renseignements d'ici la publication du rapport.
« Qu'on publie le rapport et nous verrons bien ce qui arrivera », a dit samedi Ali Akbar Salehi, ministre des Affaires étrangères iranien et ancien responsable diplomatique de la question nucléaire. Il soutient que la controverse entourant le programme nucléaire iranien est « à 100 % politique » et que l'AIEA subit « les pressions des puissances étrangères ».
À l'approche du dévoilement du rapport, le président israélien Shimon Pérès a laissé entrevoir dimanche la possibilité d'une attaque militaire contre l'Iran, affirmant que cette éventualité était « plus proche qu'une option diplomatique ».
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, a répliqué lundi que la perspective d'une intervention armée « serait une très grave erreur aux conséquences imprévisibles ».
En complément
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/11/07/003-nucleaire-iranien-rapport.shtml