Décision du CRTC
Fini les forfaits Internet illimités
Première publication 31 janvier 2011 à 06h04
Agence QMI
Les forfaits Internet illimités vont bientôt disparaître pour laisser place, dès le mois de mars, à une facturation en fonction de l'utilisation de la bande passante.
Les clients du fournisseur d'accès TekSavvy, qui sont nombreux à avoir opté pour une formule illimitée, ont reçu un courriel samedi qui les informait que les forfaits offerts seront plafonnés à compter du 1er mars prochain.
«À partir du 1er mars, les clients de forfaits 5Mbps en Ontario doivent s'attendre à ce que le service offert soit limité à 25 Go de données (60 Go au Québec), sensiblement moins que ce qu'était capable d'offrir TekSavvy avant la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) d'imposer une facturation en fonction de l'utilisation», pouvait-on lire dans ce courriel.
Le CRTC, qui réglemente les activités de radiodiffusion et de télécommunications au Canada, a en effet décidé le 25 janvier de garantir aux fournisseurs d'accès à Internet le droit de facturer ses services au détail, moyennant un rabais de 15 %.
Vives réactions
Les consommateurs ont vivement réagi en apprenant cela. «Qu'est-ce que vous voulez que je fasse avec 25 Go par mois, que l'on partage à deux en plus ?», a demandé Samuel Pikelin, étudiant à Ottawa.
Cette décision est tout aussi inquiétante pour les entreprises, comme la société américaine Netflix, qui a récemment lancé une offre d'accès illimité aux vidéos en streaming pour 8 $ par mois.
Pour Daniel Bader, journaliste techno de Toronto et rédacteur en chef du site thecellularguru.com,la décision du CRTC de contraindre des compagnies comme TekSavvy est mal pensée.
«Il s'agit d'une décision d'austérité qui va étouffer le dynamisme du marché, affecter lourdement la productivité des entre prises canadiennes et qui va empêcher les gens de naviguer comme ils le souhaitent sur Inter net.», a affirmé M. Bader. «Je ne vais pas dépenser 8 $ par mois chez Netflix si je ne peux pas en profiter pleinement.»
Pétition
Une pétition en ligne sur OpenMedia.ca déjà recueilli 100 000 signatures de consommateurs qui espèrent que le CRTC reviendra sur sa décision. Plusieurs maires ont soutenu cette pétition.
La pétition fait état d'un certain nombre de préoccupations, notamment concernant l'avenir des entreprises qui offrent des services en ligne, comme le stockage de données ou les jeux en ligne.
De son côté, le CRTC a fait valoir qu'une facturation basée sur l'utilisation réelle permettrait de gérer plus efficacement le trafic Internet et la bande passante et éviterait que le service fourni aux petits utilisateurs soit affecté par les échanges de données massifs des plus gros utilisateurs, qui téléchargent des données en permanence sur Internet.
TekSavvy a demandé à ses clients de se battre pour que les choses changent. «Comme nos clients, et tous les internautes canadiens, nous sommes très déçus par cette décision du CRTC. Nous poursuivons nos efforts pour nous opposer à l'imposition de frais de bande passante exorbitants en fonction de l'usage de chacun.»
Fini les forfaits Internet illimités
Première publication 31 janvier 2011 à 06h04
Agence QMI
Les forfaits Internet illimités vont bientôt disparaître pour laisser place, dès le mois de mars, à une facturation en fonction de l'utilisation de la bande passante.
Les clients du fournisseur d'accès TekSavvy, qui sont nombreux à avoir opté pour une formule illimitée, ont reçu un courriel samedi qui les informait que les forfaits offerts seront plafonnés à compter du 1er mars prochain.
«À partir du 1er mars, les clients de forfaits 5Mbps en Ontario doivent s'attendre à ce que le service offert soit limité à 25 Go de données (60 Go au Québec), sensiblement moins que ce qu'était capable d'offrir TekSavvy avant la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) d'imposer une facturation en fonction de l'utilisation», pouvait-on lire dans ce courriel.
Le CRTC, qui réglemente les activités de radiodiffusion et de télécommunications au Canada, a en effet décidé le 25 janvier de garantir aux fournisseurs d'accès à Internet le droit de facturer ses services au détail, moyennant un rabais de 15 %.
Vives réactions
Les consommateurs ont vivement réagi en apprenant cela. «Qu'est-ce que vous voulez que je fasse avec 25 Go par mois, que l'on partage à deux en plus ?», a demandé Samuel Pikelin, étudiant à Ottawa.
Cette décision est tout aussi inquiétante pour les entreprises, comme la société américaine Netflix, qui a récemment lancé une offre d'accès illimité aux vidéos en streaming pour 8 $ par mois.
Pour Daniel Bader, journaliste techno de Toronto et rédacteur en chef du site thecellularguru.com,la décision du CRTC de contraindre des compagnies comme TekSavvy est mal pensée.
«Il s'agit d'une décision d'austérité qui va étouffer le dynamisme du marché, affecter lourdement la productivité des entre prises canadiennes et qui va empêcher les gens de naviguer comme ils le souhaitent sur Inter net.», a affirmé M. Bader. «Je ne vais pas dépenser 8 $ par mois chez Netflix si je ne peux pas en profiter pleinement.»
Pétition
Une pétition en ligne sur OpenMedia.ca déjà recueilli 100 000 signatures de consommateurs qui espèrent que le CRTC reviendra sur sa décision. Plusieurs maires ont soutenu cette pétition.
La pétition fait état d'un certain nombre de préoccupations, notamment concernant l'avenir des entreprises qui offrent des services en ligne, comme le stockage de données ou les jeux en ligne.
De son côté, le CRTC a fait valoir qu'une facturation basée sur l'utilisation réelle permettrait de gérer plus efficacement le trafic Internet et la bande passante et éviterait que le service fourni aux petits utilisateurs soit affecté par les échanges de données massifs des plus gros utilisateurs, qui téléchargent des données en permanence sur Internet.
TekSavvy a demandé à ses clients de se battre pour que les choses changent. «Comme nos clients, et tous les internautes canadiens, nous sommes très déçus par cette décision du CRTC. Nous poursuivons nos efforts pour nous opposer à l'imposition de frais de bande passante exorbitants en fonction de l'usage de chacun.»