Excellent texte de l'ex-ministre péquiste Jacques Brassard :
Je ne peux résister à l’envie, à la suite de bien d’autres, de commenter l’affaire Khadir.
Vous avez tous vu le député socialiste lanceur de godasses, Amir Khadir, en train d’écoeurer, sur le trottoir en face de son commerce, un marchand québécois de souche. Et il nous a dévoilé le motif qui inspirait son action : il faut boycotter les produits d’Israël. Et pourquoi donc faut-il cesser d’acheter les produits d’Israël? Retenez bien la réponse, elle est étonnante : c’est parce qu’Israël a mis en place un régime d’apartheid, similaire à celui de l’Afrique du Sud d’avant Mandela!
Le pire, c’est que beaucoup de scribes et d’intellectuels n’ont même pas entre’aperçu le côté démentiel et outrancier du motif invoqué. Il paraîtrait même que le radio-canadien Michel Labrecque aurait déclaré à Amir Khadir : « D’accord sur le principe, mais pas sur la méthode! » Autrement dit, il est vrai qu’il y a apartheid en Israël, mais pourquoi s’en prendre à un modeste commerçant? Même Mario Dumont, d’habitude plus combatif, n’a pas jugé bon de questionner le député socialiste sur la raison d’être du boycott.
Pourtant, il y a là un immense et un immonde mensonge venant tout droit du bataclan mythologique de la propagande islamo-palestinienne. Je rappelle, même si vous le savez déjà, que l’apartheid est un système raciste de ségrégation et de séparation d’un groupe social. Et il est évident pour quiconque n’est pas aveuglé par la haine des Juifs, qu’il n’y a pas en Israël la moindre présence d’un pareil système.
Il est quand même surprenant que l’on soit obligé de rappeler à bien des scribes et à toute la mouvance de gauche (inutilement, j’en conviens) qu’Israël est une démocratie exemplaire, la seule d’ailleurs dans tout le Proche et le Moyen Orient. Il n’y a pas si longtemps, on pouvait sans doute y ajouter le Liban, mais c’est chose du passé. Aujourd’hui, le Liban est inféodé au Hezbollah qui, comme chacun sait, est une milice de fanatiques islamistes chiites aux ordres de Téhéran.
Donc, Israël est la seule démocratie de toute cette immense région. Et les citoyens arabo-musulmans d’Israël (ils sont plus d’un million) jouissent des mêmes droits et des mêmes libertés que les citoyens juifs. Ils peuvent s’exprimer librement (la plupart du temps en critiquant Israël) et se faire élire à la Knesset. Ils peuvent gagner leur vie comme ils l’entendent et être propriétaires. Ils peuvent pratiquer leur religion sans entraves. Et ils peuvent avoir recours à un système judiciaire indépendant du pouvoir politique. Une vraie démocratie, quoi!
Il suffit donc d’un regard le moindrement objectif sur l’État d’Israël pour constater qu’il n’y a pas dans ce pays la plus petite trace d’un quelconque régime de ségrégation ou d’apartheid.
Affirmer le contraire comme le fait Amir Khadir, l’incarnation de la gauche «platoïde», c’est mentir effrontément, c’est faire preuve d’une répugnante malhonnêteté intellectuelle et c’est également être mû par une judéophobie malsaine (toute proche de l’antisémitisme, ce cancer millénaire de l’humanité).
C’est quand même renversant, personne ne lui a posé la question toute simple : pourquoi accusez-vous Israël d’apartheid? Quelles sont vos preuves? Il n’en a évidemment aucune!
Il s’en tire par une pirouette en invoquant Jimmy Carter, Desmond Tutu ou Noam Chomsky, tous des palestinophiles frénétiques et de judéophobes délirants.
Où alors, il change de sujet et s’apitoie sur le terrible sort des Palestiniens de Gaza et de Judée-Samarie, accusant Israël d’être responsable de leur misère et de leur enfermement. Il oublie un minuscule détail : les Israéliens ont quitté Gaza et la tyrannie obscurantiste que les habitants de Gaza subissent n’est pas celle de l’État hébreu, mais des barbus islamo-fascistes du Hamas. Et ce n’est guère mieux en Judée-Samarie ou le Fatah de Mamoud Abbas impose un régime corrompu jusqu’à la moelle, pétri de haine et de duplicité et qui, soit dit en passant, serait balayé par le Hamas s’il advenait que l’armée israélienne quitte les lieux.
Le comportement d’Amir Khadir, ami, complice et partenaire des communistes et des islamistes de tout poil, met en relief un paradoxe, partagé par toute le gauche occidentale.
Cette incohérence est la suivante :
Le seul État que l’engeance islamo-gauchiste accuse de violations des droits humains, de ségrégation, de violences disproportionnées et de fanatisme, c’est Israël! Et par le plus curieux des hasards, il appert qu’Israël est le seul État démocratique de toute la région, le seul État ou les droits et libertés fondamentaux sont consacrés et respectés, le seul état ou le pluralisme politique est en vigueur, le seul État ou les valeurs éthiques de l’Occident sont tenues en estime et enseignées. Trouvez l’erreur!
Et par le plus curieux des hasards, il appert également que cette engeance islamo-gauchiste est frappée par une cécité totale face aux multiples dictatures et régimes totalitaires du monde musulman qui piétinent les droits humains les plus fondamentaux, maintiennent leurs peuples dans l’asservissement à un islam archaïque et barbare qui macère dans la haine du Juif et de l’Occident (surtout les États-Unis, bien sûr!), cautionnent l’infériorisation et la domestication de la femme et ne bougent pas devant la persécution des communautés chrétiennes minoritaires.
D’ailleurs, avez-vous déjà entendu le député du Plateau condamner sévèrement les violations systématiques des droits humains, la répression brutale de la moindre opposition, les éruptions de haine à l’égard des judéo-croisés qui sont monnaie courante dans les États musulmans? Jamais! A-t-il déjà condamné la volonté, maintes fois exprimée, du despote de Téhéran d’anéantir l’État Hébreu? Jamais! Au contraire, il est le compagnon de route des organisations terroristes, telles le Hamas et le Hezbollah, avec qui il manifeste régulièrement.
En fait, si vous voulez observer une forme d’apartheid dans le monde actuel, vous n’avez qu’à jeter un coup d’œil sur le sort et le statut des «réfugiés» palestiniens qui ont quitté le territoire israélien en 1948, obéissant ainsi aux injonctions des dirigeants des pays musulmans environnants, le temps de permettre à leurs armées de liquider l’État naissant d’Israël et de «jeter à la mer» les «sales Juifs».
Mais comme les armées de ces pays (Égypte, Syrie, Jordanie, Irak) ont subi une cuisante défaite (d’autres suivront en 1967 et en 1973), les réfugiés palestiniens ont alors été parqués dans des camps qui sont devenus permanents. Et surtout, contrairement à ce qui se passait partout dans le monde, le statut de réfugié palestinien est devenu, par la grâce de l’ONU, transmissible de génération en génération. Ils étaient 900,000 au départ, ils sont maintenant plusieurs millions qui n’ont jamais été intégrés à la société d’accueil et qui sont privés de tous les droits de citoyens.
Si Amir Khadir et ses amis communistes de même que tous les boycotteurs syndicaux, veulent vraiment combattre un apartheid réel, ils devraient aller manifester devant les ambassades des États musulmans (tels le Liban et la Jordanie) qui pratiquent, à des fins politico-idéologiques (il faut bien entretenir le mythe de la «nation palestinienne» et soutenir l’absurde «droit au retour» de tous les «réfugiés»), une ségrégation systématique à l’égard des «réfugiés» palestiniens sur leurs territoires.
La petite mascarade d’Amir Khadir suscite par ailleurs deux questions.
La première pourrait se formuler ainsi :
Pourquoi s’attaquer à un modeste commerçant québécois de souche qui ose vendre des godillots israéliens? Parce que, sinon, il lui faudrait s’attaquer aux grandes surfaces (Wall Mart, Future Shop, par exemple), surtout celles où l’on vend des produits de haute technologie, particulièrement dans les domaines de l’informatique et de la téléphonie. L’économie d’Israël étant une économie très performante dans les secteurs de pointe, on voit mal cependant le député socialiste de Québec Solidaire renoncer à son ordinateur, à la clé USB ou à sa boîte vocale, pour régresser à l’époque de la machine à écrire. Alors, courageusement, on choisit d’emmerder un humble contribuable de son quartier. Quel déconnage exemplaire!
L’autre question est la suivante :
Comment se fait-il que, parmi les centaines de pays à travers le monde, dont un fort contingent est constitué de dictatures, de tyrannies, de régimes totalitaires, de fausses démocraties, qui oppriment leurs peuples, persécutent et massacrent les chrétiens, foulent aux pieds les droits humains les plus fondamentaux, lapident les femmes adultères, pendent les homosexuels, tuent les musulmans qui se convertissent à une autre religion, soutiennent le terrorisme, comment se fait-il que le seul pays qui doive subir anathèmes et malédictions, mise en quarantaine et boycott, détestation et ressentiment, soit le seul État juif de la Planète? La voilà, la vraie question!
Et elle contient la réponse : c’est parce que, justement, c’est un État juif! Ce boycott n’est, au fond, que la manifestation, parmi tant d’autres, de l’antisionisme et de la judéophobie qui gangrènent toute la gauche occidentale, tout le gratin intellectuel et une grande partie des scribes de nos médias. Même Jean-François Lisée, figure de proue de la gauche efficace, considère somme toute que ceux qui accusent Israël d’apartheid sont des «personnes raisonnables»! !!
En réalité, l’antisémitisme et l’antisionisme prennent très souvent une forme plus subtile chez les élites occidentales. Plutôt que l’expression brutale et fortement antisémite, qui domine dans le monde musulman, de la négation pure et simple du droit à l’existence de l’État d’Israël (se référer à l’intention proclamée de la mollahcratie, du Hezbollah, du Hamas, du Fatah, d’Al Quaida, d’anéantir l’État hébreu), en Occident, on ne va pas jusqu’à nier la légitimité de l’État d’Israël, mais toutes les actions ayant pour fins d’assurer l’existence même d’Israël et de défendre la vie et les droits de ses citoyens, sont toujours systématiquement désapprouvées.
Elles sont toujours disproportionnées. Elles violent toujours le droit international. À croire que le droit international a été conçu et élaboré spécifiquement pour discréditer toutes les actions d’Israël. Quoiqu’il fasse, il a toujours tort. Il est coupable par nature.
Il construit une clôture de sécurité pour se protéger des attentats meurtriers contre les civils. Coupable!
Il riposte à la pluie de roquettes qui lui tombe dessus. Coupable!
Il ose considérer Jérusalem comme la Ville Sainte millénaire des Juifs. Coupable!
Il établit un blocus maritime pour empêcher l’entrée d’armes dans la bande de Gazas. Coupable!
Il est réticent à accorder des concessions exigées par Obama parce que l’Autorité Palestinienne refuse toujours de reconnaître l’État d’Israël comme préalable à des négociations. Coupable! Coupable!
«Toutes ces accusations, écrit Pierre-André Taguieff, un expert en matière d’antisémitisme et de judéophobie, convergent vers une conclusion qu’on peut ainsi formuler : le peuple juif est un intrus dans le genre humain. Dans le vieil antisémitisme, les Juifs faisaient figure d’intrus dans les nations européennes, de peuple en trop venu d’Orient, sans territoire, au sein de l’Occident chrétien. Amalgamés avec les Occidentaux, ils sont désormais traités comme des intrus au Moyen-Orient et, plus largement, dans la société mondiale. Doublement diabolisés en tant que «sionistes» et Occidentaux, ils sont rejetés comme le peuple en trop par excellence – ce que traduit la rumeur qu’Israël serait un État en trop. Un État-monstre, le seul à être supposé tel. Telle est la nouvelle matière symbolique exploitée depuis près d’un demi-siècle par les ennemis, déclarés ou non, des Juifs.»
L’affaire Khadir est une bien petite affaire, mais elle demeure représentative, malgré sa petitesse, de l’idéologie dominante au sein de la gauche et des élites intellectuelle et médiatique en Occident. Idéologie caractérisée par la haine de soi, c’est-à-dire le rejet de la civilisation occidentale perçue comme impérialiste, colonialiste, raciste et dont il faut combattre cet avatar ignoble qu’est l’alliance américano-sioniste visant à dominer le monde. Il est donc impérieux, selon cette vision idéologique, de faire repentance d’être un occidental oppresseur en se portant à la défense des opprimés du monde entier, la figure mythique de l’opprimé par excellence étant le Palestinien.
Khadir lance des godasses sur un poster de Bush et il prêche le boycott des godasses israéliennes. C’est la conjugaison de la haine de l’Amérique et de la haine du Juif. Khadir est un milicien dans la guerre contre l’axe américano-sioniste.
Demain, c’est Noël. C’est la fête de la Nativité. C’est la célébration de la naissance d’un Juif de la lignée de David.
J’en profite donc pour exprimer mon ferme soutien à l’État d’Israël et ma profonde amitié au peuple Juif.
Israël est un bastion avancé de l’Occident en terre ennemie.
Son combat est le nôtre. Il devrait l’être en tout cas. Car pour nous, judéo-chrétiens d’Occident, les Juifs sont, pour reprendre l’expression admirable de Jean-Paul II, nos «frères ainés bien-aimés».
Jacques Brassard
http://blogjacquesbrassard.blogspot.com/2010/12/sur-et-autour-de-laffaire-khadir.html
Je ne peux résister à l’envie, à la suite de bien d’autres, de commenter l’affaire Khadir.
Vous avez tous vu le député socialiste lanceur de godasses, Amir Khadir, en train d’écoeurer, sur le trottoir en face de son commerce, un marchand québécois de souche. Et il nous a dévoilé le motif qui inspirait son action : il faut boycotter les produits d’Israël. Et pourquoi donc faut-il cesser d’acheter les produits d’Israël? Retenez bien la réponse, elle est étonnante : c’est parce qu’Israël a mis en place un régime d’apartheid, similaire à celui de l’Afrique du Sud d’avant Mandela!
Le pire, c’est que beaucoup de scribes et d’intellectuels n’ont même pas entre’aperçu le côté démentiel et outrancier du motif invoqué. Il paraîtrait même que le radio-canadien Michel Labrecque aurait déclaré à Amir Khadir : « D’accord sur le principe, mais pas sur la méthode! » Autrement dit, il est vrai qu’il y a apartheid en Israël, mais pourquoi s’en prendre à un modeste commerçant? Même Mario Dumont, d’habitude plus combatif, n’a pas jugé bon de questionner le député socialiste sur la raison d’être du boycott.
Pourtant, il y a là un immense et un immonde mensonge venant tout droit du bataclan mythologique de la propagande islamo-palestinienne. Je rappelle, même si vous le savez déjà, que l’apartheid est un système raciste de ségrégation et de séparation d’un groupe social. Et il est évident pour quiconque n’est pas aveuglé par la haine des Juifs, qu’il n’y a pas en Israël la moindre présence d’un pareil système.
Il est quand même surprenant que l’on soit obligé de rappeler à bien des scribes et à toute la mouvance de gauche (inutilement, j’en conviens) qu’Israël est une démocratie exemplaire, la seule d’ailleurs dans tout le Proche et le Moyen Orient. Il n’y a pas si longtemps, on pouvait sans doute y ajouter le Liban, mais c’est chose du passé. Aujourd’hui, le Liban est inféodé au Hezbollah qui, comme chacun sait, est une milice de fanatiques islamistes chiites aux ordres de Téhéran.
Donc, Israël est la seule démocratie de toute cette immense région. Et les citoyens arabo-musulmans d’Israël (ils sont plus d’un million) jouissent des mêmes droits et des mêmes libertés que les citoyens juifs. Ils peuvent s’exprimer librement (la plupart du temps en critiquant Israël) et se faire élire à la Knesset. Ils peuvent gagner leur vie comme ils l’entendent et être propriétaires. Ils peuvent pratiquer leur religion sans entraves. Et ils peuvent avoir recours à un système judiciaire indépendant du pouvoir politique. Une vraie démocratie, quoi!
Il suffit donc d’un regard le moindrement objectif sur l’État d’Israël pour constater qu’il n’y a pas dans ce pays la plus petite trace d’un quelconque régime de ségrégation ou d’apartheid.
Affirmer le contraire comme le fait Amir Khadir, l’incarnation de la gauche «platoïde», c’est mentir effrontément, c’est faire preuve d’une répugnante malhonnêteté intellectuelle et c’est également être mû par une judéophobie malsaine (toute proche de l’antisémitisme, ce cancer millénaire de l’humanité).
C’est quand même renversant, personne ne lui a posé la question toute simple : pourquoi accusez-vous Israël d’apartheid? Quelles sont vos preuves? Il n’en a évidemment aucune!
Il s’en tire par une pirouette en invoquant Jimmy Carter, Desmond Tutu ou Noam Chomsky, tous des palestinophiles frénétiques et de judéophobes délirants.
Où alors, il change de sujet et s’apitoie sur le terrible sort des Palestiniens de Gaza et de Judée-Samarie, accusant Israël d’être responsable de leur misère et de leur enfermement. Il oublie un minuscule détail : les Israéliens ont quitté Gaza et la tyrannie obscurantiste que les habitants de Gaza subissent n’est pas celle de l’État hébreu, mais des barbus islamo-fascistes du Hamas. Et ce n’est guère mieux en Judée-Samarie ou le Fatah de Mamoud Abbas impose un régime corrompu jusqu’à la moelle, pétri de haine et de duplicité et qui, soit dit en passant, serait balayé par le Hamas s’il advenait que l’armée israélienne quitte les lieux.
Le comportement d’Amir Khadir, ami, complice et partenaire des communistes et des islamistes de tout poil, met en relief un paradoxe, partagé par toute le gauche occidentale.
Cette incohérence est la suivante :
Le seul État que l’engeance islamo-gauchiste accuse de violations des droits humains, de ségrégation, de violences disproportionnées et de fanatisme, c’est Israël! Et par le plus curieux des hasards, il appert qu’Israël est le seul État démocratique de toute la région, le seul État ou les droits et libertés fondamentaux sont consacrés et respectés, le seul état ou le pluralisme politique est en vigueur, le seul État ou les valeurs éthiques de l’Occident sont tenues en estime et enseignées. Trouvez l’erreur!
Et par le plus curieux des hasards, il appert également que cette engeance islamo-gauchiste est frappée par une cécité totale face aux multiples dictatures et régimes totalitaires du monde musulman qui piétinent les droits humains les plus fondamentaux, maintiennent leurs peuples dans l’asservissement à un islam archaïque et barbare qui macère dans la haine du Juif et de l’Occident (surtout les États-Unis, bien sûr!), cautionnent l’infériorisation et la domestication de la femme et ne bougent pas devant la persécution des communautés chrétiennes minoritaires.
D’ailleurs, avez-vous déjà entendu le député du Plateau condamner sévèrement les violations systématiques des droits humains, la répression brutale de la moindre opposition, les éruptions de haine à l’égard des judéo-croisés qui sont monnaie courante dans les États musulmans? Jamais! A-t-il déjà condamné la volonté, maintes fois exprimée, du despote de Téhéran d’anéantir l’État Hébreu? Jamais! Au contraire, il est le compagnon de route des organisations terroristes, telles le Hamas et le Hezbollah, avec qui il manifeste régulièrement.
En fait, si vous voulez observer une forme d’apartheid dans le monde actuel, vous n’avez qu’à jeter un coup d’œil sur le sort et le statut des «réfugiés» palestiniens qui ont quitté le territoire israélien en 1948, obéissant ainsi aux injonctions des dirigeants des pays musulmans environnants, le temps de permettre à leurs armées de liquider l’État naissant d’Israël et de «jeter à la mer» les «sales Juifs».
Mais comme les armées de ces pays (Égypte, Syrie, Jordanie, Irak) ont subi une cuisante défaite (d’autres suivront en 1967 et en 1973), les réfugiés palestiniens ont alors été parqués dans des camps qui sont devenus permanents. Et surtout, contrairement à ce qui se passait partout dans le monde, le statut de réfugié palestinien est devenu, par la grâce de l’ONU, transmissible de génération en génération. Ils étaient 900,000 au départ, ils sont maintenant plusieurs millions qui n’ont jamais été intégrés à la société d’accueil et qui sont privés de tous les droits de citoyens.
Si Amir Khadir et ses amis communistes de même que tous les boycotteurs syndicaux, veulent vraiment combattre un apartheid réel, ils devraient aller manifester devant les ambassades des États musulmans (tels le Liban et la Jordanie) qui pratiquent, à des fins politico-idéologiques (il faut bien entretenir le mythe de la «nation palestinienne» et soutenir l’absurde «droit au retour» de tous les «réfugiés»), une ségrégation systématique à l’égard des «réfugiés» palestiniens sur leurs territoires.
La petite mascarade d’Amir Khadir suscite par ailleurs deux questions.
La première pourrait se formuler ainsi :
Pourquoi s’attaquer à un modeste commerçant québécois de souche qui ose vendre des godillots israéliens? Parce que, sinon, il lui faudrait s’attaquer aux grandes surfaces (Wall Mart, Future Shop, par exemple), surtout celles où l’on vend des produits de haute technologie, particulièrement dans les domaines de l’informatique et de la téléphonie. L’économie d’Israël étant une économie très performante dans les secteurs de pointe, on voit mal cependant le député socialiste de Québec Solidaire renoncer à son ordinateur, à la clé USB ou à sa boîte vocale, pour régresser à l’époque de la machine à écrire. Alors, courageusement, on choisit d’emmerder un humble contribuable de son quartier. Quel déconnage exemplaire!
L’autre question est la suivante :
Comment se fait-il que, parmi les centaines de pays à travers le monde, dont un fort contingent est constitué de dictatures, de tyrannies, de régimes totalitaires, de fausses démocraties, qui oppriment leurs peuples, persécutent et massacrent les chrétiens, foulent aux pieds les droits humains les plus fondamentaux, lapident les femmes adultères, pendent les homosexuels, tuent les musulmans qui se convertissent à une autre religion, soutiennent le terrorisme, comment se fait-il que le seul pays qui doive subir anathèmes et malédictions, mise en quarantaine et boycott, détestation et ressentiment, soit le seul État juif de la Planète? La voilà, la vraie question!
Et elle contient la réponse : c’est parce que, justement, c’est un État juif! Ce boycott n’est, au fond, que la manifestation, parmi tant d’autres, de l’antisionisme et de la judéophobie qui gangrènent toute la gauche occidentale, tout le gratin intellectuel et une grande partie des scribes de nos médias. Même Jean-François Lisée, figure de proue de la gauche efficace, considère somme toute que ceux qui accusent Israël d’apartheid sont des «personnes raisonnables»! !!
En réalité, l’antisémitisme et l’antisionisme prennent très souvent une forme plus subtile chez les élites occidentales. Plutôt que l’expression brutale et fortement antisémite, qui domine dans le monde musulman, de la négation pure et simple du droit à l’existence de l’État d’Israël (se référer à l’intention proclamée de la mollahcratie, du Hezbollah, du Hamas, du Fatah, d’Al Quaida, d’anéantir l’État hébreu), en Occident, on ne va pas jusqu’à nier la légitimité de l’État d’Israël, mais toutes les actions ayant pour fins d’assurer l’existence même d’Israël et de défendre la vie et les droits de ses citoyens, sont toujours systématiquement désapprouvées.
Elles sont toujours disproportionnées. Elles violent toujours le droit international. À croire que le droit international a été conçu et élaboré spécifiquement pour discréditer toutes les actions d’Israël. Quoiqu’il fasse, il a toujours tort. Il est coupable par nature.
Il construit une clôture de sécurité pour se protéger des attentats meurtriers contre les civils. Coupable!
Il riposte à la pluie de roquettes qui lui tombe dessus. Coupable!
Il ose considérer Jérusalem comme la Ville Sainte millénaire des Juifs. Coupable!
Il établit un blocus maritime pour empêcher l’entrée d’armes dans la bande de Gazas. Coupable!
Il est réticent à accorder des concessions exigées par Obama parce que l’Autorité Palestinienne refuse toujours de reconnaître l’État d’Israël comme préalable à des négociations. Coupable! Coupable!
«Toutes ces accusations, écrit Pierre-André Taguieff, un expert en matière d’antisémitisme et de judéophobie, convergent vers une conclusion qu’on peut ainsi formuler : le peuple juif est un intrus dans le genre humain. Dans le vieil antisémitisme, les Juifs faisaient figure d’intrus dans les nations européennes, de peuple en trop venu d’Orient, sans territoire, au sein de l’Occident chrétien. Amalgamés avec les Occidentaux, ils sont désormais traités comme des intrus au Moyen-Orient et, plus largement, dans la société mondiale. Doublement diabolisés en tant que «sionistes» et Occidentaux, ils sont rejetés comme le peuple en trop par excellence – ce que traduit la rumeur qu’Israël serait un État en trop. Un État-monstre, le seul à être supposé tel. Telle est la nouvelle matière symbolique exploitée depuis près d’un demi-siècle par les ennemis, déclarés ou non, des Juifs.»
L’affaire Khadir est une bien petite affaire, mais elle demeure représentative, malgré sa petitesse, de l’idéologie dominante au sein de la gauche et des élites intellectuelle et médiatique en Occident. Idéologie caractérisée par la haine de soi, c’est-à-dire le rejet de la civilisation occidentale perçue comme impérialiste, colonialiste, raciste et dont il faut combattre cet avatar ignoble qu’est l’alliance américano-sioniste visant à dominer le monde. Il est donc impérieux, selon cette vision idéologique, de faire repentance d’être un occidental oppresseur en se portant à la défense des opprimés du monde entier, la figure mythique de l’opprimé par excellence étant le Palestinien.
Khadir lance des godasses sur un poster de Bush et il prêche le boycott des godasses israéliennes. C’est la conjugaison de la haine de l’Amérique et de la haine du Juif. Khadir est un milicien dans la guerre contre l’axe américano-sioniste.
Demain, c’est Noël. C’est la fête de la Nativité. C’est la célébration de la naissance d’un Juif de la lignée de David.
J’en profite donc pour exprimer mon ferme soutien à l’État d’Israël et ma profonde amitié au peuple Juif.
Israël est un bastion avancé de l’Occident en terre ennemie.
Son combat est le nôtre. Il devrait l’être en tout cas. Car pour nous, judéo-chrétiens d’Occident, les Juifs sont, pour reprendre l’expression admirable de Jean-Paul II, nos «frères ainés bien-aimés».
Jacques Brassard
http://blogjacquesbrassard.blogspot.com/2010/12/sur-et-autour-de-laffaire-khadir.html