Cinq quotidiens internationaux entament la publication du contenu de près de 250 000 documents diplomatiques américains transmis par le site WikiLeaks. Les documents, mis en ligne de façon progressive, révèlent notamment que l'Arabie saoudite pressait Washington d'attaquer l'Iran par crainte de son programme nucléaire.
Ces documents, qui datent principalement des trois dernières années et dont le contenu sera diffusé au cours des prochains jours, sont des analyses et des notes de fonctionnaires américains échangées entre le département d'État et les diverses ambassades dans un format télégraphique.
L'intérêt de la publication de ces documents est qu'ils révèlent de façon franche les relations diplomatiques américaines. On y parle par exemple de l'hypocondrie de Mouammar Kadhafi, chef de l'État libyen, des « folles soirées » du premier ministre italien, et de l'estime de Washington envers Nicolas Sarkozy.
Le quotidien français Le Monde a commencé à publier dimanche soir sur son site web des éléments contenus dans des documents diplomatiques américains « secrets » ou « confidentiels » relatifs au dossier nucléaire iranien communiqués par le site Wikileaks.
Le quotidien américain New York Times annonce sur son site web que plusieurs articles seront publiés sur divers sujets dont:
* des discussions américano-pakistanaises sur le retrait d'uranium pakistanais enrichi;
* des discussions sur l'éventuelle réunification des deux Corées dans l'éventualité où le pouvoir nord-coréen s'effondre;
* des négociations avec la Slovénie, la Belgique et la Kiribati, un petit État de la Micronésie, autour du transfert de prisonniers de Guantanamo;
* des allégations de corruption relativement au vice-président afghan (il s'est rendu aux Émirats arabes unis avec 52 millions de dollars américains en argent comptant);
* une cyberattaque de Pékin envers les serveurs chinois de Google;
* des alliés hésitants dans la guerre au terrorisme;
* une intrigante alliance entre Vladimir Poutine et Silvio Berlusconi;
* la livraison d'armes par la Syrie à la branche libanaise du Hezbollah;
* des discussions avec l'Allemagne afin que Berlin ne porte pas d'accusations contre des agents de la CIA qui n'ont pas respecté les droits d'un Allemand. L'homme, sur l'identité duquel la CIA s'était trompé, a été kidnappé et retenu contre son gré en Afghanistan pendant plusieurs mois.
Le Canada et les fuites
Pour l'instant, aucune histoire majeure touchant le Canada n'a été révélée par les médias. D'ailleurs, le Canada ne se retrouve pas dans la carte du quotidien anglais The Guardian qui montre les pays touchés par cette fuite.
On sait cependant que des 251 287 documents reçus, plus de 2000 proviennent du Canada.
* Ambassade canadienne : 1948
* Consulat de Toronto : 145
* Consulat d'Halifax : 136
* Consulat de Montréal : 82
* Consulat de Québec : 52
* Consulat de Vancouver : 44
* Consulat de Calgary : 14
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a déclaré dimanche que « ce genre de fuites irresponsables est déplorable et ne sert les intérêts nationaux de personne. Leurs auteurs risquent de menacer notre sécurité nationale. »
Méthodologie
Les cinq quotidiens choisis par WikiLeaks, soit le New York Times, Le Monde, El Pais, Der Spiegel et le Guardian, ont eu accès à tous les documents confidentiels depuis quelques semaines.
Les différentes couvertures ne seront pas coordonnées : les quotidiens n'aborderont donc pas tous les mêmes angles. Chaque équipe de rédaction a choisi les documents jugés les plus pertinents et dont les informations sont les plus fiables.
Ce ne sont donc pas tous les 250 000 documents qui seront utilisés. Ils ont d'ailleurs été édités afin de ne pas mettre en danger la vie des gens dont les noms apparaissent dans les versions originales.
Réactions américaines et britannique
L'administration Obama soutient que la diffusion de ces documents pourrait mettre des vies en danger, compromettre des opérations antiterroristes et nuire aux relations des États-Unis avec leurs alliés.
De son côté, le Pentagone a annoncé la mise en place de mesures afin d'éviter une nouvelle fuite de documents confidentiels. Expliquant que le partage d'informations sensibles s'est grandement amélioré après les attentats du 11 septembre 2001, Bryan Whitman, un porte-parole du Pentagone, a indiqué qu'il ne sera plus possible de copier de l'information sur des supports informatiques externes, que la supervision des transferts de données sera augmentée et des systèmes ont été implantés pour contrôler l'accès aux données confidentielles.
Ces récentes fuites, ainsi que celle sur les missions afghane et irakienne, auraient été rendues possibles grâce à la copie des documents confidentiels par Bradley Manning, un ancien analyste militaire qui a copié les documents sur un disque réinscriptible.
Le Foreign Office britannique a emboîté le pas dimanche et condamné toute publication de documents classifiés en précisant que les documents peuvent mettre des vies en danger.
WikiLeaks, victime d'une cyberattaque
Les responsables du site WikiLeaks disent avoir été la cible d'une attaque informatique. Le compte Twitter de WikiLeaks précise que l'attaque a été massive et pris la forme d'un déni de service, une situation qui s'explique par une quantité massive de demandes d'accès aux contenus du site. La situation s'est rétablie en début de soirée, bien que d'autres interruptions sont à prévoir en raison du fort trafic sur le site.
Radio-Canada.ca avecAgence France Pres
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/11/28/007-wikileaks-new-york-times-monde.shtml
Ces documents, qui datent principalement des trois dernières années et dont le contenu sera diffusé au cours des prochains jours, sont des analyses et des notes de fonctionnaires américains échangées entre le département d'État et les diverses ambassades dans un format télégraphique.
L'intérêt de la publication de ces documents est qu'ils révèlent de façon franche les relations diplomatiques américaines. On y parle par exemple de l'hypocondrie de Mouammar Kadhafi, chef de l'État libyen, des « folles soirées » du premier ministre italien, et de l'estime de Washington envers Nicolas Sarkozy.
Le quotidien français Le Monde a commencé à publier dimanche soir sur son site web des éléments contenus dans des documents diplomatiques américains « secrets » ou « confidentiels » relatifs au dossier nucléaire iranien communiqués par le site Wikileaks.
Le quotidien américain New York Times annonce sur son site web que plusieurs articles seront publiés sur divers sujets dont:
* des discussions américano-pakistanaises sur le retrait d'uranium pakistanais enrichi;
* des discussions sur l'éventuelle réunification des deux Corées dans l'éventualité où le pouvoir nord-coréen s'effondre;
* des négociations avec la Slovénie, la Belgique et la Kiribati, un petit État de la Micronésie, autour du transfert de prisonniers de Guantanamo;
* des allégations de corruption relativement au vice-président afghan (il s'est rendu aux Émirats arabes unis avec 52 millions de dollars américains en argent comptant);
* une cyberattaque de Pékin envers les serveurs chinois de Google;
* des alliés hésitants dans la guerre au terrorisme;
* une intrigante alliance entre Vladimir Poutine et Silvio Berlusconi;
* la livraison d'armes par la Syrie à la branche libanaise du Hezbollah;
* des discussions avec l'Allemagne afin que Berlin ne porte pas d'accusations contre des agents de la CIA qui n'ont pas respecté les droits d'un Allemand. L'homme, sur l'identité duquel la CIA s'était trompé, a été kidnappé et retenu contre son gré en Afghanistan pendant plusieurs mois.
Le Canada et les fuites
Pour l'instant, aucune histoire majeure touchant le Canada n'a été révélée par les médias. D'ailleurs, le Canada ne se retrouve pas dans la carte du quotidien anglais The Guardian qui montre les pays touchés par cette fuite.
On sait cependant que des 251 287 documents reçus, plus de 2000 proviennent du Canada.
* Ambassade canadienne : 1948
* Consulat de Toronto : 145
* Consulat d'Halifax : 136
* Consulat de Montréal : 82
* Consulat de Québec : 52
* Consulat de Vancouver : 44
* Consulat de Calgary : 14
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a déclaré dimanche que « ce genre de fuites irresponsables est déplorable et ne sert les intérêts nationaux de personne. Leurs auteurs risquent de menacer notre sécurité nationale. »
Méthodologie
Les cinq quotidiens choisis par WikiLeaks, soit le New York Times, Le Monde, El Pais, Der Spiegel et le Guardian, ont eu accès à tous les documents confidentiels depuis quelques semaines.
Les différentes couvertures ne seront pas coordonnées : les quotidiens n'aborderont donc pas tous les mêmes angles. Chaque équipe de rédaction a choisi les documents jugés les plus pertinents et dont les informations sont les plus fiables.
Ce ne sont donc pas tous les 250 000 documents qui seront utilisés. Ils ont d'ailleurs été édités afin de ne pas mettre en danger la vie des gens dont les noms apparaissent dans les versions originales.
Réactions américaines et britannique
L'administration Obama soutient que la diffusion de ces documents pourrait mettre des vies en danger, compromettre des opérations antiterroristes et nuire aux relations des États-Unis avec leurs alliés.
De son côté, le Pentagone a annoncé la mise en place de mesures afin d'éviter une nouvelle fuite de documents confidentiels. Expliquant que le partage d'informations sensibles s'est grandement amélioré après les attentats du 11 septembre 2001, Bryan Whitman, un porte-parole du Pentagone, a indiqué qu'il ne sera plus possible de copier de l'information sur des supports informatiques externes, que la supervision des transferts de données sera augmentée et des systèmes ont été implantés pour contrôler l'accès aux données confidentielles.
Ces récentes fuites, ainsi que celle sur les missions afghane et irakienne, auraient été rendues possibles grâce à la copie des documents confidentiels par Bradley Manning, un ancien analyste militaire qui a copié les documents sur un disque réinscriptible.
Le Foreign Office britannique a emboîté le pas dimanche et condamné toute publication de documents classifiés en précisant que les documents peuvent mettre des vies en danger.
WikiLeaks, victime d'une cyberattaque
Les responsables du site WikiLeaks disent avoir été la cible d'une attaque informatique. Le compte Twitter de WikiLeaks précise que l'attaque a été massive et pris la forme d'un déni de service, une situation qui s'explique par une quantité massive de demandes d'accès aux contenus du site. La situation s'est rétablie en début de soirée, bien que d'autres interruptions sont à prévoir en raison du fort trafic sur le site.
Radio-Canada.ca avecAgence France Pres
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/11/28/007-wikileaks-new-york-times-monde.shtml