25 octobre 2010
50 choses que les pilotes d’avion ne disent pas
Publié dans readers digest



« En vérité, nous sommes éreintés. En vertu de notre contrat, nous pouvons être appelés à travailler 16 heures consécutives. C’est beaucoup plus qu’un chauffeur de camion. Or, contrairement à ce dernier, qui peut s’arrêter sur le bord de la route pour se reposer, nous ne pouvons pas nous arrêter sur le bord d’un nuage ».
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La déclaration qui précède provient d’un pilote de ligne qui se confiait à un journaliste, pour les fins d’un article paru dans la dernière édition états-unienne de Readers’ Digest, où 17 pilotes révèlent 50 vérités dont on n’entend jamais parler, ou presque.

Si certaines de ces révélations sont plutôt rassurantes (l’air dans les avions est plus propre que dans la plupart des immeubles publics, plusieurs pilotes ont vu leur avion frappé au moins une fois par un éclair en plein vol, etc.) d’autres sont pour le moins surprenantes… voire troublantes.

Ainsi, si un avion qui rentre d’Europe doit effectuer un atterrissage impromptu à Gander, Terre-Neuve, c’est peut-être parce que la compagnie qui l’exploite exige que les réservoirs de ses avions soient remplis au strict minimum, par souci d’économie. Dès lors, il suffit qu’un imprévu survienne (vents contraires puissants, orage, délai…) pour que le pilote n’ait d’autre choix que de dévier son avion sur un aéroport alternatif.

Ce n’est pas tout. Un pilote confie pour sa part que son employeur l’envoie passer la nuit dans des hôtels si miteux qu’il lui arrive de ne pas assez bien dormir, la veille d’un vol qui décolle à 7 h du matin. « Certains hôtels sont bruyants, bourrés de puces de lit [bedbugs] ou situés dans des quartiers chauds », dit-il. Un autre avoue qu’il n’a parfois d’autre choix que de retarder un vol pour aller chercher un casse-croûte, son employeur (une compagnie aérienne régionale) ne lui donnant aucune pause…

Enfin, même si on se procure un billet d’avion auprès d’une grande compagnie aérienne états-unienne, il est possible qu’au final, la prestation aérienne soit fournie par un partenaire régional. Or, les pilotes de ces petits transporteurs ne sont pas soumis aux mêmes exigences que les grandes compagnies, en ce qui a trait à l’expérience et à la formation.

Si ces révélations reflètent la réalité états-unienne, il serait intéressant de savoir ce qu’il en est, au Canada, en Europe ou ailleurs. Y a-t-il des pilotes dans la salle?