Une première mosquée d'envergure pourrait bientôt s'installer au centre-ville de Montréal dans un ancien bâtiment construit par... les Soeurs Grises de Marguerite d'Youville.
Un groupe musulman, The Montreal Community Centre Foundation, est sur le point d'acheter l'ancienne «maison des employés» de la maison-mère des Soeurs de la Charité (Soeurs Grises), entre la rue Sainte- Catherine et le boulevard René-Lévesque, à l'ouest de la rue Guy.
L'organisme, formé notamment par les associations étudiantes musulmanes des universités Concordia et McGill, cherche à obtenir d'ici le 10 mai 2,1 millions $ pour acquérir et transformer le bâtiment de pierres grises en centre culturel et religieux islamique. Ils ont déjà recueilli 1,7 million $.
«Ceci est peut-être le plus important et ambitieux projet qu'entreprend notre communauté musulmane montréalaise», peuton lire dans un courriel provenant de la Fondation, qui sollicite la communauté musulmane pour des dons.
«Malheureusement, nous avons jusqu'au 10 mai pour finaliser le paiement. Une fois cette date dépassée, nous n'aurons peut être plus jamais une telle occasion, vu que [l'Université] Concordia est en train d'acheter toutes les bâtisses du centre-ville», poursuit la Fondation dans son courriel.
«Une maison de Dieu»
En se rendant visiter le site, il y a quelques jours, le représentant du Journal a croisé un groupe d'une dizaine de personnes qui sont derrière le projet de mosquée. Plans d'architecte à la main, ils ont confirmé leur intérêt, mais n'ont pas voulu donner d'entrevue.
«Nous ne sommes pas encore propriétaires. C'est un projet, mais nous aurons des nouvelles d'ici deux semaines, promis», nous a dit l'un d'eux, vantant l'emplacement idéal de cet ancien bâtiment catholique.
«Ça restera une maison de Dieu», a fait remarquer un autre, en ajoutant que leur projet sera encore plus qu'une mosquée, puisqu'il comportera un centre communautaire et culturel.
Sur son site Web, la Fondation explique que le centre inclura une mosquée, une bibliothèque islamique, une école coranique, une école arabe, un centre éducationnel, un centre des femmes, un coin pour les enfants et un service de conférence.
Appelés à la cohabitation
Si le projet se concrétise, l'islam serait bientôt la seule religion toujours active sur l'ancien domaine des Soeurs de la Charité, puisque la communauté religieuse, fondée par Marguerite d'Youville en 1737, a vendu son domaine à l'Université Concordia en 2007.
Soeur Nicole Fournier, secrétaire de l'administration générale des Soeurs de la Charité, réagit avec sérénité à ce revirement.
«On est appelés à la cohabitation avec des gens différents, dit-elle. Ça fait partie du paysage québécois. On voit ça un peu par-tout maintenant, l'arrivée de mosquées. À la fois, il y a une perte de sites patrimoniaux et il y a cette nouvelle réalité pour une nouvelle tranche de la population.»
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2010/04/20100430-042802.html
Un groupe musulman, The Montreal Community Centre Foundation, est sur le point d'acheter l'ancienne «maison des employés» de la maison-mère des Soeurs de la Charité (Soeurs Grises), entre la rue Sainte- Catherine et le boulevard René-Lévesque, à l'ouest de la rue Guy.
L'organisme, formé notamment par les associations étudiantes musulmanes des universités Concordia et McGill, cherche à obtenir d'ici le 10 mai 2,1 millions $ pour acquérir et transformer le bâtiment de pierres grises en centre culturel et religieux islamique. Ils ont déjà recueilli 1,7 million $.
«Ceci est peut-être le plus important et ambitieux projet qu'entreprend notre communauté musulmane montréalaise», peuton lire dans un courriel provenant de la Fondation, qui sollicite la communauté musulmane pour des dons.
«Malheureusement, nous avons jusqu'au 10 mai pour finaliser le paiement. Une fois cette date dépassée, nous n'aurons peut être plus jamais une telle occasion, vu que [l'Université] Concordia est en train d'acheter toutes les bâtisses du centre-ville», poursuit la Fondation dans son courriel.
«Une maison de Dieu»
En se rendant visiter le site, il y a quelques jours, le représentant du Journal a croisé un groupe d'une dizaine de personnes qui sont derrière le projet de mosquée. Plans d'architecte à la main, ils ont confirmé leur intérêt, mais n'ont pas voulu donner d'entrevue.
«Nous ne sommes pas encore propriétaires. C'est un projet, mais nous aurons des nouvelles d'ici deux semaines, promis», nous a dit l'un d'eux, vantant l'emplacement idéal de cet ancien bâtiment catholique.
«Ça restera une maison de Dieu», a fait remarquer un autre, en ajoutant que leur projet sera encore plus qu'une mosquée, puisqu'il comportera un centre communautaire et culturel.
Sur son site Web, la Fondation explique que le centre inclura une mosquée, une bibliothèque islamique, une école coranique, une école arabe, un centre éducationnel, un centre des femmes, un coin pour les enfants et un service de conférence.
Appelés à la cohabitation
Si le projet se concrétise, l'islam serait bientôt la seule religion toujours active sur l'ancien domaine des Soeurs de la Charité, puisque la communauté religieuse, fondée par Marguerite d'Youville en 1737, a vendu son domaine à l'Université Concordia en 2007.
Soeur Nicole Fournier, secrétaire de l'administration générale des Soeurs de la Charité, réagit avec sérénité à ce revirement.
«On est appelés à la cohabitation avec des gens différents, dit-elle. Ça fait partie du paysage québécois. On voit ça un peu par-tout maintenant, l'arrivée de mosquées. À la fois, il y a une perte de sites patrimoniaux et il y a cette nouvelle réalité pour une nouvelle tranche de la population.»
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2010/04/20100430-042802.html