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Publié le 25 mars 2010 à 06h55 | Mis à jour le 25 mars 2010 à 07h04
La STM veut plus de revenus pour augmenter sa fréquentation
Bruno Bisson
La Presse
La Société de transport de Montréal (STM) ambitionne d'augmenter de 40% la fréquentation de son réseau d'ici à 2020 si Québec lui consent une «hausse graduelle» de la taxe sur l'essence de 13,2 cents le litre.
Dans un mémoire rédigé en prévision du budget qui sera présenté mardi par Raymond Bachand, le ministre des Finances, la STM s'inscrit en droite ligne dans la stratégie de réduction des gaz à effet de serre (GES) du gouvernement Charest, qui a fixé à 20% d'ici à 2020 la cible de réduction de ces émissions.
La STM estime que la taxe sur l'essence lui permettrait d'implanter des «mesures vigoureuses» afin de faire passer le nombre de déplacements réalisés dans ses véhicules de 382,8 millions l'an dernier à 540 millions en 2020, un bond de 40%.
Cette augmentation serait nourrie par un «transfert modal de 5%» des automobilistes, qui abandonneraient leur véhicule au profit du métro, des autobus et des tramways. Selon la STM, ce transfert éliminerait 780 000 tonnes de GES, soit les émissions de 156 000 automobiles.
«Ce qu'on dit au gouvernement, au fond, a expliqué hier le président de la STM, Michel Labrecque, c'est qu'on est prêts, nous, à contribuer de façon importante pour que le Québec puisse atteindre l'objectif ambitieux qu'il s'est fixé sur le plan environnemental.»
«Mais pour qu'on y arrive, ajoute-t-il, il faut que le tramway soit sur ses rails, il faut plus d'autobus, plus de capacité dans le métro.»
Il y a un mois, Montréal et les banlieues ont entériné un accord qualifié d'historique sur le financement des transports en commun. Pour qu'il se réalise, il faut toutefois des revenus nouveaux de près de 60 millions de dollars, qui pourraient être assurés par une hausse de la taxe sur l'essence de 2 cents le litre.
La hausse de 13,2 cents proposée par la STM et la Ville de Montréal (qui inclut les 2 cents de l'entente métropolitaine, dit M. Labrecque) pourrait s'étaler sur plusieurs années, à mesure que les infrastructures nécessaires pour accueillir une nouvelle clientèle seraient mises en place.
La STM a soumis au gouvernement une liste précise des équipements additionnels nécessaires pour absorber 540 millions de déplacements par année. En plus d'un tramway qui ferait une boucle autour du centre-ville et aurait une «antenne» en direction de Côte-des-Neiges, la STM prévoit une augmentation de 20% de la capacité du métro. Le remplacement des voitures actuelles permettra d'atteindre une grande partie de cet objectif.
L'acquisition d'au moins 280 autobus serait aussi nécessaire, en plus des quelque 1700 véhicules dont dispose actuellement la STM.
«La STM prévoit également implanter des trolleybus et un ensemble de mesures prioritaires pour les autobus, dont le réseau actuel passera de 98 à 350 km d'ici 2020», indique le mémoire, adressé au ministre des Finances du Québec le mois dernier.
Publié le 25 mars 2010 à 06h55 | Mis à jour le 25 mars 2010 à 07h04
La STM veut plus de revenus pour augmenter sa fréquentation
Bruno Bisson
La Presse
La Société de transport de Montréal (STM) ambitionne d'augmenter de 40% la fréquentation de son réseau d'ici à 2020 si Québec lui consent une «hausse graduelle» de la taxe sur l'essence de 13,2 cents le litre.
Dans un mémoire rédigé en prévision du budget qui sera présenté mardi par Raymond Bachand, le ministre des Finances, la STM s'inscrit en droite ligne dans la stratégie de réduction des gaz à effet de serre (GES) du gouvernement Charest, qui a fixé à 20% d'ici à 2020 la cible de réduction de ces émissions.
La STM estime que la taxe sur l'essence lui permettrait d'implanter des «mesures vigoureuses» afin de faire passer le nombre de déplacements réalisés dans ses véhicules de 382,8 millions l'an dernier à 540 millions en 2020, un bond de 40%.
Cette augmentation serait nourrie par un «transfert modal de 5%» des automobilistes, qui abandonneraient leur véhicule au profit du métro, des autobus et des tramways. Selon la STM, ce transfert éliminerait 780 000 tonnes de GES, soit les émissions de 156 000 automobiles.
«Ce qu'on dit au gouvernement, au fond, a expliqué hier le président de la STM, Michel Labrecque, c'est qu'on est prêts, nous, à contribuer de façon importante pour que le Québec puisse atteindre l'objectif ambitieux qu'il s'est fixé sur le plan environnemental.»
«Mais pour qu'on y arrive, ajoute-t-il, il faut que le tramway soit sur ses rails, il faut plus d'autobus, plus de capacité dans le métro.»
Il y a un mois, Montréal et les banlieues ont entériné un accord qualifié d'historique sur le financement des transports en commun. Pour qu'il se réalise, il faut toutefois des revenus nouveaux de près de 60 millions de dollars, qui pourraient être assurés par une hausse de la taxe sur l'essence de 2 cents le litre.
La hausse de 13,2 cents proposée par la STM et la Ville de Montréal (qui inclut les 2 cents de l'entente métropolitaine, dit M. Labrecque) pourrait s'étaler sur plusieurs années, à mesure que les infrastructures nécessaires pour accueillir une nouvelle clientèle seraient mises en place.
La STM a soumis au gouvernement une liste précise des équipements additionnels nécessaires pour absorber 540 millions de déplacements par année. En plus d'un tramway qui ferait une boucle autour du centre-ville et aurait une «antenne» en direction de Côte-des-Neiges, la STM prévoit une augmentation de 20% de la capacité du métro. Le remplacement des voitures actuelles permettra d'atteindre une grande partie de cet objectif.
L'acquisition d'au moins 280 autobus serait aussi nécessaire, en plus des quelque 1700 véhicules dont dispose actuellement la STM.
«La STM prévoit également implanter des trolleybus et un ensemble de mesures prioritaires pour les autobus, dont le réseau actuel passera de 98 à 350 km d'ici 2020», indique le mémoire, adressé au ministre des Finances du Québec le mois dernier.