Paul Journet
La Presse
Corus Québec demande des concessions majeures à ses employés: des baisses salariales de 15% à 44%, ainsi qu'une augmentation des heures de travail (de 32 heures à 37 ou 40 heures par semaine). Ces changements toucheraient la grande majorité des quelque 115 syndiqués de ses quatre stations montréalaises (CKOI, 98,5FM, INFO 690 et CKAC). Aucune suppression de poste n'est toutefois prévue.
«Nous sommes surpris et déçus de cette offre, lance Claude Hébert, secrétaire général du Syndicat général de la radio (SGR). Depuis la coupe de 20 postes en avril dernier, nos gens sont déjà surchargés. Et là, on leur demande d'en faire encore plus, pour beaucoup moins.»
L'offre a été déposée en juin dernier. Le syndicat l'a présentée à ses membres lundi dernier. Une nouvelle rencontre est prévue lundi le 7 décembre. Les clauses salariales doivent d'abord être réglées avant de discuter des clauses normatives.
La convention collective est échue depuis août 2008. Selon la récente offre patronale, le nombre d'échelles salariales passerait de trois à sept. La grande majorité des employés (bureau, technique, mise en ondes, routage) subiraient une réduction de salaire. Les seuls qui resteraient à la même échelle seraient les animateurs réguliers. À noter que les animateurs «invités» (les vedettes comme Paul Arcand ou Laurent Paquin) ont des contrats particuliers hors-échelle, et ne seraient donc pas affectés.
«Nous proposons un montant forfaitaire à nos employés», tient à préciser Mario Cecchini, vice-président de Corus Québec. Ces derniers recevraient un chèque équivalant à 2,5 fois leur baisse de salaire annuelle. M. Cecchini ajoute que la baisse de 40% ne toucherait qu'environ 10 employés, et que 10 autres employés (les animateurs qui restent à la même échelle syndicale) recevraient une légère augmentation salariale d'environ 2%.
«Je comprends que nous traversons une crise, mais je trouve que la crise a le dos large, lance M. Hébert. CKOI et le 98,5FM sont profitables, CKAC occupe une niche de choix sans être encore rentable, et INFO 690 n'est pas du tout rentable. Mais dans l'ensemble, Corus est profitable (profits nets de 18,7 millions au quatrième trimestre). Ces mesures ne visent pas à sauver l'entreprise, mais à augmenter son rendement.»
Mario Cecchini précise que la marge de profit de Corus Québec est de 6,6%. «C'est beaucoup moins que la moyenne de 24% des stations montréalaises francophones, affirme-t-il. Et cette moyenne nous inclut dans le calcul.» M. Cecchini se dit confiant d'en arriver à une solution négociée. «Nous sommes au début du processus, il n'y a pas de date butoir. On veut trouver une solution ensemble.»
La Presse
Corus Québec demande des concessions majeures à ses employés: des baisses salariales de 15% à 44%, ainsi qu'une augmentation des heures de travail (de 32 heures à 37 ou 40 heures par semaine). Ces changements toucheraient la grande majorité des quelque 115 syndiqués de ses quatre stations montréalaises (CKOI, 98,5FM, INFO 690 et CKAC). Aucune suppression de poste n'est toutefois prévue.
«Nous sommes surpris et déçus de cette offre, lance Claude Hébert, secrétaire général du Syndicat général de la radio (SGR). Depuis la coupe de 20 postes en avril dernier, nos gens sont déjà surchargés. Et là, on leur demande d'en faire encore plus, pour beaucoup moins.»
L'offre a été déposée en juin dernier. Le syndicat l'a présentée à ses membres lundi dernier. Une nouvelle rencontre est prévue lundi le 7 décembre. Les clauses salariales doivent d'abord être réglées avant de discuter des clauses normatives.
La convention collective est échue depuis août 2008. Selon la récente offre patronale, le nombre d'échelles salariales passerait de trois à sept. La grande majorité des employés (bureau, technique, mise en ondes, routage) subiraient une réduction de salaire. Les seuls qui resteraient à la même échelle seraient les animateurs réguliers. À noter que les animateurs «invités» (les vedettes comme Paul Arcand ou Laurent Paquin) ont des contrats particuliers hors-échelle, et ne seraient donc pas affectés.
«Nous proposons un montant forfaitaire à nos employés», tient à préciser Mario Cecchini, vice-président de Corus Québec. Ces derniers recevraient un chèque équivalant à 2,5 fois leur baisse de salaire annuelle. M. Cecchini ajoute que la baisse de 40% ne toucherait qu'environ 10 employés, et que 10 autres employés (les animateurs qui restent à la même échelle syndicale) recevraient une légère augmentation salariale d'environ 2%.
«Je comprends que nous traversons une crise, mais je trouve que la crise a le dos large, lance M. Hébert. CKOI et le 98,5FM sont profitables, CKAC occupe une niche de choix sans être encore rentable, et INFO 690 n'est pas du tout rentable. Mais dans l'ensemble, Corus est profitable (profits nets de 18,7 millions au quatrième trimestre). Ces mesures ne visent pas à sauver l'entreprise, mais à augmenter son rendement.»
Mario Cecchini précise que la marge de profit de Corus Québec est de 6,6%. «C'est beaucoup moins que la moyenne de 24% des stations montréalaises francophones, affirme-t-il. Et cette moyenne nous inclut dans le calcul.» M. Cecchini se dit confiant d'en arriver à une solution négociée. «Nous sommes au début du processus, il n'y a pas de date butoir. On veut trouver une solution ensemble.»