11 histoires de tricherie dans le monde du sport
Le cas du cycliste Lance Armstrong, déchu de ses sept titres du Tour de France après avoir été reconnu coupable de dopage, est loin d’être unique. Voici quelques-uns des cas de tricherie les plus surprenants.
Des cas de tricherie ont ressurgi dans l’actualité sportive au cours des dernières semaines. Le cycliste Lance Armstrong a été reconnu coupable de dopage, une fraude qui lui a coûté ses sept titres du Tour de France. De son côté, le patineur de vitesse sur courte piste d’origine américaine Simon Cho a admis que son entraîneur l’avait forcé à saboter les patins du Québécois Olivier Jean lors d’un championnat du monde en 2011. Des histoires regrettables qui sont loin d’être uniques. Voici quelques-unes des anecdotes les plus surprenantes.****Le coup de volant du désespoir
En 1997, lors de la dernière course de la saison de Formule 1, Michael Schumacher tente d’empêcher Jacques Villeneuve de devenir champion du monde en percutant le côté de sa Williams Renault. Après l’impact, l’Allemand voit sa Ferrari s’enliser dans le sable et le Québécois terminer la course malgré les dommages causés à son véhicule. N’ayant alors besoin que d’un seul point pour conclure la saison en tête du classement général, Villeneuve remporte son premier titre mondial en finissant la course au troisième rang. Reconnaissant sa faute après l’épreuve, Schumacher est exclu du championnat du monde, mais il évite amende et suspension.
Presque aveuglé, Mohamed Ali finit par gagner
Avant de devenir connu et de prendre le nom de Mohamed Ali, le boxeur Cassius Clay entre dans la légende grâce à son combat contre le champion du monde chez les poids lourds Sonny Liston, le 25 février 1964. Lors de l’affrontement, tous s’attendent à voir le vétéran dominer, mais le jeune Clay surprend en imposant son style, sa rapidité et sa force en début d’échange. Pendant le quatrième round, Liston profite d’un temps mort pour appliquer une crème cicatrisante sur ses blessures au visage. Lorsque les coups reprennent, Clay se trouve partiellement aveuglé par de la pommade. Plusieurs analystes sont convaincus que l’entourage de Liston a volontairement badigeonné les gants de son protégé pour troubler la vue de son opposant. D’autres affirment que Cassius Clay a reçu de la crème dans les yeux après que ses propres gants ont été en contact avec les blessures de Liston. Quoi qu’il en soit, le jeune boxeur envisage de déclarer forfait. Il finit néanmoins par surmonter la douleur et reprendre ses esprits. Grâce à son énergie, il épuise Sonny Liston, qui décide d’abandonner avant le septième round.
Un scandale sanglant
En quart de finale de la Coupe d’Europe de rugby le 12 avril 2009, les Harlequins de Londres tirent de l’arrière à 5-6 contre l’équipe irlandaise de Leinster. L’ailier des Londoniens Tom Williams se met alors à saigner violemment de la bouche, ce qui lui permet de sortir du terrain et d’être remplacé par son talentueux coéquipier Nick Evans. En réalité, Williams ne s’est pas blessé. À la demande de son entraîneur, Dean Richards, il a mordu une capsule contenant du sang lorsqu’il s’est retrouvé sous un groupe de joueurs. Un médecin de son équipe lui a ensuite coupé la lèvre avec un scalpel, avant que les officiels puissent inspecter sa blessure. Le joueur fautif et son entraîneur sont suspendus respectivement 12 mois et trois ans, et les Harlequins doivent payer une amende d’environ 320 000 dollars.
Un guidon scié, des pommes de pin et du poivre
En 1937, le Tour de France consiste en une compétition disputée entre équipes nationales. Cette année-là, lors de la période d’échauffement précédant le départ de la 15e étape, le Français Roger Lapébie voit son guidon céder et évite une chute de justesse. Il s’aperçoit ensuite que la potence de ce dernier a été sciée. Lorsqu’ils apprennent qu’on soupçonne le mécanicien belge de l’équipe de France d’être le responsable du sabotage, plusieurs spectateurs français habitant le long du parcours de l’étape de Bordeaux se vengent en lançant des pommes de pin et du poivre aux yeux des coureurs de la Belgique.
Une marathonienne prend le métro
En 1979, l’Américaine d’origine cubaine Rosie Ruiz participe à son premier marathon dans les rues de New York. Épuisée après 30 minutes, elle décide de prendre le métro et de retrouver le peloton à quelques kilomètres de l’arrivée, obtenant ainsi la 11e place. Six mois après son exploit, la coureuse use d’un nouveau subterfuge au marathon de Boston. Au lieu de prendre le départ avec les autres participants, elle s’installe dans une chambre d’hôtel près du parcours et retrouve la course à deux kilomètres de l’arrivée, loin devant le peloton. Lorsqu’elle franchit la ligne d’arrivée en pulvérisant le record du monde (2 h 31 min 56 s), l’athlète attire l’attention de tous. Constatant qu’elle est incapable de répondre aux questions des journalistes et qu’elle s’entraîne seule, les organisateurs décident de faire enquête. Ils découvrent alors que la jeune femme n’apparaît pas sur les vidéos et photos de la course. De plus, des témoins affirment l’avoir vue enjamber une des clôtures du parcours. Lorsque le scandale éclate, une photographe se rappelle avoir croisé Rosie Ruiz dans le métro lors du marathon de New York et avoir marché avec elle jusqu’à la course, convaincue que la coureuse était une simple spectatrice.
Nancy Kerrigan est attaquée à coups de barre de métal
Peu de temps avant les Olympiques de Lillehammer, en 1994, la patineuse artistique Nancy Kerrigan (photo : G. Platania / CC 2.0) se fait frapper à la jambe par un homme armé d’une barre de métal. Blessée au genou, elle participe tout de même aux Jeux et remporte la médaille d’argent. Un mois plus tard, elle apprend que son agresseur est le garde du corps de la patineuse Tonya Harding, classée huitième à Lillehammer. Niant d’abord toute implication dans l’affaire, Harding avoue finalement qu’elle a été mise au courant de l’histoire un mois après l’agression. Elle sera exclue de la Fédération américaine de patinage, en plus d’être condamnée à payer une amende de 110 000 $ et à effectuer 500 heures de travaux communautaires pour faux témoignage.
Le plongeon qui change tout
En finale à la plate-forme de 10 mètres aux Jeux olympiques de Londres cet été, le plongeur Thomas Daley (photo : J. Thurston / CC 2.0) demande aux juges de reprendre son premier plongeon. Il affirme avoir été aveuglé par les flashs des appareils photo. L’aval du juge-arbitre de la compétition donné, Daley replonge et obtient 15 points de plus qu’à son premier essai. Quelques plongeons plus tard, le Britannique de 18 ans remporte la médaille de bronze avec près de 30 points d’avance sur le Russe Victor Minibaev. Même si les intentions réelles de Daley ne peuvent être prouvées, de nombreux analystes doutent de sa sincérité, étant donné qu’une telle demande n’a jamais été faite lors des épreuves olympiques de plongeon.
Un gardien de but qui rapproche ses poteaux
Pendant un match de soccer opposant les équipes danoises Örebro et Göteborg, l’arbitre arrête le jeu après 20 minutes, lorsqu’il constate que le but du gardien de l’IFK Göteborg, Kim Christensen, ne respecte pas la largeur réglementaire. Alors que tous croient à une simple erreur, la télévision suédoise révèle que le gardien a délibérément réduit l’écart de ses poteaux d’une vingtaine de centimètres en leur donnant des coups de pied. Lors d’une entrevue accordée le lendemain, Christensen avoue qu’il a recouru à cette astuce à plusieurs reprises. Le joueur n’est sanctionné d’aucune façon, étant donné que l’infraction n’est pas répertoriée dans les règlements de la fédération.
Une championne olympique trop jeune pour gagner
En 2008, le New York Times prétend que la Chinoise He Kexin, sacrée championne olympique pour ses performances en équipe et en solo aux barres asymétriques aux Jeux de Pékin, n’a pas l’âge légal (16 ans) pour participer aux épreuves. En pleine controverse, les autorités chinoises se défendent en envoyant une copie du passeport de la gymnaste, dont la date d’émission est du 14 février 2008… soit quelques semaines avant le début des Jeux. Un pirate informatique trouve ensuite des documents officiels prouvant que He Kexin a bel et bien 14 ans. Malgré la tricherie, les médailles d’or de la Chinoise ne lui sont pas retirées.
Falsification d’un test d’urine… devant témoin
Au Tour de France de 1978, le cycliste Michel Pollentier falsifie son test d’urine en plaçant sous son aisselle une poire renfermant de l’urine « propre » reliée à son entrejambe par un petit tuyau. En exerçant une légère pression, il peut ainsi remplir le flacon d’une urine sans trace de substances illicites. Malheureusement pour le coureur surnommé « cuisses de mouche », les choses ne se passent pas comme prévu lorsqu’il remporte l’étape la plus exigeante de la compétition. Après sa victoire, le médecin responsable des tests d’urine fait preuve de moins de négligence que ses prédécesseurs et l’oblige à s’exécuter en lui faisant face. Le trucage est alors découvert, et Pollentier se voit exclu du Tour.
L’art de simuler un handicap
Lors des Jeux paralympiques de Sydney, en 2000, l’équipe espagnole remporte l’or à l’épreuve de basket-ball réservée aux handicapés mentaux. Quelques mois après cette victoire, on apprend que 10 des 12 joueurs avaient simulé une déficience intellectuelle pendant le tournoi. Non seulement les Espagnols sont-ils obligés de rendre leurs médailles, mais leur geste pousse le Comité international paralympique à refuser aux handicapés mentaux l’accès aux Jeux, ses membres jugeant trop compliqué de déterminer le degré d’incapacité des athlètes atteints d’une déficience intellectuelle.
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