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descriptionLes proprios de Radio X veulent fermer des blogues EmptyLes proprios de Radio X veulent fermer des blogues

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(Québec) Radio-Nord Communications (RCN), propriétaire de CHOI Radio X à Québec et Montréal, fait appel au tribunal pour faire fermer un blogue dénigrant sa station et ses annonceurs et réclame 250 000 $ en dommages à l'administrateur du site Web.

Dans sa demande d'injonction déposée en Cour supérieure le 21 mai, RCN demande que soient retirés d'Internet trois sites Web de la coalition appelée «sortons les poubelles», tous administrés selon elle par Jean-François Jacob, un résidant de Québec. Le groupe de radiodiffusion veut aussi voir disparaître des pages Facebook et des liens sur Twitter et YouTube.

Selon la requête de RCN, M. Jacob travaille à la section assurances du Groupe Desjardins et «consacre une partie impressionnante de son temps à diffamer, utiliser sans droit des marques de commerce protégées [de CHOI Radio X et de sa clientèle], appeler au boycott illégal et inciter les internautes à harceler sa clientèle».

Depuis plusieurs mois, affirment les propriétaires de CHOI Radio X, les administrateurs des sites profitaient de l'anonymat pour dénoncer les stations et des animateurs. En plus de CHOI Radio X, les administrateurs des blogues ont aussi visé le FM93.

Les administrateurs des blogues publient une lettre type destinée aux annonceurs de la station de radio. Cette lettre dénonce le «message haineux» véhiculé à leurs yeux par la station. «C'est comme si votre entreprise cautionnait leur discours chargé de haine», écrivent les auteurs du blogue, qui fournissent une liste des annonceurs.

Le site Web incite également les internautes à porter plainte, notamment, au CRTC.

Mise en demeure

Le directeur général de Radio X, Patrice Demers, est entré en contact avec l'administrateur du blogue pour lui demander de cesser ses agissements. Une mise en demeure verbale lui aurait été servie le 1er mai.

Les dirigeants de Radio-Nord Communications estiment dans leur requête que «le but avoué de cette organisation dirigée par le défendeur [Jean-François Jacob] est de fermer les stations de radio».

RCN allègue dans sa requête que plusieurs annonceurs ont diminué, voire annulé leur campagne publicitaire, «le tout représentant plusieurs dizaines de milliers de dollars».

Radio-Nord Communications réclame, outre l'injonction, la somme de 250 000 $ pour les dommages qu'elle dit avoir subis.

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-faits-divers/201305/23/01-4653906-les-proprios-de-radio-x-veulent-fermer-des-blogues.php

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si on peut poursuivre des stations de radio pour propos injurieux, peut-on également poursuivre des blogues?

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Le plus gros problème de RNC c'est qu'ils font confiance à quelqu'un qui a beaucoup de succès avec sa station de radio à Québec et qui s'est planté en voulant l'instaurer à la grandeur de la province.Tu ne fais pas de la radio en Abitibi,en Outaouais,au Saguenay ou à Montréal comme à Québec.Enfin , la direction de RNC devrait réaliser qu'un comptable de carrière ne deviens pas un homme de radio du jour au lendemain.

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Je trouve ca ironique qu'une radio qui a fait sa réputation en démollissant des gens se plaignent maintenant de blogues ayant de propos injurieux a leur égards.

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Jean-François Jacob contre-attaque.

(Québec) Le résidant de Québec à qui les propriétaires de CHOI Radio X réclament 250 000 $ en dommages pour avoir administré des sites Web dénigrant leur station se dit victime d'une «poursuite-bâillon» et d'accusations «mensongères». Jean-François Jacob songe même à intenter une poursuite en diffamation.

«La diarrhée verbale se doit d'être dénoncée dans toute société démocratique et ne pas faire l'objet d'une poursuite-bâillon comme ils sont en train de faire», lance M. Jacob en entrevue avec Le Soleil.

L'agent d'assurance a créé en mars la page Facebook «Québec s'excuse pour sa radio-poubelle», qui compte aujourd'hui près de 1400 adeptes. «Mon but, c'était de donner la voix aux gens qui étaient écoeurés ou qui subissent les manières de procéder» des radios comme CHOI Radio X, souvent qualifiées de «radios-poubelles». Cette semaine, Radio-Nord Communications (RNC), propriétaire de CHOI Radio X à Québec et à Montréal, a déposé une demande d'injonction en Cour supérieure pour faire fermer des blogues, des pages Facebook et des liens sur Twitter et YouTube qui dénigrent ses stations.

Pression sur les annonceurs

Selon RNC, trois sites d'une coalition appelée «Sortons les poubelles» sont administrés par Jean-François Jacob. Ces sites Web appellent à faire pression sur les annonceurs de CHOI Radio X pour qu'ils cessent d'y acheter de la publicité. Les internautes peuvent y trouver une lettre type qui dénonce le «message haineux» véhiculé par CHOI Radio X et une liste d'annonceurs de la station.

Jean-François Jacob insiste: il n'est pas à l'origine de la campagne de boycottage ni des blogues qui encouragent cette pratique, bien qu'il les approuve. «On me met à la papauté de tous les groupes et du mouvement au complet», déplore-t-il.

M. Jacob affirme qu'il ne pouvait pas «gérer tout le monde» sur sa page Facebook, sur laquelle ont été placés des liens vers les sites litigieux. «Quand j'ai vu que ça allait trop loin à certaines occasions, j'enlevais des personnes, peu importe du côté où leurs argumentations allaient.» Il s'est depuis retiré de la page Facebook.

M. Jacob espérait pouvoir régler la situation à l'amiable, mais a eu la surprise de devoir se présenter au palais de justice, jeudi, pour répondre d'accusations «mensongères».

«On m'accuse de m'être caché derrière l'anonymat, ce qui est totalement faux. J'ai toujours été transparent», dit-il, en soulignant qu'il a participé à un débat sur les radios-poubelles avec l'animateur Stéphane Dupont, de Radio X, sur les ondes de Vox en 2012.

«Je me sens brimé dans mes droits, intimidé, pis à la limite diffamé», exprime Jean-François Jacob, en n'excluant pas la possibilité d'intenter une poursuite en diffamation contre les propriétaires de CHOI Radio X.

«Je suis devenu victime de ce que je dénonçais», constate M. Jacob. Ironiquement, il se rappelle avoir manifesté «comme un gros jambon» pour éviter la fermeture de CHOI, en 2004. «Je n'étais pas plus un fan de la radio-poubelle, mais je n'étais pas pour qu'on ferme une station de radio au complet, parce que je crois à la liberté d'expression.»

*****

«Défenseurs de la liberté d'expression»

«Un débat d'opinion, ça peut se faire. Toutes les opinions peuvent être exprimées en autant qu'elles sont faites de bonne manière.» Le patron de CHOI Radio X, Patrice Demers, se défend d'attaquer la liberté d'expression que sa station a clamée dans les rues de Québec en 2004, lorsque le CRTC songeait à retirer sa licence. «On sera toujours des grands défenseurs de la liberté d'expression. On a appris à la dure quelles en étaient les limites et comment on devait les respecter. L'historique juridique de CHOI depuis plusieurs années est impeccable. Dans ce sens-là, on respecte [...] des règles de société», fait valoir M. Demers.

Le problème avec les sites ciblés par l'injonction du groupe de Radio X, c'est qu'ils sont alimentés par des auteurs anonymes, soumet Patrice Demers. Il précise que des extraits audio diffusés sur les blogues qu'il veut voir retirés ont été «manipulés» au montage, sans en donner le contexte.

«Qu'il y ait n'importe quel site qui exprime des opinions qui pourraient être contraires à la nôtre ou qui aiment pas notre produit, on est capables de vivre avec. À partir du moment où on transforme notre contenu pour nous faire mal paraître et qu'on l'associe à nos annonceurs, ça devient complètement illégal et on n'a pas le choix de prendre des mesures», soutient M. Demers.

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-faits-divers/201305/24/01-4654314-victime-dune-poursuite-baillon-par-choi-radio-x.php

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Liberté, j’épuise ton nom partout…

25 mai 2013 18h14 · Simon Jodoin

Au risque de vous étonner, je trouve assez saugrenu qu’on veuille faire pression sur des annonceurs en appelant au boycott de leurs produits s’ils continuent de faire de la réclame sur les ondes de CHOI. Ce genre d’initiative risque tout simplement, au mieux, de faire subir des pertes à des détaillants qui n’ont rien à se reprocher. De plus, on nuit ce faisant à la réputation de commerces qui n’endossent certainement pas tous les propos des animateurs. Je suis assez bien placé pour savoir que les annonceurs utilisent les médias pour rejoindre les auditeurs sans pour autant soutenir les propos véhiculés par tel ou tel chroniqueur. Et c’est tant mieux.

Je demeure persuadé que pour s’opposer à des propos que l’on juge idiots, il vaut mieux prendre la parole pour semer un peu d’intelligence et mettre de l’énergie à dénoncer la bêtise, en utilisant même parfois des mots très durs, l’humour ou l’ironie.

Il m’est même arrivé, suivant cette méthode que je préconise, de participer à des émissions à CHOI, notamment avec Gasse à Québec ou Duhaime à Montréal. On m’y a invité pour m’adresser à leurs auditeurs ou débattre avec eux et j’ai toujours accepté.

Dans l’affaire qui concerne en ce moment un internaute qui a choisi de dénoncer la «radio-poubelle» et les propriétaires de CHOI Radio X qui lui réclament 250 000 $ en dommages, je sourcille tout de même en lisant les propos de Patrice Demers rapportés par Olivier Parent du Soleil:

«On sera toujours des grands défenseurs de la liberté d’expression. On a appris à la dure quelles en étaient les limites et comment on devait les respecter. L’historique juridique de CHOI depuis plusieurs années est impeccable. Dans ce sens-là, on respecte [...] des règles de société», fait valoir M. Demers.

Le problème avec les sites ciblés par l’injonction du groupe de Radio X, c’est qu’ils sont alimentés par des auteurs anonymes, soumet Patrice Demers. Il précise que des extraits audio diffusés sur les blogues qu’il veut voir retirés ont été «manipulés» au montage, sans en donner le contexte.

«Qu’il y ait n’importe quel site qui exprime des opinions qui pourraient être contraires à la nôtre ou qui aiment pas notre produit, on est capables de vivre avec. À partir du moment où on transforme notre contenu pour nous faire mal paraître et qu’on l’associe à nos annonceurs, ça devient complètement illégal et on n’a pas le choix de prendre des mesures».

Pour l’essentiel, on semble nous dire ici que la liberté d’expression, pour les propriétaires de Radio X, doit être défendue, même pour des propos allant très loin, sauf pour des intervenants anonymes qui manipuleraient leurs contenus pour les diffuser hors contexte. De quoi sourciller, donc. Comme si la manipulation d’extraits et la citation hors contexte, visant à tourner au ridicule une position adverse, n’étaient pas des moyens largement utilisés par les animateurs de CHOI. Comme si, aussi, Joe Machin ou Josée Unetelle qui téléphonent en studio pour participer aux foires d’empoigne n’étaient pas des «anonymes».

Mais il n’y a pas que ça. J’aimerais ici sortir de mes souvenirs une petite anecdote méconnue mais qui mérite aujourd’hui d’être racontée.

En janvier 2012, je signais sur le site du Voir un texte intitulé: «Choi Radio X : lettre ouverte aux jambons». Un brûlot comme j’en signe parfois au gré de mon exaspération. Cette fois-là, oui, j’étais très exaspéré. Dans la foulée de l’annonce de l’arrivée de CHOI à Montréal, le fameux «débat» entre la gauche-plateau-machin et la droite gros-bon-sens-viande repartait de plus belle. J’ai donc écrit cette lettre où je me moquais des «vraies affaires», du «vrai monde» et de toutes les sottises que peuvent soutenir certains animateurs, têtes parlantes vedettes, des radios populistes. Je le dis sans me défiler: ce n’était pas gentil.

Ce texte avait marché assez fort et mis le feu aux poudres dans la communauté des X. Plusieurs animateurs m’ont invectivé personnellement, invitant leurs fans à réagir. Un autre avait même lu la lettre en entier sur les ondes d’une radio X au Saguenay, ponctuant sa lecture de réactions indignées hautes en couleur. Ça m’avait bien fait sourire. De toute évidence, ils étaient très fâchés. Et pour cause.

Or, vous ne trouverez pas cette lettre sur le site du Voir. Quelques jours plus tard, j’ai été mis en demeure de la retirer. Elle nuisait, m’expliquait-on, à la réputation des animateurs de CHOI. On me demandait donc de me rétracter et de présenter des excuses.

À l’époque, nous avons accepté de nous «tasser» comme on dit dans le jargon. C’est à dire que nous avons retiré mon texte, mais sans excuses. J’ai accepté de le faire car j’ai considéré qu’engager l’argent que mes collègues des ventes arrivent à faire rentrer dans notre boîte pour aller défendre le droit d’utiliser le terme «radio-jambon» ne valait pas la peine. Je venais aussi de sortir d’une autre affaire en cour qui nous avait coûté assez cher.

Bref, on s’est tassé comme je le disais. Sans trop d’amertume, j’avais au moins appris une leçon qui vaut très cher à mes yeux: On peut dire bien des choses sur les ondes de CHOI, on s’y vante de défendre coûte que coûte la liberté d’expression, mais on n’aime pas trop, de leur côté des ondes, se faire servir des pamphlets ou des noms d’oiseaux.

Je n’ai pourtant jamais été un «anonyme», mes chroniques sont signées et je suis très bien identifié dans le monde des médias. Je n’ai jamais non plus falsifié des extraits audio ou quoi que ce soit du genre. J’ai écrit une lettre à une station de radio pour dire jusqu’à quel point, pour reprendre les mots de Patrice Demers, son «produit» m’exaspère souvent au plus haut point.

J’ai néanmoins été menacé de poursuite et sommé de me rétracter. Vous comprenez donc pourquoi je sourcille un peu aujourd’hui…

Je le répète, je n’endosserai jamais un boycott ou une pression sur des annonceurs. Jamais je ne militerai pour la fermeture d’une station de radio ou d’un média, sauf peut-être dans des cas extrêmes qui dépassent le cadre de la légalité. Je demeure cependant un peu sceptique quant à la fameuse «liberté d’expression» défendue par les artisans et les dirigeants de CHOI. Elle ressemble plus, dans leur esprit, à une marque de commerce qui leur appartient en exclusivité qu’à un principe pour lequel il convient de militer sérieusement.

http://voir.ca/cyberboom/2013/05/25/liberte-jepuise-ton-nom-partout/

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Bienvenue à Québec City.

Il fait chaud. Sous sa casquette des Nordiques, Pat Liberty, le cowboy viril, fait friser les poils bruns de sa moustache. La sueur perle sur son front, de sa voix éraillée, il gueule: « Sac à merde. Pourriture. Minable! On ne veut pas des métèques en ton genre à Québec City ». Face à lui, Lucky the Red, son éternel rival, tout petit et menu, le regarde droit dans les yeux. « On ne me parle pas ainsi. C’est assez. Je te provoque en duel. Tu vas voir de quel bois je me chauffe! ». Pat Liberty fronce les sourcils : « Très bien! Ce n’est pas le courage qui me manque. Œil pour œil, pauvre fillette ».

Lucky the Red bombe le torse et se prépare à dégainer… Mais d’un geste rapide, Pat lui tourne le dos, monte sur son cheval et galope en vitesse jusqu’à son ranch en haute ville…

Le lendemain matin, Lucky recevait une lettre d’avocat le sommant de se taire.

Ces propos, paraît-il, auraient blessé le cowboy…

*

250 000$. C’est le montant de la poursuite envers les militants derrière la campagne de boycott des commanditaires de Radio X. Il faut dire que les images dénonçant la radio-vidange sont fort percutantes. Elles reprennent les propos crapoteux des animateurs pour les attribuer aux commanditaires :

« Les femmes devraient rester à la maison pour qu’il y ait moins de traffic. Charrier des enfants à la garderie ça crée aussi du traffic. » – Couche-Tard

« On fait un mur […] puis on les enferme là-dedans. Tous les itinérants […]. Tu les castres avant. » – Rona

« Esti de féministes frustrées. » – Ameublement Tangay

Il est indiqué que ces propos ne sont pas ceux des compagnies, mais bien ceux des cowboys courageux. L’objectif est de boycotter les commanditaires afin qu’ils cessent de soutenir cette propagande haineuse.

Bien entendu, Pat Liberty, le cowboy sensible, n’a pas aimé.

Ça lui a fait de la peine.

*

– Si tu n’es pas totalement vide de dignité, pourquoi ne pas te battre sur le terrain des idées? demande naïvement Lucky.

– Laisse tomber les grands mots, canaille, je me bas sur notre terrain, celui de la droite, réplique Pat Liberty, désormais caché derrière son avocat.

– La droite? Tu veux dire, le terrain du droit, larbin.

– Droit ou droite… Je te dis de laisser tomber tes grands mots. Tu sauras qu’à Québec City on ne s’embarrasse pas de ce type de détail… pauvre type!

*

Ce n’est pas la première fois que la radio-poubelle entame ce genre de démarche. Simon Jodoin, notre patron au Voir.ca, a lui-même reçu une mise en demeure pour un papier où il traitait les animateurs de « jambon » à toutes les demi-phrases. Histoire de ne pas entraîner son équipe dans la tourmente une nouvelle fois, il avait décidé de retirer sa chronique de la circulation. Au Saguenay, la « Coalition sortons les poubelles » a elle aussi été victime d’une vaste campagne de dénigrement. Les animateurs n’ont d’ailleurs eu aucun problème éthique à s’associer à des collaborateurs d’extrême-droite pour effectuer leur intimidation à l’endroit de ces « gauchistes » du Plateau (en exil au Saguenay)[1].

C’est maintenant au tour des militants appelant au boycott d’être dans la mire de Radio X. Qu’ont-t-ils fait de mal, au juste? En entrevue, Eriku, lui-même mis en demeure, affirme : « J’ai rendu les entreprises imputables des propos tenus en onde. J’ai fait prendre conscience aux gens qu’ils avaient un bien meilleur pouvoir sur Radio X en parlant à ceux qui les financent qu’en les traitant de « jambon » ou de « radio-poubelle » [2]. Cette façon de faire est pourtant en concordance avec les fameuses lois du marché et de la concurrence mis de l’avant par la station, non? « Ils n’oseront jamais avouer que c’est très « libertarien » ce qui se passe… À moins qu’ils n’aient tout simplement pas compris leur propre idéologie ».

Quel est alors le crime dont on l’accuse, lui et ses collègues ? Le problème, selon le directeur général de Radio X, Patrice Demers, est que le but de la campagne est de « fermer les stations de radio ». Soit… Admettons que ce soit vrai, mais en quoi cela est-il illégal? « À partir du moment où on transforme notre contenu pour nous faire mal paraître et qu’on l’associe à nos annonceurs, ça devient complètement illégal et on n’a pas le choix de prendre des mesures » [3].

Nous y voilà. On connait la chanson. Les cowboys virils ne sont pas contre la liberté de leurs détracteurs (non, non…). Ils ne sont pas contre le débat (franchement!). Ils n’aiment simplement pas être cités hors contexte (voilà!). Quand ils parlent de « castration » des pauvres, d’ « enterrer » les Indignés et de « rentrer avec leur char » dans les manifestants; quand ils disent qu’ « Haïti est un trou à marde », que Gabriel Nadeau-Dubois est un « rat » et que les peuples maghrébins sont « profondément tarés », il faut mettre le tout en contexte pour comprendre. Le contexte, c’est important pour saisir une pensée fine et nuancée de ce genre, car comme le dit si bien le cowboy viril Jérôme Landry : « La droite n’insulte jamais la gauche » [4].

Mais pourquoi cette campagne devrait avoir plus de succès que les précédentes ? « Je suis convaincu que ça va fonctionner s’il y a suffisamment de gens qui embarquent dans le boycott et qui, surtout, le font savoir aux entreprises », soutient Eriku. Autrement dit, avec le boycott des commanditaires, on toucherait aux assises mêmes de la radio et de sa raison d’être : l’argent. Radio-Nord Communication, propriétaire de la station, affirme d’ailleurs que la campagne fonctionne bien puisqu’elle aurait engendré la perte de plusieurs dizaines de milliers de dollars en commanditaires.

Jusqu’où ira Radio X pour faire taire la critique? Jusqu’où iront les militants pour faire valoir leur point de vue? La campagne de boycott réussira-t-elle là où l’État et le CRTC ont échoué?

C’est une histoire à suivre… activement.

***

Notes

[1] Collectif Emma Goldamn, Radio X: les vendeurs de haine, Les Éditions ruptures, 2013.



[2] Note à nous-mêmes: ne pas les traiter de « jambon » et de « poubelle », ils aiment ça.



[3] Isabelle Mathieu, « Les proprios de Radio X veulent fermer des blogues », Le Soleil, 24 mai 2013; voir aussi : Olivier Parent, « Victime d’une poursuite baillon », par CHOI Radio X », Le Soleil, 25 mai 2013.



[4]En onde, le15 mai 2013.

http://voir.ca/marc-andre-cyr/2013/05/27/radio-x-le-courage-des-cowboys/

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