La mère de Jolène Riendeau accusée 13425410


Valérie Gonthier

Journal de Montréal, Publié le: mercredi 18 juillet 2012, 22H05 | Mise à jour: jeudi 19 juillet 2012, 9H21


Dolorès Soucy, la mère de Jolène Riendeau, est formellement accusée de voies de fait contre un homme qu’elle a agressé en plein palais de justice de Montréal en juin dernier.

Les faits qui lui sont reprochés remontent au 4 juin dernier. Mme Soucy avait asséné un violent coup de poing à la tête d’un agresseur sexuel qui sortait d’une salle d’audience.

C’est parce qu’elle est convaincue qu’il a tué sa fille que la mère s’en serait prise à l’homme. Robert Laramé a ­finalement porté plainte contre son ­assaillante, qui le suit à la trace depuis un moment.

Dolorès Soucy semblait nerveuse lorsqu’elle s’est présentée en Cour, hier. Elle a plaidé non coupable à l’accusation de voies de fait qui pèse contre elle.

Elle est également accusée de possession de marijuana, drogue qui aurait été trouvée sur elle à ce moment.

« Cause spéciale »

Selon l’avocat de l’accusée, Howard Barza, cette cause est plutôt « spéciale », compte tenu de la tragique histoire de Mme Soucy.

« C’est certain que personne n’a droit de se faire justice soi-même. Mais il y a des circonstances très exceptionnelles ici », a-t-il confié au Journal.

« L’histoire de Mme Soucy est si tragique. Elle a vécu un vrai calvaire durant des années », a-t-il dit, en faisant référence au meurtre de Jolène Riendeau, dont les restes ont été retrouvés 12 ans après sa disparition.

Colère

Au moment de l’agression, en juin dernier, Laramé venait d’être acquitté dans une cause d’agression sexuelle.

Dolorès Soucy s’était présentée au palais de justice cette journée-là afin d’entendre le verdict de l’homme qui a déjà été condamné à 20 mois de prison en 2002 pour des affaires de voies de fait, agression armée, agression sexuelle, attouchement et incitation à des contacts sexuels sur une fille de moins de 14 ans.

Incapable de contenir sa colère quant au verdict qui venait d’être rendu, elle s’est jetée sur lui et l’a frappé à la tête. L’homme s’est ensuite effondré au sol.

La femme doit maintenant se soumettre à une série de conditions, dont celle de ne plus s’approcher à moins de 50 mètres de Laramé, de ne pas s’approcher de son domicile ni de son lieu de travail.

Il lui est aussi interdit de se ­présenter au palais de justice, à moins que ce ne soit pour sa cause ou celle concernant la disparition de Jolène Riendeau, ­advenant que quelqu’un soit inculpé dans cette affaire qui remonte à 1999.


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